Notre-Dame: la mairie de Paris va exonérer le chantier de redevance

La cathédrale Notre-Dame de Paris et le Panthéon en arrière-plan, le 9 mars 2022. (Photo, AFP)
La cathédrale Notre-Dame de Paris et le Panthéon en arrière-plan, le 9 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 mars 2022

Notre-Dame: la mairie de Paris va exonérer le chantier de redevance

La cathédrale Notre-Dame de Paris et le Panthéon en arrière-plan, le 9 mars 2022. (Photo, AFP)
  • La réouverture au public de la cathédrale incendiée est prévue en 2024 mais le chantier, mené par l'Établissement public (EPRND) pourrait se poursuivre plus longtemps, a souligné le premier adjoint Emmanuel Grégoire
  • «Il n'a jamais été question qu'un euro de Notre-Dame serve à autre chose qu'à Notre-Dame», a-t-il encore déclaré

PARIS: La mairie de Paris va finalement exonérer de redevance le chantier de reconstruction de Notre-Dame, financé par des dons, a indiqué mardi le premier adjoint Emmanuel Grégoire après les virulentes critiques d'un rapport parlementaire. 

A raison de 3,4 millions d'euros par an et suivant la durée finale du chantier, cette redevance liée à l'occupation du sol devait au total représenter une vingtaine de millions d'euros. Le total des dons encaissés et des promesses de dons contractualisées dans le cadre de la souscription nationale atteignait lui 831 millions d'euros en septembre 2021. 

La réouverture au public de la cathédrale incendiée est prévue en 2024 mais le chantier, mené par l'Établissement public (EPRND) pourrait se poursuivre plus longtemps, a souligné M. Grégoire. 

« L'exonération était une hypothèse privilégiée de notre part » mais « nous avions le souhait de garder la main sur le quand et le comment », a déclaré M. Grégoire qui s'est dit « extrêmement agacé par la polémique instrumentalisée autour du sujet ». 

« Il n'a jamais été question qu'un euro de Notre-Dame serve à autre chose qu'à Notre-Dame », a-t-il encore déclaré. 

L'exécutif mené par la maire PS Anne Hidalgo proposera jeudi au Conseil de Paris « l'exonération des redevances dues pour l'occupation du domaine public », dans un texte transmis à l'AFP. 

Mi-février, les députés de la mission d'information sur la restauration de la cathédrale gothique incendiée en avril 2019 avaient fustigé l'attitude de l'Hôtel de Ville, estimant qu'il n'était « pas envisageable de faire prendre en charge par la générosité publique des redevances qui représentent plusieurs millions d'euros, au profit de la mairie de Paris ». 

La présidente (LR) de la mission d'information Brigitte Kuster avait dénoncé un « détournement évident des dons consentis par des centaines de milliers de donateurs français ». 

Mardi, la députée parisienne s'est félicitée que « la persévérance paie », se disant « très heureuse que le rapport ait mis en exergue cette incohérence de la mairie de Paris ».  

« C'est un dossier qu'Anne Hidalgo a pris par-dessus la jambe », a encore déclaré l'élue d'opposition. 

Pour M. Grégoire, Mme Kuster a eu un « comportement très partial » au sein de la mission, alors qu'il est « rare d'avoir un sujet sur lequel les pouvoirs publics sont autant alignés » que celui de la reconstruction de la cathédrale. 

L’exonération ne pouvait se faire « sans conditions, sur l'organisation du chantier et le calendrier », a encore dit M. Grégoire. 

Dans un communiqué, Mme Kuster appelle Mme Hidalgo à « honorer » la promesse d'un don de 50 millions d'euros pour la restauration, faite après l'incendie, l'accusant de s'être « dédite en transformant le don annoncé en financement du réaménagement des abords, qui lui incombe en tant que propriétaire ». 

En avril 2021, Anne Hidalgo avait affirmé que la décision de consacrer cette somme au réaménagement des abords du site avait été prise « en accord avec l'État ». 

Dans le texte qui sera présenté jeudi, la candidate du PS à la présidentielle confirme l'engagement de la Ville à consacrer cette somme à la rénovation du parvis et des abords, « élément constitutif du monument ».  


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.