Objectivement, il ne s’agit pas d’une réquisition par l’Etat au sens propre, obligatoire et forcée des cliniques, mais plutôt de la consécration d’un travail en commun entre les structures publiques et privées. Travailler ensemble, main dans la main, pour assurer la prise en charge des patients, pour mobiliser en temps réel les lits de réanimation et tout le personnel qui s’y rattache.
On aurait aimé que l’Etat lance une proposition de concertation avec les établissements privés pour la prise en charge des patients. En même temps, on ne peut s’empêcher de penser à l’absence d’anticipation dans un contexte qui ne pardonne pas et face à un ennemi invisible. Cela ressemble à un déploiement sans vraie réflexion et sans concertation. Quelle que soit sa nature, une responsabilité politique ou autre n’a point de raison d’être si elle se renferme sur elle-même en temps de guerre contre une pareille pandémie. En termes sanitaires, une « législation » en la matière aurait dû être mise en œuvre pour définir les règles, les procédures et le mode d’emploi avec les établissements privés.
L’on sait aujourd’hui que les capacités publiques dans les différents hôpitaux sont dépassées. Ce n’est pas toutefois le cas des établissements privés, disposant des moyens nécessaires pour faire face à la pandémie, mais qui restent encore sous-utilisés. Le problème est que le citoyen à revenu limité, et même moyen, ne peut supporter les charges de l’hospitalisation dans les cliniques qui varient entre 20 et 30 mille dinars.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.