Les créateurs prospèrent en pleine «renaissance culturelle» saoudienne, selon un designer

Les propos du créateur de mode saoudien Mohammed Khoja sur de nombreuses questions culturelles et intellectuelles concernant plusieurs aspects du secteur de la mode lors d’une conférence récente à Riyad. (Photo/Saad al-Dosari)
Les propos du créateur de mode saoudien Mohammed Khoja sur de nombreuses questions culturelles et intellectuelles concernant plusieurs aspects du secteur de la mode lors d’une conférence récente à Riyad. (Photo/Saad al-Dosari)
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Publié le Lundi 21 mars 2022

Les créateurs prospèrent en pleine «renaissance culturelle» saoudienne, selon un designer

Les propos du créateur de mode saoudien Mohammed Khoja sur de nombreuses questions culturelles et intellectuelles concernant plusieurs aspects du secteur de la mode lors d’une conférence récente à Riyad. (Photo/Saad al-Dosari)
  • Khoja a souligné que l'aide des acheteurs et des détaillants qui «investissent dans les designers locaux» contribue à remédier aux lacunes en matière de capacité de fabrication dans le Royaume
  • «Tant d'initiatives et de projets incroyables commencent à fleurir, et nous voyons maintenant vraiment tout le potentiel créatif du Royaume et de la région s’ancrer davantage»

RIYAD: Les créateurs sont «florissants» dans le Royaume en pleine «renaissance culturelle» de la créativité, a déclaré le créateur de mode saoudien Mohammed Khoja. 

La célèbre personnalité de la mode s'exprimait au Huna Takhassusi, un centre de création à Riyad, lors d'une conférence intitulée «Construire une marque de mode dans un Royaume en constante évolution». 

Khoja, de la marque de prêt-à-porter de luxe Hindamme, a déclaré que les portes étaient traditionnellement fermées aux créateurs saoudiens dans le passé, mais qu'elles s'ouvraient désormais. 

«L'Arabie saoudite a principalement été abordée par rapport à son pouvoir d'achat, mais rarement pour sa créativité, et cela est en train de changer», a-t-il déclaré. 

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Mohammed Khoja envisage un avenir très prometteur pour l'industrie de la mode saoudienne et régionale. (Photo/Saad Al-Dosari) 

«Nous avons la chance de vivre en Arabie saoudite à une époque propice, qui ressemble véritablement à une renaissance culturelle.» 

«Tant d'initiatives et de projets incroyables commencent à fleurir, et nous voyons maintenant vraiment tout le potentiel créatif du Royaume et de la région s’ancrer davantage.» 

EN BREF

Mohammed Khoja, de la marque de luxe de prêt-à-porter Hindamme, a déclaré que les portes étaient traditionnellement fermées aux créatifs saoudiens dans le passé, mais qu'elles s'ouvrent désormais. 

Le débat était animé par l'influente consultante en création Anum Bashir, plus connue sous son pseudonyme Desert Mannequin. 

Khoja a souligné que l'aide des acheteurs et des détaillants qui «investissent dans les designers locaux» contribue à remédier aux lacunes en matière de capacité de fabrication dans le Royaume. 

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(Photo/Saad Al-Dosari)

Il met en avant l'importance d'ouvrir les canaux de communication et de créer des collaborations qui sont significatives et authentiques. 

Khoja s'inspire d'histoires qu’il traduit en pièces portables, une approche luxueuse et contemporaine du prêt-à-porter, basée sur le concept de «l'Orient rencontre l'Occident» et ses propres expériences. 

Ses créations mêlent souvent des éléments du patrimoine saoudien, sa première collection intégrant des interprétations contemporaines des motifs Al-Qatt al-Asiri. Il associe également son amour de l'art contemporain, du cinéma et de la musique à des pièces influencées par la haute couture. Certains de ses vêtements, en raison de leur importance culturelle et historique, ont été collectionnés par des institutions prestigieuses telles que le Victoria & Albert Museum au Royaume-Uni et le Musée national des cultures du monde aux Pays-Bas. 

Plus récemment, il s'est lancé dans la création de meubles et d'objets de collection, son premier client étant l'hôtel Emaar qui sera bientôt inauguré à Obhur, à Djeddah. 

«J'utilise souvent la mode comme moyen de raconter une histoire et j'ai la chance que certaines de ces pièces aient été considérées comme suffisamment dignes d’être collectionnées et exposées par des musées», a-t-il déclaré lors de l’événement.  

Khoja a ajouté qu'il était «confiant et envisageait un avenir extrêmement brillant pour l'industrie de la mode saoudienne et régionale». «Je pense que nous atteindrons probablement les objectifs prévus plus rapidement que nous ne l'imaginons», a-t-il ajouté. 

«J’espère voir un cadre plus défini qui permette aux stylistes de prospérer, et plus de structure pour les aider à savoir comment commencer et évoluer, et se développer tant sur le plan créatif que commercial.» 

Bashir a déclaré à Arab News: « e suis ici pour contribuer au changement et rassembler à travers mon travail de consultante. J'aimerais jouer un rôle dans la promotion d'une communauté créative solide en renforçant également les marques et les individus. Ensemble, nous sommes bien plus capables de réaliser de grandes choses grâce aux collaborations.» 

«La communauté et l'engagement sont au cœur de nos préoccupations, c'est pourquoi nous sommes ravis de nous associer à l'équipe de Huna Takhassusi. En créant ces rencontres, nous voulons faciliter les discussions de toutes sortes et contribuer à faire avancer les initiatives.» 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).