Les millions de Syriens vivant à l’étranger ne participeront pas aux législatives

des élections législatives qui coïncident avec les 20 ans au pouvoir de Bachar al-Assad. (Photo/AFP)
des élections législatives qui coïncident avec les 20 ans au pouvoir de Bachar al-Assad. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 17 juillet 2020

Les millions de Syriens vivant à l’étranger ne participeront pas aux législatives

  • Le parti Baas intimement lié au clan Assad, remporte généralement haut la main ces législatives
  • Contexte oblige, les programmes des candidats sont dominés par les questions économiques et sociales

DAMAS : La Syrie organise dimanche des élections législatives qui coïncident avec les 20 ans au pouvoir du président Bachar al-Assad. Des législatives auxquelles les millions de Syriens vivant à l'étranger, dont une majorité de réfugiés ayant fui le conflit, ne pourront pas participer.
A la tête d'un pays ravagé par la guerre, frappé de plein fouet par des sanctions occidentales et une forte crise économique.
Quelque 2.100 candidats, parmi lesquels des hommes d'affaires influents ciblés par ces sanctions, sont en lice pour ce scrutin, le troisième depuis le début en 2011 d'un conflit ayant fait plus de 380.000 morts et jeté sur la route de l'exil des millions de réfugiés et de déplacés.
Les millions de Syriens vivant à l'étranger, dont une majorité de réfugiés ayant fui le conflit, ne pourront pas participer aux élections
Le Baas sans surprise
Le parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle et intimement lié au clan Assad, remporte généralement haut la main ces législatives, organisées tous les quatre ans pour élire 250 députés, dans un pays où la grande majorité des opposants vivent en exil ou en dehors des zones contrôlées par le régime. 
Initialement prévu en avril, le scrutin a été retardé à deux reprises en raison de la pandémie de nouveau coronavirus qui a touché 458 personnes dans les zones gouvernementales, selon les données officielles.
Contexte oblige, les programmes des candidats sont dominés par les questions économiques et sociales, promettant notamment des solutions à la flambée des prix, la reconstruction du pays et la réhabilitation des infrastructures.
Les électeurs sont appelés à se présenter dans 7.313 bureaux de vote. Cette année pour la première fois, le scrutin va se tenir dans d'anciens bastions de la rébellion.
Car après avoir enchaîné les victoires grâce au soutien militaire de la Russie et de l'Iran, le régime d'Assad contrôle désormais plus de 70% du pays.
"Les élections interviennent à un moment où l'armée syrienne (...) a repris le contrôle de la majorité des régions naguère aux mains des factions armées", indique à l'AFP une membre de la commission électorale, la juge Heba Fatoum.
"Il y a des bureaux de vote dans la Ghouta orientale et dans la province d'Idleb, et d'autres régions qui ne faisaient pas partie des derniers scrutins", dit-elle.
Les forces gouvernementales étaient reparties en 2019 à l'offensive contre Idleb, ultime grand bastion jihadiste et rebelle dans le Nord-Ouest, reprenant de vastes pans de cette province.
Priorité à l’économie
Les millions de Syriens vivant à l'étranger, dont une majorité de réfugiés ayant fui le conflit, ne pourront pas participer aux élections à moins de rentrer pour voter, selon un membre de la commission électorale cité par le quotidien Al-Watan.
Parmi les candidats figurent des hommes d'affaires ciblés par la loi César, adoptée par Washington à la mi-juin et qui vient se greffer à une série de sanctions occidentales.
C'est le cas du député Mohamed Hamcho, candidat à sa propre succession dans la capitale. Et de Khaled al-Zubaidi, ayant investi selon le Trésor américain dans un projet de tourisme de luxe près de l'aéroport de Damas et qui entretiendrait "des liens avec le régime Assad".

"Pendant la guerre, la priorité c'était la sécurité. Mais aujourd'hui, c'est la situation économique", résume dans les rues de Damas, Abir Dibah, une traductrice de 32 ans.
Le pays traverse la pire crise économique de son histoire, qui s'accompagne depuis plusieurs mois d'une dépréciation inédite de sa monnaie. Plus de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.
La Syrie d'aujourd'hui est loin de celle du 17 juillet 2000, qui avait vu Bachar al-Assad, alors âgé de 34 ans, accéder à la magistrature suprême après la mort de son père, Hafez al-Assad.
Ophtalmologue de formation, après des études au Royaume-Uni, le nouveau président incarnait alors un espoir de changement. Vingt ans plus tard, lui et son régime sont considérées comme un paria par la communauté internationale.
D'autant qu'après neuf ans d'une guerre meurtrière, impliquant puissances régionales et internationales, aucune issue à la crise n'est en vue. 
La prochaine présidentielle est attendue en 2021.
 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.