En pleine crise économique, le Liban cherche à rétablir ses liens commerciaux avec l'Arabie saoudite

Le ministre libanais de l'Économie et du Commerce souligne l'importance du rôle que joue l'Arabie saoudite dans la balance commerciale de l'import-export du Liban. ANWAR AMRO / AFP
Le ministre libanais de l'Économie et du Commerce souligne l'importance du rôle que joue l'Arabie saoudite dans la balance commerciale de l'import-export du Liban. ANWAR AMRO / AFP
Short Url
Publié le Mardi 15 mars 2022

En pleine crise économique, le Liban cherche à rétablir ses liens commerciaux avec l'Arabie saoudite

  • Le PIB du Liban est passé d'environ 52 milliards de dollars en 2019 à 33,38 milliards en 2020 et à environ 21,8 milliards en 2021
  • Le ministre libanais de l'Économie et du Commerce souligne l'importance du rôle que joue l'Arabie saoudite dans la balance commerciale de l'import-export du Liban

RIYAD: En raison des conséquences du conflit russo-ukrainien et de l'interdiction d'importation du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Liban tient à rétablir ses liens commerciaux avec l'Arabie saoudite qui, en 2020, représentaient plus de 200 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) d'exportations.
Interrogé par Arab News, le ministre libanais de l'Économie et du Commerce, Amine Salam, précise qu'il s'emploie «activement à améliorer les relations économiques avec les pays du CCG, notamment l'Arabie saoudite».
Le pays se trouve confronté à une crise économique sans précédent qui a également affecté la région en raison de l'inflation et de l'affaiblissement des importations et des exportations.
Il est effectivement en grande difficulté depuis que la crise économique qui a commencé en 2019 a entraîné la dévaluation de la livre libanaise et la flambée des prix des biens de consommation. Selon la Banque mondiale, c'est l'une des pires crises que le monde ait connues.
En termes de valeur, le PIB du Liban est passé d'environ 52 milliards de dollars en 2019 à 33,38 milliards en 2020 et à environ 21,8 milliards en 2021, ce qui représente la baisse la plus importante parmi les 193 nations.
Cet effondrement, auquel s’ajoute l'explosion du port de Beyrouth en août 2020 – décrite comme l’explosion non nucléaire la plus grande du monde –, a touché 56% des entreprises privées de Beyrouth et a ralenti les opérations du port de la capitale, selon une étude menée par l'Observatoire des droits de l'homme (HRW).
Selon le Moniteur économique libanais de la Banque mondiale (LEM), le ralentissement volontaire du pays a également été alimenté par l'élite qui a longtemps été au pouvoir et a profité des rentes économiques de la nation.
Liens économiques entre le Liban et le CCG
Si l’on fait abstraction du fait que les politiciens libanais ont été soumis à plusieurs sanctions mondiales, le pays a également perdu ses liens commerciaux avec le CCG en raison des tentatives de contrebande de drogues, notamment de Captagon, dans la région. Pour corriger son passé peu flatteur, le Liban s'est lancé dans une mission de relance afin de rétablir ces partenariats économiques.
Les autorités libanaises luttent activement contre la contrebande de drogue vers le CCG et l'Arabie saoudite. En janvier dernier, les Forces de sécurité intérieure au Liban (FSI) ont déjoué une tentative de contrebande d'un volume important de pilules de Captagon dans une cargaison de café à destination de l'Arabie saoudite, via la Jordanie.
Ce pays en difficulté sait qu'il ne pourra reprendre ses échanges avec l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe qu'après avoir retrouvé la légitimité d'une nation exempte de drogue et de terrorisme.
Le ministre libanais de l'Économie et du Commerce souligne également l'importance du rôle que joue l'Arabie saoudite dans la balance commerciale de l'import-export du Liban.
«Si l'on compare les échanges bilatéraux, l'Arabie saoudite est probablement le seul pays à présenter une balance commerciale parfaite avec le Liban», souligne-t-il.
D'après Salam, le mécanisme d'amélioration de ces liens commerciaux est «un exercice continu, parce que la confiance doit être méritée».
«Nous sommes optimistes au sujet de la situation économique. Nous réussirons à surmonter cette épreuve et nous rétablirons les liens avec l'Arabie saoudite», affirme-t-il.
L’épuisement du panier alimentaire
Le commerce international des devises a été très volatil; il s’est orienté vers le Sud à cause de la crise ukrainienne et de la hausse des prix du pétrole et des matières premières.
Selon Salam, les réserves actuelles de blé du Liban ne suffiront que pour quarante-cinq à soixante jours, ce qui rend le problème encore plus grave. Effectivement, 60% des importations de blé du pays proviennent de l’Ukraine.
Toutefois, il a rassuré les citoyens libanais en leur demandant de ne pas s'inquiéter de la pénurie, puisque son ministère s'efforce de conclure, d'ici à la semaine prochaine, un accord qui consiste à importer 50 000 tonnes de blé.
«Il est inutile de s'inquiéter au sujet de la pénurie alimentaire», insiste Salam.
Le pays a connu un lourd déficit au niveau des réserves du gouvernement et de la Banque centrale. Les citoyens craignent toujours une hausse des prix sans précédent dans la mesure où le gouvernement ne peut plus subventionner les produits de première nécessité.
Cependant, le ministre a expliqué qu'ils «ne comptaient pas sur les réserves de la Banque centrale ni sur celles du ministère des Finances.»
«Nous travaillons sur de multiples pistes, parmi lesquelles le soutien de la Banque mondiale, qui pourrait financer nos besoins en matière de sécurité, en plus des donations que nous demandons à plusieurs pays», fait-il savoir.
Une crise de la sécurité alimentaire n'est pas la seule catastrophe que les Libanais redoutent dans un proche avenir.
Au début du mois, les prix officiels de carburant ont grimpé en flèche dans le pays. Le bidon de 20 litres d'essence a dépassé les 400 000 livres libanaises, soit 20 dollars, alors qu'un bidon de 20 litres de diesel coûtait 375 000 livres libanaises.
Cette hausse des prix a conduit les citoyens, qui redoutent la pénurie de carburant et l'hyperinflation potentielle des prix, à faire la queue devant les stations-service.
Bizarrement, les prix de l'essence continuent à augmenter au Liban alors que les prix mondiaux des carburants ont fortement baissé ces derniers jours.
Cette stagnation des prix s'explique principalement par le fait que les agences exclusives monopolisées et protégées par le gouvernement fixent généralement les prix plus haut que ceux du marché. Le mois dernier, le Parlement libanais a adopté le projet de loi tant attendu sur la concurrence, qui a éliminé les programmes exclusifs des concessionnaires.
Cependant, le problème au Liban réside dans l'exécution de ces lois et non dans leur rédaction. Le ministre Amine Salam a rappelé que la prochaine mission du gouvernement consistait à mettre en œuvre cette loi sur la concurrence.
«Elle a été appréciée par toutes les organisations internationales, notamment par le FMI [Fonds monétaire international, NDLR], parce qu'elle représente la première série de réformes qui répond aux conditions préalables du FMI et de l'OMC», signale Salam, qui a donné davantage de détails concernant la loi sur la concurrence.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que cela pourrait améliorer le système de tarification au Liban dans la mesure où la situation de l'offre et de la demande serait régularisée. «La levée des protections des agences exclusives du gouvernement aura un fort impact positif sur l'économie et fera baisser les prix de 20 à 40 %», explique-t-il.
Le dernier recours
En outre, le Liban conclut actuellement des accords d'investissement avec le géant français du transport maritime CMA CGM ainsi qu’avec plusieurs autres entreprises dans le but de restaurer le port de Beyrouth et d’améliorer l'activité économique.
Le pays souhaite également attirer un plus grand nombre d'investisseurs afin d’augmenter progressivement ses performances économiques.
«La France est en tête de ces opportunités d'investissement. Elle s'est déjà engagée à participer à plusieurs projets. Nous espérons aussi voir une plus grande implication de la part d'autres pays», confie Salam.
Le FMI prévoit de visiter le Liban fin mars ou début avril. D'ailleurs, il entretient des discussions hebdomadaires avec le comité libanais et l'État s'efforce de respecter les exigences nécessaires qui lui permettraient d'obtenir une aide financière.
«La finalisation du budget et des audits de la Banque centrale fait partie des priorités [du FMI]», observe Salam.
Dans un contexte d'inflation, de pauvreté et de taux records de chômage et d'immigration, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la France œuvrent à la mise en place d'un mécanisme conjoint qui vise à soutenir financièrement plusieurs secteurs au Liban à travers des dons directs destinés à des initiatives locales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frankly Speaking : Le chef de la Commission saoudienne des droits de l'homme présente son mandat et ses ambitions

L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
Short Url
  • Hala Al-Tuwaijri cite « des progrès rapides, une énorme transformation » dans l'autonomisation des femmes, en particulier sur le marché du travail
  • Elle décrit la « responsabilité humiliante » que représente le traitement du dossier des droits de l'homme, soulignant la nécessité d'une réforme judiciaire

DUBAÏL'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme.

Le Royaume a connu des progrès rapides dans la représentation des femmes à des postes de direction, de la princesse Reema Bent Bandar Al-Saoud, première femme ambassadrice saoudienne aux États-Unis, à Sara Al-Suhaimi, première femme présidente de Tadawul, la bourse saoudienne.

En effet, la nomination de Mme Al-Tuwaijri à la présidence de la Commission saoudienne des droits de l'homme, avec rang de ministre, en septembre 2022, est une preuve en soi des changements tectoniques en cours en Arabie saoudite.

« Ce sont des exemples de femmes qui sont arrivées au sommet, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg », a déclaré Mme Al-Tuwaijri à Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News « Frankly Speaking ».

« Ce qui s'est réellement passé en Arabie saoudite est une énorme transformation, en particulier en ce qui concerne la question de l'émancipation des femmes.

Lors d'une interview à bâtons rompus, Mme Al-Tuwaijri a évoqué les progrès dont elle a été témoin depuis son entrée en fonction et a fait face aux critiques émises par les pays occidentaux qui examinent l'authenticité des avancées de l'Arabie saoudite en matière de droits de l'homme.

La transformation des droits des femmes saoudiennes n'est nulle part plus évidente que sur le lieu de travail. Grâce à une série de réformes et de nouvelles protections juridiques, les femmes représentent aujourd'hui une part importante de la main-d'œuvre à tous les niveaux.

« L'approche a été globale », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Nous avons essentiellement élargi tous les droits juridiques, civils et sociaux et examiné la législation, les procédures et tout ce qui faisait obstacle à la progression des femmes a été éliminé.

« La plus grande réussite, je pense, est la façon dont l'émancipation des femmes a changé le visage du pays. Aujourd'hui, on voit des femmes partout, dans tous les domaines. Les voies d'accès à la main-d'œuvre féminine ont toutes été débloquées et, par conséquent, les femmes rejoignent la main-d'œuvre.

« Et cela s'est traduit dans les données relatives à l'autonomisation des femmes et en particulier à la participation des femmes à la main-d'œuvre.

Les meilleurs exemples de cette transformation sont peut-être les Saoudiennes qui progressent dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie, des mathématiques et de la médecine, des carrières traditionnellement dominées par les hommes.

J'utiliserais le cliché « le ciel est la limite », mais après que Rayyanah Barnawi (première astronaute saoudienne) soit allée dans l'espace, je pense que cette métaphore ne décrit pas l'ambition des femmes saoudiennes", a déclaré Mme Al-Tuwaijri.

« Je pense que les Saoudiennes ont prouvé qu'elles étaient efficaces et à la hauteur des postes qu'elles ont occupés.

Depuis 2016, le Royaume a mis en œuvre un ensemble de réformes visant à autonomiser les femmes, de la levée de l'interdiction de conduire et de l'assouplissement de la loi sur la tutelle masculine aux mesures de lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.

Bien qu'il s'agisse d'un rôle difficile, Mme Al-Tuwaijri affirme que sa nomination à la tête de la Commission des droits de l'homme reflète le sérieux avec lequel le Royaume prend ses obligations et son engagement à l'égard des valeurs partagées par la communauté internationale.

« Cette tâche, qui consiste à s'occuper du dossier des droits de l'homme partout dans le monde, est une énorme responsabilité, une leçon d'humilité », a-t-elle déclaré. « Elle s'accompagne également de la certitude de faire du bien aux gens et à l'humanité en général. Elle s'accompagne également de valeurs et de principes nobles.

« En Arabie saoudite, ce n'est pas différent. Je viens travailler tous les jours en sachant que, d'une part, je fais mon travail. Mais je sais aussi que ce travail comprend la promotion et la protection des droits des personnes vivant en Arabie saoudite, ainsi qu'une contribution à la communauté internationale et aux nouvelles tendances et approches en matière de droits de l'homme.

« La tâche n'est donc pas simple. Elle n'est pas simple. Il ne s'agit pas d'avoir un objectif et de l'atteindre à un moment donné. Non, il s'agit d'un processus continu. Il est dynamique. Et c'est en constante évolution, ce qui nécessite beaucoup d'exposition et de communication avec les autres.

Dans une interview accordée en septembre 2023 au diffuseur américain Fox News, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a admis avoir « honte » des lois du Royaume après qu'un enseignant à la retraite a été condamné à mort pour un message critique sur les médias sociaux.

« Honteusement, c'est vrai. C'est quelque chose que je n'aime pas", a déclaré le prince héritier à Fox News, soulignant les efforts de son gouvernement pour réformer et moderniser le système judiciaire.

« Nous faisons de notre mieux... nous avons déjà changé des dizaines de lois en Arabie saoudite, et la liste compte plus de 1 000 articles. Au sein du cabinet, il n'y a que 150 juristes, alors j'essaie de donner la priorité au changement jour après jour.

Il a ajouté : « Mais nous ne sommes pas satisfaits de cela. Nous en avons honte. Mais (dans) le système de jury, vous devez suivre les lois et je ne peux pas dire à un juge (de) faire cela et d'ignorer la loi, parce que ... c'est contraire à l'État de droit. Mais avons-nous de mauvaises lois ? Oui. Nous sommes en train de les changer, oui.

Interrogé sur ces commentaires, Al-Tuwaijri a déclaré que le prince héritier respecte l'autorité du système judiciaire du Royaume, mais que des réformes sont nécessaires - des mesures avec lesquelles la Commission des droits de l'homme est d'accord.

« Oui, Son Altesse Royale le prince héritier l'a déclaré. Et je pense qu'il s'agit d'une affirmation verbale des grandes initiatives qui ont lieu en termes de transformation du système judiciaire", a déclaré Al-Tuwaijri.

« Trois lois ont été publiées récemment, toutes contrôlant la vie des gens de manière positive - par contrôle, nous entendons une plus grande clarté en termes de système judiciaire et de prévisibilité, bien sûr.

« Le fait que tout cela se produise alors que nous progressons, que nous proposons des initiatives, c'est un peu comme réparer un avion pendant qu'il vole. Et c'est précisément ce qu'a indiqué Son Altesse Royale le Prince héritier.

« Mais dans la même interview que vous avez mentionnée, il a également fait preuve d'un grand respect pour le système judiciaire. Et je pense que tout pays qui se respecte et qui respecte son statut doit également respecter le pouvoir judiciaire.

La Commission saoudienne des droits de l'homme participe à ce processus de réforme « afin que le prisme des droits de l'homme soit toujours appliqué lorsqu'il s'agit de publier une nouvelle loi, d'en réviser une ou de donner des conseils sur une certaine procédure », a déclaré M. Al-Tuwaijri.

« Nous devons également nous assurer que tout ce qui se passe dans le cadre de ce processus de transformation juridique est conforme aux engagements pris en matière de droits de l'homme.

Bien que son programme de réforme soit motivé par un plan de transformation national plus large dans le cadre de Vision 2030, le Royaume s'engage avec des agences internationales et des groupes de défense des droits de l'homme pour déterminer où des améliorations peuvent être apportées - à condition qu'elles soient basées sur des faits plutôt que sur des ouï-dire.

« Dans le cadre de notre mandat, nous travaillons avec toutes sortes de parties, qu'il s'agisse de l'État, d'organisations gouvernementales ou d'organisations non gouvernementales », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Mais la base de ce type d'engagement est la coopération, le dialogue et les efforts constructifs.

« Nous nous engageons avec toutes ces entités tant que l'objectif est d'avoir un dialogue constructif sur un pied d'égalité et, en même temps, de comprendre les différences entre nous. C'est essentiellement ainsi que nous fonctionnons.

Elle a ajouté : « Et bien sûr, nous surveillons ce que les médias traitent en termes de droits de l'homme, ce qui inclut tout. Cela dépend donc de notre relation avec ces entités. Nous nous engageons directement dans la coopération et le dialogue.

« Si nous constatons que les rapports ne sont pas fondés sur des faits, mais qu'ils sont sans fondement, qu'il s'agit de ouï-dire, alors nous nous concentrons sur notre travail sur le terrain, nous essayons de poursuivre notre stratégie et d'atteindre nos objectifs, et nous considérons ce rapport comme l'un des nombreux rapports qui politisent les droits de l'homme et ne s'engagent pas vraiment dans une démarche de coopération.

En janvier, l'ONU a organisé l'examen périodique universel à Genève, au cours duquel M. Al-Tuwaijri a souligné la détermination de l'Arabie saoudite à atteindre les normes mondiales les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l'homme.

Malgré les progrès significatifs réalisés par l'Arabie saoudite, plusieurs commentateurs occidentaux ont qualifié cet engagement d'opération de relations publiques. M. Al-Tuwaijri a balayé ces critiques en soulignant le bilan positif du Royaume.

L'examen périodique universel « couvre une période où il y a eu, sur le terrain, plus de 100 réformes, et ces réformes (ont été) publiées », a-t-elle déclaré. « Elles sont étayées par des preuves, des données, et il s'agit d'une manifestation réelle des réformes.

« Oui, certaines personnes critiqueront toujours et d'autres seront cyniques par rapport à ce qui se passe. Mais nous restons ouverts en termes de coopération avec les États, les organisations gouvernementales, les organisations non gouvernementales pour aborder ces questions et discuter des domaines d'amélioration.

« Et pour ceux qui doutent, (qui disent) que c'est un coup monté ou que nous ne disons pas la vérité, je les invite à venir visiter le Royaume d'Arabie saoudite et à rencontrer des hommes et des femmes de la communauté saoudienne et à écouter à quel point ils ont bénéficié de toutes ces améliorations et de tous ces changements et développements qui se sont produits sur le terrain ».

À la question de savoir si la perception négative de l'Arabie saoudite par les organisations internationales de défense des droits est influencée par un parti pris politique ou par des attentes irréalistes, M. Al-Tuwaijri souligne les commentaires positifs que le Royaume a également reçus.

« Plus de 135 commentaires ont été adressés à la délégation saoudienne à Genève en janvier dernier. Et ce qui est étonnant, c'est que ces 135 commentaires ont tous été introduits par une reconnaissance de l'amélioration", a-t-elle déclaré.

« Il est évident que par rapport au rapport précédent, il y a une grande amélioration qui a été reconnue par la communauté internationale.

Elle a ajouté : « Oui, malheureusement, il y a des préjugés, non seulement contre le Royaume d'Arabie saoudite, mais en général contre les personnes de cette région. Mais nous essayons d'ignorer les implications négatives de ces préjugés et de voir ce qu'il y a de bon dans ces approches, ces rapports ou ces critiques, et de voir ce que nous pouvons en tirer.

M. Al-Tuwaijri a reconnu que le changement de ces attitudes serait un processus graduel, mais qu'il serait possible d'y parvenir grâce à un engagement continu avec les amis et les détracteurs.

« L'objectif est d'amener les gens à voir par eux-mêmes ce qui se passe en Arabie saoudite », a-t-elle déclaré. « Parce que le récit n'est jamais complet, en fait, si les gens n'en sont pas témoins de leurs propres yeux. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Short Url
  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Short Url
  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com