RIYAD : L'Arabie saoudite a affirmé sa volonté de renforcer le partenariat et la coopération avec l'ONU et ses différents organismes à tous les niveaux et tous les domaines concernant le développement et l'autonomisation des femmes.
Soulafa bent Hamid Moussa, chef de la Commission sociale, humanitaire et culturelle de la Délégation permanente de l’Arabie saoudite auprès de l'ONU, a également souligné le droit de son pays de respecter son engagement et à n'adopter et à n'accepter que ce qui est conforme à ses lois, ses convictions religieuses et ses valeurs culturelles.
Elle s'est exprimée lors de la 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66), qui est la deuxième plus grande réunion intergouvernementale des Nations Unies à New York, vendredi. Le thème de cette réunion est : « Parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation de toutes les femmes dans le contexte des changements climatiques, des programmes environnementaux et de la réduction des risques de toute catastrophe ».
Moussa a, par ailleurs, signalé que le Royaume a fait beaucoup d’efforts afin de remplir son devoir écologique. Notamment, prendre les mesures préventives nécessaires en lançant plusieurs initiatives et projets en relation avec la protection de l'environnement et la lutte contre les répercussions du changement climatique.
Elle a souligné la volonté du Royaume de prendre en considération la participation des femmes à ces programmes ainsi qu'à l'élaboration des politiques.
Moussa a de plus réitéré l'importance des accords conclus au cours de la session, en particulier les questions relatives à l'affirmation du droit des femmes et des filles à parvenir à l'égalité des sexes.
Elle a aussi insisté sur l'implication de toutes les femmes dans les programmes liés au changement climatique, à l'environnement, à la réduction des risques de catastrophe, et la nécessité de fournir un environnement de travail qui garantit des conditions de santé et de sécurité au travail et l'obtention d'un rendement égal pour le travail sur le terrain.
Elle a ainsi appelé au renforcement des lois sur la discrimination à l'égard des femmes et à l'élaboration et à la mise en exécution de toutes les lois et politiques relatives à l'élimination de la discrimination sexuelle.
Moussa a expliqué que pour que le document final soit intégré, il était essentiel d'inclure des articles qui renforcent la souveraineté des États afin de préserver les priorités nationales de chaque État, de manière juste et équitable. Elle a ajouté qu'il était nécessaire d'inclure des clauses modérées et claires sur la famille, en tant que cellule principale de la société, dans les conclusions concertées.
La responsable a affirmé que le Royaume « se dissociait des termes contenus dans le texte du document, qui ne sont pas considérés comme vocabulaire convenu à l'ONU, et contredit ses principes, ses lois nationales et sa législation islamique », en particulier les formes de discrimination multiples et croisées.
Moussa a encore ajouté que le processus de discussion du document est un processus consensuel multilatéral, qui incite les sessions de dialogue à se concrétiser par plus de coopération, de flexibilité et de respect des différentes opinions, afin d’arriver à un consensus.
Elle a également insisté sur les difficultés qui ont accompagné le déroulement des séances de discussion et le manque de considération pour le respect des mesures sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, la plupart du temps.
Moussa a conclu que ces facteurs devaient être pris en compte lors des sessions futures, en demandant que sa déclaration soit documentée dans le rapport de cette session.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com