La Cour suprême israélienne se prononce sur l’arrestation des mineurs palestiniens

La police des frontières israélienne éloigne des enfants palestiniens des environs de la mosquée Ibrahimi en Cisjordanie, le 28 février 2022 (Photo, AFP).
La police des frontières israélienne éloigne des enfants palestiniens des environs de la mosquée Ibrahimi en Cisjordanie, le 28 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 05 mars 2022

La Cour suprême israélienne se prononce sur l’arrestation des mineurs palestiniens

  • En 2021, Tsahal a intensifié le ciblage des enfants palestiniens, alors que les cas d'arrestations ont atteint 1 000 enfants, dont 73 de moins de 14 ans
  • La peine d'emprisonnement, dans certains cas, est remplacée par des amendes exorbitantes pouvant atteindre 3 000 $

RAMALLAH : Une institution judiciaire a fait appel à un tribunal israélien pour empêcher les Forces de défense israéliennes d'arrêter des mineurs palestiniens chez eux la nuit pour les interroger.

Le Centre HaMoked pour la défense des droits de l’homme, un centre israélien basé à Jérusalem-Est, a déposé une requête auprès de la Cour suprême israélienne contre l'utilisation généralisée par Tsahal des arrestations nocturnes de mineurs palestiniens. La pétition demande que le processus d’arrestation soit réglementé. Les mineurs convoqués pour interrogatoire doivent être accompagnés de leurs parents.

Les critiques affirment que les arrestations des mineurs avec des menottes et des bandeaux sur les yeux choquent à la fois les détenus et leurs proches.

Selon HaMoked, de septembre à décembre 2021, 34 mineurs palestiniens ont été arrêtés en  Cisjordanie, dont seulement six étaient accompagnés de leur famille dans le cadre des interrogatoires.

«Ce devrait être la dernière option pour un soldat de pénétrer une maison familiale au milieu de la nuit et de retirer un adolescent de son lit. L'armée devrait épuiser tous les moyens possibles d'amener quelqu'un pour l’interroger avant de s'engager dans cette pratique très traumatisante pour l'enfant détenu et pour toute sa famille», a expliqué Jessica Montell, directrice générale de HaMoked, à Arab News.

Montell a révélé que son institution contestait ce point à l'armée israélienne depuis plusieurs années et Tsahal avait promis de donner suite. Mais, comme le montrent de nouvelles données, les arrestations nocturnes d'adolescents palestiniens sont toujours la méthode par défaut pour les amener à un interrogatoire, plutôt que de les convoquer aux côtés de leurs parents.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, environ 180 mineurs croupissent dans les prisons israéliennes.

En 2021, Tsahal a intensifié le ciblage des enfants palestiniens, alors que les cas d'arrestations ont atteint 1 000 enfants, dont 73 de moins de 14 ans.

«Le nombre croissant d'arrestations de mineurs palestiniens confirme qu'il est devenu une politique de l'armée israélienne et n'est pas nécessairement lié à la survenance des événements. Le problème ne réside pas dans le moment, la forme ou la méthode d'arrestation, mais plutôt dans la torture et la pression psychologique auxquelles les enfants sont exposés après leur arrestation, loin de leurs familles et de leurs avocats », a déclaré Qdura Faris, chef du Club des prisonniers palestiniens, à Arab News.

Faris a également exprimé sa profonde inquiétude face à la politique israélienne récemment adoptée de confinement à domicile pour les mineurs, en particulier à Jérusalem-Est.

Dans le cadre de ce dispositif, les maisons se transforment en prison pour l'enfant après que les pères aient payé une caution d'environ 6 000 $. Si l'enfant emprisonné enfreint une quelconque procédure, le montant sera confisqué par les autorités israéliennes.

La peine d'emprisonnement, dans certains cas, est remplacée par des amendes exorbitantes pouvant atteindre 3 000 $.

L'armée israélienne aurait également arrêté des enfants au moment où ils revenaient de l'école ou jouaient près des maisons ou aux postes de contrôle pour des choses telles que des publications sur Facebook.

«Nous attendons de la Cour suprême qu'elle mette fin à cette question, et nous lui demandons d'ordonner à l'armée d'épuiser toute autre alternative avant qu'elle ne fasse irruption dans les maisons la nuit pour retirer les adolescents de leurs lits », a soutenu Montell.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.