Plus de 10 000 participants au premier marathon international d'Arabie saoudite

Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le participant saoudien Khaled Bana, à gauche, avec son ami et participant britannique Harry Taylor, à droite, après avoir terminé le semi-marathon (21 kilomètres). (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le participant saoudien Khaled Bana, à gauche, avec son ami et participant britannique Harry Taylor, à droite, après avoir terminé le semi-marathon (21 kilomètres). (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Le Marathon de Riyad 2022 est un événement intégré qui a proposé un ensemble de courses conçues pour tous les âges et toutes les capacités physiques. (Photo AN/Zaid Khashogji)
Une équipe francophone a participé au Marathon de Riyad 2022 pour marquer le mois de la Francophonie. (Photo, Fournie)
Une équipe francophone a participé au Marathon de Riyad 2022 pour marquer le mois de la Francophonie. (Photo, Fournie)
Une équipe francophone a participé au Marathon de Riyad 2022 pour marquer le mois de la Francophonie. (Photo, Fournie)
Une équipe francophone a participé au Marathon de Riyad 2022 pour marquer le mois de la Francophonie. (Photo, Fournie)
Short Url
Publié le Dimanche 06 mars 2022

Plus de 10 000 participants au premier marathon international d'Arabie saoudite

  • Shaima S. Al-Husseini : «Le fait que plus de 10 000 personnes se soient présentées aujourd'hui montre que l'activité physique en Arabie saoudite est en plein essor»
  • Près de 60 % des coureurs étaient saoudiens, selon les responsables, et cela a mis en lumière le fait que les Saoudiens sont physiquement actifs et axés sur leur bien-être

RIYAD : Plus de 10 000 personnes de tous âges et de toutes nationalités ont participé samedi au marathon de Riyad, dans différentes catégories, du marathon complet de 42 kilomètres à la course loisir de 4 kilomètres.

« Comme il s'agissait de notre premier marathon (complet), nous nous attendions à la moitié du nombre de participants », a déclaré Shaima Saleh Al-Husseini, directrice générale de la Fédération saoudienne du sport pour tous (SFA). « Le fait que plus de 10 000 personnes se soient présentées aujourd'hui montre que l'activité physique en Arabie saoudite est en plein essor - je pense que nous avons atteint un record et j'en suis très fière. »

La SFA, qui a été créée en 2018, s'efforce de stimuler le sport communautaire dans le Royaume. Le prince Khaled ben Alwaleed ben Talal Al Saud, président de la SFA, a lancé le marathon de Riyad 2022 en novembre dernier.

Le marathon a permis aux coureurs de relever le défi d'un parcours de 42 kilomètres partant de l'Université du Roi Saoud et qui traverse la ville. Les premiers arrivés ont reçu des prix d’une valeur de plus de 2 millions de SAR (488 058 euros). D'autres courses ont permis à des personnes de tous âges et de toutes capacités sportives d’y participer. L'événement proposait également de quoi manger et des loisirs au Village du Marathon.

 

Résultats

42-kilomètre élite, hommes

L’Éthiopien Tadese Tsegaye Getachew occupe la première place avec un temps de 02:06:22.232

L’Éthiopien Shiferaw Andualem occupe la deuxième place avec un temps de 02:06:23.132

Le Kenyan Kiptum Barnabas occupe la troisième place avec un temps de 02:07:30.091.
 

42 kilomètres élite, femmes

L’Éthiopienne Nare Tadu Teshome occupe la première place avec un temps de 02:26:32.142

L’Éthiopienne Workenesh Edesa occupe la deuxième place avec un temps de 02:26:48.639.

L’Éthiopienne Mekhasha Waganesh occupe la troisième place avec un temps de 02:26:55.281
 

Parmi les victoires notables de l'Arabie saoudite, citons Ali Al-Sharani, qui a occupé la troisième place du marathon complet (42 kilomètres) non élite avec un temps de 02:28:51.408, Yousef Alasiri, qui a pris la deuxième place du semi-marathon (21 kilomètres) avec un temps de 01:08:47.996. Badr Ali a également pris la première place dans la course de 10 kilomètres avec un temps de 00:31:33.764, suivi de Wesam Alfarsi en deuxième position avec un temps de 00:31:35.168. Leurs homologues dans la catégorie féminine sont Miznah Alnassar qui est arrivée en première position avec un temps de 00:42:57.505 et Fatimah Aljedaani en troisième position avec un temps de 00:43:56.317. Enfin, Saleh Almalki a terminé deuxième avec un temps de 00:13:20.591 dans la course de 4 kilomètres.

Al-Husseini a ajouté que : « Seuls 2% de la population mondiale sont des athlètes d'élite et après le Covid, ce nombre a diminué à 1,2 % en 2020. Nous voulions augmenter l'activité physique à tous les niveaux et montrer aux gens que tout le monde peut gagner. »

 

Une équipe francophone participe au marathon de Riyad

Plus de 10 000 participants ont pris part à cette première édition du marathon de Riyad, et parmi eux, une équipe francophone a couru pour marquer le mois de la Francophonie. 

Marie Pierre Arminjon, enseignante de FLE à l’Alliance française est même arrivée à la 6ᵉ place au marathon de 42 km.

Par ailleurs, une équipe francophone participera également lors de l'éco-trail d'AlUla qui se déroulera les 18 et 19 de ce mois.

 

Près de 60 % des coureurs étaient saoudiens, selon les responsables, et cela a mis en lumière le fait que les Saoudiens sont physiquement actifs et axés sur leur bien-être.

Khaled Bana, 28 ans, de Djeddah, qui a participé au marathon d'aujourd'hui, a déclaré que l’évènement a contribué à sensibiliser à un meilleur mode de vie et instaurer une communauté plus saine.

« Plusieurs personnes se sont inscrites à la salle de sport et j'ai pensé que ce serait une bonne idée de me lancer un défi », a déclaré Bana. « Le dernier que j'ai fait était de presque 14 km. Celui-ci en fait 21, donc c'est une amélioration. Je suis content d'avoir terminé et c'était l’occasion de voir une population très active dans le Royaume. »

Harry Taylor, 25 ans, du Royaume-Uni, a assisté à l'événement sportif d'aujourd'hui avec Bana et a couru le semi-marathon, avec un temps impressionnant d'environ une heure et trente minutes - 15 minutes derrière la première place.

« C'était un grand jour pour tout le monde. C'est agréable de se réunir au sein d’une communauté et de voir des gens de différentes régions de l'Arabie saoudite au même endroit », a déclaré Taylor. « Nous pourrions même faire le marathon complet l'année prochaine ».

Dans le cadre du programme Quality of Life, qui fait partie de la Vision 2030 du Royaume, la SFA a organisé des événements, des programmes et des initiatives pour aider à atteindre son objectif, qui est d'augmenter le niveau d'activité physique à 40 % d'ici 2030. Ce qui est chose faite avant la date prévue.

« Nous voulions changer l’idée que seuls les expatriés sont actifs, et nous espérons que cela incitera les gens à être plus actifs à l'avenir », a souligné le directeur général.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: le Hezbollah dit lancer une série d'attaques après des frappes israéliennes

Des volutes de fumée se dégagent lors d'une frappe israélienne sur le village frontalier de Khiam, au sud du Liban, le 1er juin 2024. (Photo de Rabih Daher AFP)
Des volutes de fumée se dégagent lors d'une frappe israélienne sur le village frontalier de Khiam, au sud du Liban, le 1er juin 2024. (Photo de Rabih Daher AFP)
Short Url
  • Samedi matin, le mouvement pro-iranien, qui a déploré la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a indiqué avoir mené «un assaut aérien à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis»
  • L'armée israélienne a elle indiqué dans un communiqué que «deux terroristes du Hezbollah opérant dans la région de Majdal Selm ont été frappés par un avion»

BEYROUTH : Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé samedi avoir lancé une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes, tandis qu'un média d'Etat a rapporté qu'Israël a «intensifié» ses frappes la veille, causant la mort de quatre personnes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne en soutien à son allié palestinien.

Samedi matin, le mouvement pro-iranien, qui a déploré la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a indiqué avoir mené «un assaut aérien à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis».

Le parti a ajouté que l'attaque intervient «en riposte» à un tir de drone contre une moto à Majdal Selm qui a fait deux blessés dans la matinée, a expliqué à l'AFP le Comité islamique de santé, affilié au Hezbollah.

L'armée israélienne a elle indiqué dans un communiqué que «deux terroristes du Hezbollah opérant dans la région de Majdal Selm ont été frappés par un avion».

Le Hezbollah a indiqué mener samedi des attaques contre des positions militaires israéliennes, «en réponse aux agressions israéliennes contre les localités du sud et habitations civiles».

«L'ennemi (Israël) a intensifié ses attaques la nuit dernière», a indiqué samedi l'Agence nationale d'information (Ani), faisant notamment état d'une «série de frappe de drones (...) ayant fait des morts, blessés et des dégâts importants» dans plusieurs zones frontalières.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué samedi matin que ses avions avaient frappé la veille au soir «d'importantes installations» du Hezbollah dans différentes régions du sud, notamment à Adloun, à 30 kilomètres de la frontière, «en réponse aux tirs vers le nord d'Israël».

Vendredi soir, une femme a été tuée aux abords de Adloun et plusieurs autres personnes blessées par une frappe de drone israélien contre une maison qui a été «complètement détruite», selon l'Ani.

Près de huit mois de violences ont fait presque 450 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces violences, selon les autorités.


Gaza: «Nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis», affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand à l'issue d'une réunion conjointe franco-allemande des ministres au château Schloss Meseberg à Meseberg près de Berlin, le 28 mai 2024. Photo Odd Andersen /AFP)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand à l'issue d'une réunion conjointe franco-allemande des ministres au château Schloss Meseberg à Meseberg près de Berlin, le 28 mai 2024. Photo Odd Andersen /AFP)
Short Url
  • « Nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous. La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États», a écrit Emmanuel Macron sur X
  • Vendredi, depuis la Maison Blanche, Joe Biden a appelé le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar

PARIS : «Nous soutenons la propositions d'accord global des Etats-Unis», a écrit samedi sur X le président de la République Emmanuel Macron, après le soutien apporté vendredi par Joe Biden à une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avec le Hamas.

«La guerre à Gaza doit cesser. Nous soutenons la proposition d'accord global des États-Unis. Tout comme nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous. La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États», a écrit le chef de l'Etat.

Cette feuille de route dévoilée vendredi par le président américain vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent presque huit mois après le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël.

«Il est temps que cette guerre se termine», a lancé vendredi Joe Biden depuis la Maison Blanche, en appelant le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar. «Nous ne pouvons pas laisser passer» cette occasion, a-t-il ajouté.

La première phase, a dit M. Biden, serait un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza» pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés le 7 octobre en Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a indiqué le mouvement.

«Les conditions d'Israël pour stopper la guerre n'ont pas changé», a cependant affirmé samedi le bureau du président israélien Benjamin Netanyahu, en citant «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l'assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël».

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».


Rafah sous les bombardements, après la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024. L'offensive de représailles d'Israël a tué au moins 36 284 personnes à Gaza, pour la plupart des civils. (AP)
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024. L'offensive de représailles d'Israël a tué au moins 36 284 personnes à Gaza, pour la plupart des civils. (AP)
Short Url
  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» n'avaient pas changé et comprenaient la «destruction» du mouvement islamiste
  • Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables»

RAFAH, Territoires Palestiniens : Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie intenses ont visé samedi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au lendemain de la présentation par le président américain Joe Biden d'une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avec le Hamas.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant averti que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» n'avaient pas changé et comprenaient la «destruction» du mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ainsi que la «libération de tous les otages» retenus dans le territoire palestinien.

Le Hamas avait jugé «positive» la feuille de route dévoilée vendredi par Joe Biden et qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu «permanent» presque huit mois après le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël.

L'armée israélienne, dont les chars sont entrés ces derniers jours dans le centre de Rafah, a poursuivi samedi son offensive dans cette ville frontalière avec l'Egypte, lancée le 7 mai afin, selon elle, d'y détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

En 24 heures, la guerre a fait au moins 95 morts à travers le territoire, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

A Rafah, les opérations se concentrent en particulier dans l'ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des bombardements, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires.

«Toute la nuit et jusqu'au matin, les bombardements aériens et à l'artillerie n'ont pas cessé un instant dans les secteurs de l'ouest de Rafah, empêchant tout déplacement de civils», a témoigné à l'AFP un habitant de la ville qui n'a pas dévoilé son nom.

Il a ajouté que des tireurs israéliens avaient pris position «sur des immeubles surplombant tout le quartier de Tal al-Sultan, rendant la situation très dangereuse».

Des témoins ont également signalé des tirs d'artillerie intenses dans l'est et le centre de Rafah.

Dans le centre de la bande de Gaza, le camp palestinien de Nousseirat a été touché par des frappes aériennes. Dans le nord, des tirs d'artillerie ont visé le quartier de Zeytoun, dans la ville de Gaza, selon un correspondant de l'AFP.

- «Apocalyptique» -

Depuis le début de l'offensive sur Rafah, à l'extrémité sud du territoire assiégé, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d'al-Mawasi, désignée par Israël «zone humanitaire» pour accueillir les déplacés.

La vie est devenue «apocalyptique» dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, s'est alarmée vendredi l'ONU.

«Il est temps que cette guerre se termine», a lancé vendredi Joe Biden depuis la Maison Blanche, en appelant le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar. «Nous ne pouvons pas laisser passer» cette occasion, a-t-il ajouté.

La première phase, a dit M. Biden, serait un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza» pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés le 7 octobre en Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir «permanent» si le Hamas «respecte ses engagements», a ajouté le président américain. La phase suivante comprendrait notamment la libération de tous les otages encore détenus.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a indiqué le mouvement.

- «Lueur d'espoir» -

«Les conditions d'Israël pour stopper la guerre n'ont pas changé», a cependant affirmé samedi le bureau de M. Netanyahu, en citant «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l'assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël».

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».

La guerre a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent lancée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 36.379 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, et provoqué une catastrophe humanitaire majeure.

L'annonce de la nouvelle feuille de route israélienne a suscité des réactions d'espoir à travers le monde. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé Israël et le Hamas à «saisir l'occasion» afin d'en arriver à une «paix durable au Moyen-Orient».

La proposition «offre une lueur d'espoir et éventuellement une issue pour débloquer le conflit», selon la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

«Nous ne pouvons laisser cette occasion filer», a commenté en Israël le Forum des familles d'otages, en appelant la société civile à se mobiliser pour pousser les dirigeants politiques à accepter et mettre en oeuvre la proposition.