LONDRES: Une start-up pionnière dans l'utilisation de cellules sanguines générées par des cellules souches pour traiter des patients gravement malades a remporté le premier prix de 500 000 dollars (un dollar = 0,91 euros) lors de la cérémonie de remise des prix Aviram à Dubaï, en reconnaissance de la contribution de l'entreprise à l'un des défis les plus impérieux de la société.
Le prix a été remis à Ari Gargir, cofondateur et PDG de RedC Biotech, qui a conduit des travaux révolutionnaires dans le traitement des patients atteints de maladies et de traumatismes.
Un inventeur jordanien qui a effectué une amélioration dans les travaux d'assainissement, en particulier auprès des réfugiés, et un développeur de ruches robotisées, une initiative qui a contribué à sauvegarder les écosystèmes de l'un des insectes les plus importants au monde, ont également reçu des prix.
Les prix ont été parrainés par la Fondation de la famille du milliardaire israélien Ziv Aviram, en collaboration avec Forbes, et se sont concentrés sur le concept de Tech for Humanity («La technologie au service de l’humanité»), présenté comme une «célébration de l'entrepreneuriat, de la technologie et de la collaboration pan-Moyen-Orient et des personnes capables de se mobiliser, ayant un impact social, environnemental ou humain positif dans la région».
Parmi des centaines de candidatures, cinq ont été sélectionnées, provenant d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
«Je suis bouleversé, enthousiaste et honoré. Le prix nous aidera à aller de l'avant et à attirer davantage de scientifiques. Nous avons encore beaucoup de travail à faire. Sauver des vies est notre objectif», confie Gargir à Arab News.
Le gagnant du deuxième prix, Bara Wahbeh, a remporté 100 000 dollars en reconnaissance du travail que son entreprise, Akyas Sanitation, a réalisé pour fournir un assainissement efficace qui pourrait aider certaines des communautés les plus vulnérables du monde. Sa conception utilise une technologie spéciale pour produire un système intégré qui ne nécessite ni énergie ni infrastructure.
«J'ai voulu agir quand j'ai vu les conditions de vie des réfugiés en Turquie et, plus tard, au Yémen, avec tous les dégâts causés par l'épidémie de choléra dans le pays. Il est difficile de ne pas se sentir touché quand on se trouve sur le terrain», précise Wahbeh à Arab News.
Saar Safra a reçu le troisième prix, d’un montant de 50 000 dollars, pour le travail de son entreprise, Beeswise, dans le développement de robots pour aider à protéger les colonies d'abeilles.
Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la production de fruits, de légumes et même de vêtements, explique-t-elle. «Beeswise a prouvé sa capacité, pour la première fois dans l'histoire, à sauver des abeilles et à empêcher l'effondrement de leurs colonies.»
Ziv Aviram a déclaré que cet événement historique rendait hommage à l'innovation technologique qui contribue au mieux-être de l'humanité. «Nous sommes heureux d'organiser cet événement à Dubaï car la ville incarne ce que la vision et la technologie peuvent faire», explique-t-il à Arab News. «L'élément clé de ce projet est de promouvoir l'association entre les affaires et la recherche d'humanité.»
Dans son discours, Aviram a cité Gandhi. «Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde». Il a ajouté: «Nous sommes le changement, simplement en étant ici aujourd'hui. Hissons le drapeau de la prise de conscience, conjuguons affaires et humanité et contribuons au mieux-être de la société. C'est un avantage pour toute l'humanité que nous devons diffuser largement à tout le monde.»
L'ancien président américain Bill Clinton a pris la parole lors de la cérémonie de remise des prix, qui s'est tenue à l'hôtel Jumeirah Mina A'Salam, expliquant aux participants que la technologie établissait un pont mondial entre la paix et la prospérité.
Parlant de l'IA, qui était au centre de nombreux sujets, il a déclaré: «Est-ce pour remplacer ou responsabiliser la main-d'œuvre? Nous devrions choisir la deuxième option. Nous avons tous besoin de dignité du travail, pour avoir un but, pour notre vie et notre famille.»
Clinton a affirmé que le Moyen-Orient avait fait ses preuves comme havre d'innovation technologique, dirigé par des entrepreneurs talentueux et des humanitaires engagés.
Parmi les juges figuraient Fatima Al-Jaber, directrice de l'exploitation d’Al-Jaber Group, Randall Lane, directeur du contenu de Forbes, et Diana Wilde, co-fondatrice d'Aurora50.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com