Les femmes baristas saoudiennes brisent les tabous et gagnent le respect

Les femmes baristas saoudiennes travaillant dans les cafés de la plupart des grandes villes du Royaume (Photo, Arab News).
Les femmes baristas saoudiennes travaillant dans les cafés de la plupart des grandes villes du Royaume (Photo, Arab News).
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

Les femmes baristas saoudiennes brisent les tabous et gagnent le respect

  • Les femmes passionnées par leur travail de baristas sont soutenues par les entreprises, leurs collègues hommes et les clients
  • «J'ai appris l'autodiscipline et l'engagement. J'ai aussi appris à quel point les réussites professionnelles sont importantes. En fait, j'ai appris beaucoup de choses dont je n'étais pas consciente auparavant», a déclaré Al-Rouhaili

DJEDDAH : Les femmes baristas saoudiennes travaillant dans les cafés de la plupart des grandes villes du Royaume affirment avoir bénéficié d'un large soutien de la part des personnes avec lesquelles elles entrent en contact au travail.

Arab News a parlé à des certaines d'entre elles de leurs expériences.

Taibah Ibrahim Al-Rouhaili, une femme barista d'une vingtaine d'années, a rejoint le café Joffrey à Djeddah il y a 15 mois après avoir postulé à des emplois de barista dans plusieurs cafés.

Elle a affirmé que son rêve d'être barista s'était enfin réalisé en évoquant sa passion «Je suis une passionnée de café et j'aimerais connaitre davantage les secrets de la préparation d'un bon café»

Le plus grand défi auquel elle a été confrontée était la pression du travail et les relations de travail avec les clients. Néanmoins, elle a signalé qu'elle avait réussi à surmonter tous les obstacles.

Se rappelant de son premier jour, Al-Rouhaili a révélé : «Les membres de l'équipe qui travaillaient avec moi étaient très coopératifs et j'ai rapidement acquis les compétences dont les baristas ont besoin dans leur travail. Cela m'a encouragé à venir chaque jour avec plus  de volonté à apprendre quelque chose de nouveau », a-t-elle ajouté.

Al-Rouhaili a indiqué qu'elle avait appris à la fois à satisfaire ses clients avec des tasses de café dont le goût est particulièrement bon,  à assumer ses responsabilités et à supporter la pression du travail.

«J'ai appris l'autodiscipline et l'engagement. J'ai aussi appris à quel point les réussites professionnelles sont importantes. En fait, j'ai appris beaucoup de choses dont je n'étais pas consciente auparavant».

Cela n'était pas toléré dans le passé, mais avec le temps, les gens sont devenus civilisés. De nos jours, il est tout à fait normal de voir des femmes travailler partout. Certains de mes clients hommes me présentent fièrement leur famille. Ces familles sont maintenant des clients réguliers.

Faten Bahossein, femme Barista

Entasar Houbail, une femme barista de la province de l'Est, a rejoint Starbucks en 2019 et a depuis été promue de barista à chef d’équipe et maintenant elle occupe le poste de directeur adjoint du magasin.

Houbail a avoué qu'elle aimait le café et qu'elle avait fait du bénévolat dans des expositions de café. Elle avait même acheté une machine à café pour son frère, mais c’est elle qui l'a finalement utilisée.

«Je me souviens encore quand j'ai acheté mon premier sac de grains de café chez Starbucks et que j'en ai fait du café. Je me suis inscrite à des cours de torréfaction de café et j'ai appris de nouvelles techniques», a-t-elle expliqué.

Elle est également chocolatière et pâtissière. Le moment venu, elle avait le choix de d’exercer dans domaine de la restauration ou bien de rejoindre une entreprise de café. Elle a finalement opté pour la seconde option en travaillant pour Starbucks.

Parlant de ce qui l'a séduite dans ce choix de carrière, elle a déclaré que lorsqu'elle avait postulé, elle avait été surprise d'avoir été acceptée pour le poste. Cela montrait la volonté de l'entreprise de promouvoir la mixité et l’inclusion des talents locaux à l’embauche.

Fait marquant

Entasar Houbail, une femme barista de la province de l'Est, a rejoint Starbucks en 2019 et a depuis été promue chef d’équipe. elle occupe le poste de directeur adjoint du magasin.

Quand Houbail a commencé, elle avait des sentiments mitigés de surprise, de bonheur et de peur. «J'avais peur parce que j'étais une personne très timide car j'allais entrer en contact avec des collègues et des clients. En fait, je voulais saisir cette opportunité d'emploi dans le but de surmonter mes inhibitions et me concentrer sur la compréhension de l'industrie du café et bâtir un avenir dans cette grande entreprise.

Comme Al-Rouhaili, le plus grand défi de Houbail était de traiter avec les clients, c'était la première fois qu'elle communiquait avec des inconnus. Elle a assuré qu'avec le temps et la pratique, elle avait réussi à surmonter toutes ses peurs.

«Mon premier jour de travail a été une expérience vraiment effrayante. C'était un peu comme mon premier jour d’école. Je voulais même que ma mère et ma sœur aillent au travail avec moi. Heureusement, j'ai pu surmonter mes craintes en allant au bout de mes limites», a-t-elle souligné.

Faten Bahoussein, diplômée universitaire en études islamiques, est aussi une passionnée de café dont les matinées commencent par une bonne tasse à la maison avant de se rendre au café Chocochino, où elle travaille.

«J'avais une vieille machine à café et je m'entraînais à faire du café pendant la période de confinement. Cela m'a aidé à être bon dans ce domaine et cela s'est reflété d’une façon positive sur ma carrière actuelle», a signlé Bahoussein.

Bahoussein a révélé qu’après environ quatre années de travail comme barista, elle avait remarqué à quel point les gens avaient l'air beaucoup plus heureux lorsqu'ils voyaient une Saoudienne travailler dans un restaurant.

Cela n'était pas toléré par le passé, mais avec le temps, les gens sont devenus civilisés. De nos jours, il est tout à fait normal de voir des femmes travailler partout. Certains de mes clients hommes me présentent fièrement leur famille. Ces familles sont maintenant sont des clients réguliers »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Yémen: les Houthis annoncent trois morts dans de nouvelles frappes à Sanaa

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
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  • Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires
  • Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa.

"Trois citoyens ont été tués dans l'agression américaine sur le quartier Sabine de la capitale", a affirmé l'agence de presse des rebelles, Saba, en citant le ministère de la Santé de l'administration houthie.

L'agence avait fait état plus tôt d'une série de frappes visant Sanaa, aux mains des Houthis depuis 2014, et ses environs.

L'île de Kamarane, en mer Rouge, a également été visée, d'après la même source.

Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.

Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi.

Ces insurgés pro-iraniens disent s'en prendre à Israël et aux navires qui lui sont liés, en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Ils disent aussi viser les navires de guerre américains en mer Rouge en réponse aux frappes menées contre eux.

Leur porte-parole militaire, Yahya Saree, avait affirmé mercredi que les forces rebelles avaient abattu un drone américain MQ-9 et mené une attaque de drone contre "une cible militaire israélienne" à Jaffa, un quartier de Tel-Aviv.


Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France serait «une récompense pour le terrorisme»

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
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  • Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron,
  • "Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas"

JERUSALEM: Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, qui pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron, serait "une récompense pour le terrorisme", a estimé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. "Ce genre d'actions n'apportera pas la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région, mais l'inverse: elles ne feront que les éloigner davantage".

 


Saudi Aramco découvre 14 nouveaux champs pétroliers et gaziers

  Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
 Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
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  • L'Arabie saoudite conforte sa position de leader mondial de l'énergie
  • Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1

RIYADH : Saudi Aramco a fait une série de découvertes révolutionnaires de pétrole et de gaz dans la province orientale et le quartier vide, consolidant ainsi la position de l'Arabie saoudite en tant que leader mondial de l'énergie.

Annoncées mercredi par le ministre de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, ces découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel, mettant ainsi en évidence le vaste potentiel d'hydrocarbures du Royaume, qui ne cesse de croître.

Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1.

Une autre découverte notable a été faite dans le champ de Sayahid, où du brut très léger s'est écoulé du puits Sayahid-2 à un taux de 630 bpj. Le champ d'Ayfan a également montré des résultats prometteurs, le puits Ayfan-2 produisant 2 840 bpj de brut très léger et environ 0,44 million de pieds cubes standard de gaz par jour.

Une exploration plus poussée a confirmé l'existence du réservoir de Jubaila dans le champ de Berri, où le puits Berri-907 a produit du brut léger à un rythme de 520 bpj, ainsi que 0,2 million de pieds cubes standard de gaz par jour. En outre, le réservoir Unayzah-A dans le champ Mazalij a produit du brut léger de première qualité à partir du puits Mazalij-64 à un taux de 1 011 bpj, associé à 0,92 million de pieds cubes de gaz par jour.

Au cours du trimestre vide, le champ de Nuwayr a produit du brut arabe moyen à 1 800 bpj à partir du puits Nuwayr-1, ainsi que 0,55 million de pieds cubes de gaz par jour. Le champ de Damdah, exploité par le puits Damda-1, a produit du brut moyen à partir du réservoir Mishrif-C, à raison de 200 b/j, et du brut très léger à partir du réservoir Mishrif-D, à raison de 115 b/j. Le champ de Qurqas a également produit du brut moyen à 210 bpj à partir du puits Qurqas-1.

En ce qui concerne le gaz naturel, des découvertes notables ont été faites dans la province orientale. Du gaz a été trouvé dans le réservoir Unayzah B/C du champ Ghizlan, le puits Ghizlan-1 produisant 32 millions de pieds cubes de gaz par jour et 2 525 barils de condensat. Dans le champ d'Araam, le puits Araam-1 a produit 24 millions de pieds cubes de gaz par jour et 3 000 barils de condensat. Du gaz non conventionnel a également été découvert dans le réservoir Qusaiba du champ Mihwaz, où le puits Mihwaz-193101 a produit 3,5 millions de pieds cubes par jour et 485 barils de condensat.

Dans le quartier vide, d'importants flux de gaz naturel ont été enregistrés dans le champ de Marzouq, avec 9,5 millions de pieds cubes par jour en provenance du réservoir Arab-C et 10 millions de pieds cubes en provenance du réservoir Arab-D. En outre, le réservoir Upper Jubaila a produit 1,5 million de pieds cubes de gaz par jour à partir du même puits.

Le prince Abdulaziz a souligné l'importance de ces découvertes, notant qu'elles contribuent à consolider le leadership de l'Arabie saoudite dans le secteur mondial de l'énergie et à renforcer le potentiel du Royaume en matière d'hydrocarbures.

Ces découvertes devraient stimuler la croissance économique, renforcer la capacité de l'Arabie saoudite à répondre efficacement à la demande énergétique nationale et internationale et soutenir les objectifs de durabilité à long terme du pays. Elles s'alignent sur les objectifs de la Vision 2030, qui vise à maximiser la valeur des ressources naturelles et à assurer la sécurité énergétique mondiale.