Présidentielle: Macron le candidat descend dans l'arène

Le président français Emmanuel Macron parle lors d'une émission sur la chaîne de télévision française TF1, à Saint-Denis, au nord de Paris, le 14 mars 2022 (Photo AFP).
Le président français Emmanuel Macron parle lors d'une émission sur la chaîne de télévision française TF1, à Saint-Denis, au nord de Paris, le 14 mars 2022 (Photo AFP).
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Publié le Jeudi 17 mars 2022

Présidentielle: Macron le candidat descend dans l'arène

  • Depuis qu'il s'est déclaré début mars, le président-candidat n'a fait qu'une seule rencontre publique avec des Français
  • Dans une campagne complètement à part, percutée d'abord par la crise du Covid, puis la guerre en Ukraine, le chef de l'Etat donne la priorité à ses efforts diplomatiques

PARIS: Jusqu'ici accaparé par ses fonctions de président, Emmanuel Macron accélère sa campagne en présentant son programme jeudi avec l'objectif d'imposer ses thèmes à ses adversaires à trois semaines du premier tour de la présidentielle.

Depuis qu'il s'est déclaré début mars, le président-candidat n'a fait qu'une seule rencontre publique avec des Français, le 7 mars à Poissy, alors que ses adversaires multiplient les meetings, à l'image de la candidate LR Valérie Pécresse, à Nîmes jeudi soir.

Dans une campagne complètement à part, percutée d'abord par la crise du Covid, puis la guerre en Ukraine, le chef de l'Etat donne la priorité à ses efforts diplomatiques. Au point que son camp doit mener "presque une campagne sans candidat", alors que les oppositions l'accusent d'esquiver le débat.

Marion Maréchal assure ne pas être la «bouée de sauvetage» d'Eric Zemmour

Marion Maréchal a affirmé mercredi ne pas être "la bouée de sauvetage" d'un Éric Zemmour qui stagne dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, lors d'un meeting à Saint-Jean-le-Blanc (Loiret).

"Je ne suis ni une caution, ni une bouée de sauvetage", a lancé la nièce de Marine Le Pen, quelques jours après son ralliement à Reconquête!, devant un public de près de mille personnes, selon les organisateurs.

Dans un meeting dont elle partageait l'affiche avec le transfuge de LR Guillaume Peltier, elle a fustigé les choix stratégiques internationaux d'Emmanuel Macron.

"Il joue au chef de guerre bombardé avec sa barbe de trois jours", a-t-elle raillé, égratignant un Président qui "n'a pas réussi à convaincre ses partenaires de la pertinence d'une puissance européenne autonome et indépendante, (...) portée par la France". 

Jeudi à partir de 15h00, Emmanuel Macron, largement en tête dans tous les sondages, entame son sprint final vers le premier tour lors d'une conférence de presse aux Docks de Paris, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Par un propos liminaire d'une heure, il va exposer une trentaine de mesures phare, avant de répondre aux questions des 320 journalistes accrédités, dont plusieurs dizaines de médias internationaux.

Le corps de son programme, soit une centaine de mesures, sera ensuite détaillé dans un fascicule de 24 pages qui sera envoyé par courrier à quelque 6 millions de foyers ce week-end.

"Emmanuel Macron aura à cœur de montrer que l'ADN du macronisme est toujours là. Il y aura donc des surprises à la fois sur le ton et sur les mesures", promet un cadre de la majorité.

Ces derniers jours, par ses déclarations ou des fuites dans la presse, une vingtaine de ses propositions ont déjà filtré, comme le report de l'âge du départ en retraite à 65 ans, mais aussi, comme l'a révélé Le Figaro mercredi soir, une baisse des droits de succession.

Emmanuel Macron propose ainsi, précise le quotidien, d'augmenter l'abattement sur les successions en ligne directe à 150 000 euros contre 100 000 euros actuellement, tout en élargissant le régime des héritiers en ligne directe aux enfants des conjoints. Et pour les successions en lignes indirectes, il suggère de porter l'abattement à 100 000 euros sur les petites et moyennes successions.

«Un grand chamboule-tout»

Le président-candidat avait dévoilé la semaine dernière d'autres propositions comme l'instauration de 30 minutes de sport quotidiennes à l'école primaire, la suppression de la redevance télé ou la possibilité pour les foyers modestes d'acquérir en leasing une voiture électrique.

Jeudi, il devrait également présenter des mesures de lutte contre les déserts médicaux, des initiatives pour la transition écologique mais aussi pour renforcer la souveraineté française et européenne en matière de recherche ou d'industrialisation.

Sans oublier des expérimentations pour l'autonomie des établissements scolaires, déjà esquissées à Marseille en février.

"Sur l'éducation ce sera un grand chamboule-tout qui va surprendre. Il y a par exemple l'idée que le projet pédagogique soit pas le même à Paris et dans les quartiers nord de Marseille", assure un proche.

«Aucun obstacle ne me détournera de cette campagne», assure Pécresse

"Aucun obstacle ne me détournera de cette campagne", a assuré mercredi soir la candidate LR Valérie Pécresse, en appelant ses sympathisants à la mobilisation à 25 jour du premier tour de la présidentielle.

"N'écoutez aucun sondage, ceux qui disent qu'une élection est pliée. C'est vous qui allez la faire, car vous avez dans la poche un outil précieux" qu'est "le bulletin de vote" a ajouté la candidate, donnée 4e voire 5e dans les sondages, lors d'une réunion publique à Meaux.

"Allez convaincre les indécis, a-t-elle ajouté en conclusion de son discours.

Le président LREM de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a aussi affirmé lundi qu'un versement automatique des prestations sociales sur le modèle du prélèvement à la source "sera mis en oeuvre" en cas de deuxième mandat.

"L'idée est d'aller vers un versement unique à travers un revenu universel d'activité, accompagné de devoirs", précise un proche, par exemple en le conditionnant à des heures d'activité ou de formation. 

Son camp espère que ces propositions vont s'imposer dans le débat, même si le candidat continuera à se faire rare, avec pour l'instant un seul meeting en vue, le 2 avril à Paris.

Il effectuera vendredi un déplacement de campagne à Pau. En revanche, un meeting à Nice la semaine prochaine se déroulera sans lui.

Mais campagne ou pas, il continuera à privilégier son action internationale, selon un proche, avec un nouveau sommet européen à Bruxelles la semaine prochaine, en présence exceptionnellement du président américain Joe Biden.

Et ce week-end, c'est en président qu'il organisera une réception pour les 60 ans des accords d'Evian et une commémoration des attentats de Toulouse et Montauban de 2012.

Après Rennes, des locaux du PCF vandalisés à Aubervilliers

Les façades de deux locaux du Parti communiste, à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et dans le 12e arrondissement de Paris, ont été dégradées après des faits similaires lundi à Rennes, a dénoncé mercredi le directeur de campagne du candidat Fabien Roussel.

La façade du local du PCF à Aubervilliers a été la cible d'un tag "PCF traître", a dénoncé dans l'après-midi Ian Brossat sur Twitter, photo à l'appui.

Mercredi soir, c'est la section du 12e arrondissement de Paris qui a à son tour été vandalisée, avec notamment des vitres brisées, selon un tweet du secrétaire de la fédération de Paris, Adrien Tiberti, relayé par M. Brossat.


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.