AL-MOUKALLA: Des dizaines de miliciens houthis ont été tués dans une série de frappes aériennes de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, alors que des combats intenses opposent les forces gouvernementales et les Houthis dans les provinces de Marib et Hajjah.
Les avions de guerre de la Coalition ont frappé un convoi militaire houthi dans le district d'Abès, dans le nord du pays, alors que les véhicules tentaient de rejoindre les champs de bataille de la province de Hajjah, ont indiqué les médias locaux.
Un commandant houthi figure parmi les morts. Les frappes aériennes ont également détruit du matériel militaire et ont permis aux troupes gouvernementales de repousser les attaques de la milice soutenue par l'Iran.
Mercredi, la Coalition a déclaré que ces dernières vingt-quatre heures, 18 frappes aériennes avaient détruit 12 véhicules militaires houthis et tué de nombreux miliciens dans la province de Hajjah.
Parallèlement, l'organisation caritative médicale internationale Médecins sans frontières a annoncé mercredi qu'elle allait retirer son personnel et suspendre ses activités dans le district d'Abès de Hajjah, contrôlé par les Houthis, invoquant des problèmes de sécurité.
«MSF a pris la décision de retirer son personnel et de suspendre temporairement ses activités à l'hôpital d'Abès, dans le gouvernorat de Hajjah, à partir du 1er mars 2022, pendant que nous négocions avec les autorités pour assurer la sécurité de notre personnel et de nos patients», a déclaré l'organisation sur Twitter.
Par ailleurs, les Houthis ont critiqué mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a décidé lundi de prolonger l’embargo sur les armes à destination de la milice et de la considérer pour la première fois comme «un groupe terroriste».
Hicham Sharaf, le ministre des affaires étrangères des Houthis, a qualifié cette décision de «provocatrice».
À Aden, la capitale provisoire du Yémen, le gouvernement internationalement reconnu du pays a salué la décision de l'ONU, affirmant que le blocus empêchera la milice de mener des activités déstabilisantes en mer Rouge et de faire obstruction aux initiatives de paix.
«Cette résolution contribuera à réduire les menaces que font peser les Houthis sur la sécurité des voies de navigation internationales en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, et c'est une étape positive pour faire pression sur les Houthis afin qu'ils abandonnent la voie de la guerre», a déclaré le gouvernement du Yémen sur Twitter.
Mercredi, l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré qu'il avait rencontré des responsables yéménites et saoudiens, l'envoyé des États-Unis pour le Yémen et les ambassadeurs des cinq membres permanents de l'ONU afin d'inciter les parties yéménites à engager des discussions plus constructives afin de parvenir à une trêve immédiate et, à terme, à un règlement pacifique mettant fin à la guerre.
M. Grundberg a remercié le président yéménite, Abdrabbo Mansour Hadi, pour son soutien à ses efforts pour parvenir à un accord au Yémen. «Nous devons lancer un processus inclusif multiple qui aborde les priorités à court et à long terme, et qui peut poser les jalons d'un règlement pacifique et durable du conflit», a indiqué M. Grundberg dans un communiqué.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com