Depuis le début des années 1990, en effet, l’OTAN n’a cessé de rallier en son sein les ex-Républiques soviétiques, dont l’Ukraine, depuis le coup d’Etat de 2014 qui a renversé un pouvoir proche de la Russie. Les opinions publiques occidentales ignorent tout cela et ne retiennent que la brutalité de l’invasion avec son cortège de victimes civiles et son lot de réfugiés.
Et voilà que l’Union européenne interdit sur son sol les médias russes, balayant de ce fait son discours sur la sacralité de la liberté de la presse qui fixe qu’aucune expression politique ne doit être entravée, y compris lorsqu’elle dérange et que dans ce cas-là, il s’agira seulement de la contredire, mais jamais refuser qu’elle s’exprime. En bafouant cette règle, au nom d’une guerre déclarée au propriétaire des médias interdits, la Russie en l’occurrence, l’Union européenne se discrédite vis-à-vis des pays en voie de développement, à ses yeux peu respectueux de la liberté de la presse, auxquels elle exige constamment de revoir leur copie.
En outre, un mauvais signal a été adressé à toutes les capitales européennes qui ne se gêneront plus à l’avenir de censurer les médias jugés peu conformes à leurs politiques, quels que soient leurs propriétaires. Même les organes d’information du Vieux Continent se sont engouffrés dans cette voie suicidaire au moment de la couverture de la confrontation entre les deux armées russe et ukrainienne. Une règle de conduite s’est imposée à eux : ignorer au maximum les points de vue politiques et militaires des Russes et médiatiser à outrance ceux de leurs adversaires.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.