DJEDDAH : Les femmes baristas saoudiennes travaillant dans les cafés de la plupart des grandes villes du Royaume affirment avoir bénéficié d'un large soutien de la part des personnes avec lesquelles elles entrent en contact au travail.
Arab News a parlé à des certaines d'entre elles de leurs expériences.
Taibah Ibrahim Al-Rouhaili, une femme barista d'une vingtaine d'années, a rejoint le café Joffrey à Djeddah il y a 15 mois après avoir postulé à des emplois de barista dans plusieurs cafés.
Elle a affirmé que son rêve d'être barista s'était enfin réalisé en évoquant sa passion «Je suis une passionnée de café et j'aimerais connaitre davantage les secrets de la préparation d'un bon café»
Le plus grand défi auquel elle a été confrontée était la pression du travail et les relations de travail avec les clients. Néanmoins, elle a signalé qu'elle avait réussi à surmonter tous les obstacles.
Se rappelant de son premier jour, Al-Rouhaili a révélé : «Les membres de l'équipe qui travaillaient avec moi étaient très coopératifs et j'ai rapidement acquis les compétences dont les baristas ont besoin dans leur travail. Cela m'a encouragé à venir chaque jour avec plus de volonté à apprendre quelque chose de nouveau », a-t-elle ajouté.
Al-Rouhaili a indiqué qu'elle avait appris à la fois à satisfaire ses clients avec des tasses de café dont le goût est particulièrement bon, à assumer ses responsabilités et à supporter la pression du travail.
«J'ai appris l'autodiscipline et l'engagement. J'ai aussi appris à quel point les réussites professionnelles sont importantes. En fait, j'ai appris beaucoup de choses dont je n'étais pas consciente auparavant».
Cela n'était pas toléré dans le passé, mais avec le temps, les gens sont devenus civilisés. De nos jours, il est tout à fait normal de voir des femmes travailler partout. Certains de mes clients hommes me présentent fièrement leur famille. Ces familles sont maintenant des clients réguliers.
Faten Bahossein, femme Barista
Entasar Houbail, une femme barista de la province de l'Est, a rejoint Starbucks en 2019 et a depuis été promue de barista à chef d’équipe et maintenant elle occupe le poste de directeur adjoint du magasin.
Houbail a avoué qu'elle aimait le café et qu'elle avait fait du bénévolat dans des expositions de café. Elle avait même acheté une machine à café pour son frère, mais c’est elle qui l'a finalement utilisée.
«Je me souviens encore quand j'ai acheté mon premier sac de grains de café chez Starbucks et que j'en ai fait du café. Je me suis inscrite à des cours de torréfaction de café et j'ai appris de nouvelles techniques», a-t-elle expliqué.
Elle est également chocolatière et pâtissière. Le moment venu, elle avait le choix de d’exercer dans domaine de la restauration ou bien de rejoindre une entreprise de café. Elle a finalement opté pour la seconde option en travaillant pour Starbucks.
Parlant de ce qui l'a séduite dans ce choix de carrière, elle a déclaré que lorsqu'elle avait postulé, elle avait été surprise d'avoir été acceptée pour le poste. Cela montrait la volonté de l'entreprise de promouvoir la mixité et l’inclusion des talents locaux à l’embauche.
Fait marquant
Entasar Houbail, une femme barista de la province de l'Est, a rejoint Starbucks en 2019 et a depuis été promue chef d’équipe. elle occupe le poste de directeur adjoint du magasin.
Quand Houbail a commencé, elle avait des sentiments mitigés de surprise, de bonheur et de peur. «J'avais peur parce que j'étais une personne très timide car j'allais entrer en contact avec des collègues et des clients. En fait, je voulais saisir cette opportunité d'emploi dans le but de surmonter mes inhibitions et me concentrer sur la compréhension de l'industrie du café et bâtir un avenir dans cette grande entreprise.
Comme Al-Rouhaili, le plus grand défi de Houbail était de traiter avec les clients, c'était la première fois qu'elle communiquait avec des inconnus. Elle a assuré qu'avec le temps et la pratique, elle avait réussi à surmonter toutes ses peurs.
«Mon premier jour de travail a été une expérience vraiment effrayante. C'était un peu comme mon premier jour d’école. Je voulais même que ma mère et ma sœur aillent au travail avec moi. Heureusement, j'ai pu surmonter mes craintes en allant au bout de mes limites», a-t-elle souligné.
Faten Bahoussein, diplômée universitaire en études islamiques, est aussi une passionnée de café dont les matinées commencent par une bonne tasse à la maison avant de se rendre au café Chocochino, où elle travaille.
«J'avais une vieille machine à café et je m'entraînais à faire du café pendant la période de confinement. Cela m'a aidé à être bon dans ce domaine et cela s'est reflété d’une façon positive sur ma carrière actuelle», a signlé Bahoussein.
Bahoussein a révélé qu’après environ quatre années de travail comme barista, elle avait remarqué à quel point les gens avaient l'air beaucoup plus heureux lorsqu'ils voyaient une Saoudienne travailler dans un restaurant.
Cela n'était pas toléré par le passé, mais avec le temps, les gens sont devenus civilisés. De nos jours, il est tout à fait normal de voir des femmes travailler partout. Certains de mes clients hommes me présentent fièrement leur famille. Ces familles sont maintenant sont des clients réguliers »
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com