Une entrepreneuse saoudienne crée des mélanges de thé puisés de l'héritage de la ville de Médine

Lamees Madani (à gauche) a créé le thé Naanie à Djeddah en 2019, en combinant un mélange d'herbes qui ne poussent que dans la ville de Médine. (Photo fournie)
Lamees Madani (à gauche) a créé le thé Naanie à Djeddah en 2019, en combinant un mélange d'herbes qui ne poussent que dans la ville de Médine. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 09 octobre 2020

Une entrepreneuse saoudienne crée des mélanges de thé puisés de l'héritage de la ville de Médine

  • Lamees Madani rêve de faire découvrir les feuilles de thé uniques de la région à tout le monde arabe
  • Le thé Naanie, disponible à Djeddah et à Riyad depuis 2019, peut désormais être acheté en ligne

DUBAI: Si vous mentionnez la ville de Médine en Arabie Saoudite, peu de gens penseront à la riche variété d'herbes qui poussent dans son sol fertile. Mais pour Lamees Madani, enracinée dans la ville sainte, la cité et ses herbes sont inséparables.

Non seulement Médine est l'une des trois villes les plus saintes de l'Islam, mais elle est aussi la capitale de la région de Médine en Arabie Saoudite. Alors que 1, 5 million de ses habitants vivent principalement dans la zone urbaine, la ville abrite fièrement la chaîne de montagnes du Hedjaz, des vallées vides, des espaces agricoles, de vieux volcans dormants ainsi que le désert du Nafud.

« Je suis originaire de Médine, mais je suis née ailleurs », explique Mme Madani à Arab News. « C'est là que j'ai grandi, dans la maison de mon grand-père et de mon oncle, qui avaient l'habitude d'ajouter ces herbes spéciales à leur thé. L'idée est inspirée de cet héritage ».

Mme Madani a créé le Naanie Tea (le Thé Naanie) à Djeddah en 2019, en combinant un mélange d'herbes qui ne poussent qu'à Médine. « Elles ont des arômes et des noms différents, et elles sont toutes de la famille des "naanaa" (menthe en arabe). Certaines s'appellent etra (citronnelle), dosh et habag » explique-t-elle.

Son projet d'entreprise est ancré dans l'héritage de la ville de Médine, où les habitants cultivent depuis longtemps une variété d'herbes dans leurs fermes et leurs jardins pour la cuisine, l'assaisonnement et les boissons, en particulier le thé.

« L'histoire découle de l'héritage des personnes âgées qui avaient cette habitude pour l'heure du thé », ajoute-t-elle.

Selon la saison, Mme Madani utilise six herbes différentes provenant de trois plantations biologiques, les fait sécher et les mélange ensuite dans un seul sachet. Son objectif est de faire découvrir les arômes uniques de Médine aux clients de tous horizons.

 « L'idée est de permettre aux gens qui aiment Médine et qui apprécient le goût de ces herbes, mais qui ne peuvent pas les obtenir facilement, » d’y accéder,  explique-t-elle. « Naanie Tea est pratique pour les personnes vivant à l'étranger ou qui voyagent. Il est également 100 % naturel, sans caféine, sans conservateurs et sans sucre ajouté. C'est une infusion de différentes herbes organiques naturelles”.

EN BREF La ville de Médine 

* Médine est la deuxième ville la plus sainte des trois villes de la tradition islamique.

* C'est la principale ville de la région de Médine, dans la partie occidentale de l'Arabie saoudite.

* La population de Médine est estimée à 1 488 782 habitants en 2020.

Née dans la ville américaine de Tucson en Arizona, où son père poursuivait ses études de doctorat, Lamees Madani est arrivée à Djeddah à l'âge de deux ans. Elle a obtenu une licence d’éducation préscolaire à l'Université du Roi Abdel Aziz, puis une maîtrise.

Après avoir travaillé quelques années dans une école maternelle, elle a débuté sa vie professionnelle à l'université Effat, qui porte le nom de la reine Effat, pionnière de l'éducation des femmes en Arabie Saoudite. Elle a principalement travaillé au département de communication et de relations publiques de l'université.

Par la suite, Madani a travaillé pendant cinq ans dans le domaine des communications au port de Djeddah, avant de juger que le temps était venu de passer à autre chose. « J'en avais assez de travailler pour les autres. Je devais créer ma propre entreprise », confie-t-elle.

 « Dès le début, je voulais créer le Naanie Tea. J'ai alors suivi quelques cours de commerce électronique. Une fois l'idée élaborée, j'ai commencé à une très petite échelle en faisant goûter les mélanges à mes amis et ma famille à la maison ».

Dès le premier jour, le Naanie Tea a fait sensation dans le Royaume. Madani raconte que « les gens l'ont tellement apprécié. C'est le premier thé du genre sur les marchés saoudien et arabe, et je suis étonnée que personne n'ait jamais pensé à exploiter ces herbes uniques. Tout le monde les aime, et elles sont là depuis des millénaires ».

PRÉSERVER LES TRADITIONS DE MÉDINE Mohammed Al-Kinani

Par amour pour la ville de Médine, une autre entrepreneure saoudienne a investi des dizaines de milliers de riyals pour conserver les traditions de la ville. Le Madiniat Cafe (Madiniat Café) de Mashael Al-Sihli cherche à introduire les touristes à la véritable culture de Médine, tout en donnant aux Saoudiens nostalgiques un avant-goût du « bon vieux temps ». La décoration est conçue pour refléter l'identité de l'ancienne Médine. « Outre le décor qui rappelle l'ancienne vie des habitants de Médine, nous proposons également des boissons et des desserts », a expliqué Mme Al-Sihli à Arab News en février. 

Selon Mme Al-Sihli, « les vêtements que nous exposons permettent aussi de vivre l'expérience des anciens de Médine ». Elle a eu l'idée de ce café après avoir travaillé à la maison à faire des assiettes de présentation, des cadeaux et des antiquités. « J'ai eu la chance d'exposer mes créations au pavillon de Médine dans le cadre du Festival national du patrimoine et de la culture de Janadriyah (Janadriyah National Heritage and Culture Festival). Un représentant de l'entreprise m'a proposé de m'aider à obtenir un prêt bancaire dans le cadre de leur programme de responsabilisation sociale », explique-t-elle.

L'année dernière, elle a ouvert le Madiniat Cafe qui a été très fréquenté, dès le premier jour. Mme Al-Sihli raconte qu'elle s'est rendue en Chine et en Égypte pour acheter des articles qui étaient autrefois utilisés par les habitants de Médine. « Tous mes dessins ont été inspirés par les traditions et le quotidien des hommes de Médine, et je les ai exposés. J'ai ensuite pensé à rassembler ces produits en un seul endroit. Je me suis rendue compte que les gens qui viennent ici aspirent au passé et aiment se retrouver dans un endroit où chaque pièce leur rappelle le passé », a-t-elle confié à Arab News. « La majorité des visiteurs sont âgés. Ils trouvent du plaisir à me confier des histoires du passé ». — Mohammed Al-Kinani

À ce jour, un seul mélange est disponible dans les sept branches du supermarché « Manuel Market » à Djeddah et dans les onze magasins de Riyad. Il est prévu de lancer une nouvelle ligne de produits. Les boîtes peuvent également être commandées en ligne et livrées partout dans le Royaume.

Pour Mme Madani, le rêve est de voir sa marque vendue dans tout le monde arabe. « Les musulmans aiment se procurer un produit qui vient de Médine. Pour les non-musulmans, c’est un produit biologique, naturel, sain et traditionnel », précise-t-elle a à Arab News. « Je rêve de voir ma marque vendue partout dans le monde ; dans toutes les capitales, les hôtels, les restaurants, les salles de sport et les centres de santé ».

Vendu à 38 riyals saoudien (8,50 euros) la boîte, Naanie Tea est plus cher que les autres marques commerciales, principalement parce que les ingrédients sont bio et cultivés à Médine dans des exploitations agricoles soigneusement sélectionnées. Le processus est également très exigeant en termes de main-d'œuvre. « Le processus est délicat, long et fait à la main. Ensuite, je l'envoie à l'usine de Djeddah où il est emballé et préparé », précise Mme Madani.

La marque connaît un succès remarquable auprès des consommateurs qui recherchent une cure de détoxication saine. « La santé des gens s'améliore ; Ils mènent un mode de vie plus sain et essaient de réduire la consommation de caféine et de sucre », ajoute-t-elle.

Le succès de Lamees Madani s'inscrit dans le cadre d'une tendance plus large au sein de la société saoudienne : la créativité, jusque-là inexploitée, reçoit enfin l'encouragement souhaité. Le plan de l’Arabie saoudite Vision 2030, visant à diversifier l'économie, offre aux jeunes entrepreneurs les moyens de développer leurs marques et leurs idées.

Il n'est pas nécessaire de lire dans les feuilles de thé pour savoir que des temps passionnants sont à venir. « L'Arabie saoudite est en plein changement : le marché regorge de marques locales dans tous les secteurs et le marché est en plein essor. Les Saoudiens sont vraiment très enthousiastes », affirme Mme Madani.

 « Aux quatre coins du pays, on trouve de nombreuses marques locales, des idées étonnantes et créatives, et surtout on trouve des jeunes. Dans quelques années, vous verrez bien plus encore ».

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Twitter: @CalineMalek

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".