Robert Pattinson endosse la cape de Batman pour un nouvel opus noir et désespéré

L'acteur britannique Robert Pattinson pose sur le tapis rouge à son arrivée pour une projection spéciale du film «The Batman» au BFI IMAX, à Londres, le 23 février 2022. (Photo, AFP)
L'acteur britannique Robert Pattinson pose sur le tapis rouge à son arrivée pour une projection spéciale du film «The Batman» au BFI IMAX, à Londres, le 23 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Robert Pattinson endosse la cape de Batman pour un nouvel opus noir et désespéré

  • Le héros incarné par Robert Pattinson a encore du travail pour perfectionner son style et ses tactiques pour lutter contre les criminels écumant la ville fictive
  • Quant à ses fameux gadgets, ils n'en sont qu'à l'état de prototypes

LOS ANGELES : Robert Pattinson n'avait jamais vraiment eu envie de jouer un super-héros... jusqu'à ce que Ben Affleck abandonne le personnage de Batman en laissant derrière lui la cape du célèbre justicier masqué.

Après une décennie passée à enchaîner les succès avec des films indépendants, Robert Pattinson, révélé par son rôle de vampire dans la saga "Twilight", a pris l'initiative d'une rencontre avec les cinéastes chargés par les studios Warner Bros de relancer la franchise Batman.

"C'est lui qui est venu me chercher, et à un moment il a amené Batman dans la conversation", raconte à l'AFP le producteur Dylan Clark.

Même si le jeune premier - qui affiche tout de même à présent 35 ans - semblait "un tout petit peu méfiant" à l'idée de se frotter de nouveau à une grosse production hollywoodienne, il était "sincèrement intéressé par le personnage de Batman et Bruce Wayne", ajoute-t-il.

Résultat de cette rencontre, le nouveau volet des aventures de Batman, sobrement intitulé "The Batman" et qui sort vendredi aux Etats-Unis.

On y retrouve un jeune Bruce Wayne qui débute derrière le masque du justicier nocturne et qui n'a pas encore gagné la confiance de la police et de la population de Gotham City.

Le héros incarné par Robert Pattinson a encore du travail pour perfectionner son style et ses tactiques pour lutter contre les criminels écumant la ville fictive. Quant à ses fameux gadgets, ils n'en sont qu'à l'état de prototypes.

"The Batman", même comparé à la trilogie déjà sombre de Christopher Nolan et Christian Bale, frappe par son ton macabre et noir.

Batman lui-même y paraît désespéré, presque dépressif, un personnage en partie inspiré par Kurt Cobain, défunt leader du groupe Nirvana dont la musique est très présente dans le film.

Robert Pattinson, fraîchement sorti d'un second rôle dans "Tenet", la super-production de Christopher Nolan, "voulait jouer un rôle physique", se souvient Dylan Clark.

"Il ne savait pas que le scénario allait emmener ce personnage à travers des montagnes russes émotionnelles et physiques et qu'il allait lui-même se mettre à rude épreuve", s'amuse-t-il.

«Laissés pour compte»

Ce Batman-là "est un héros tourmenté, presque parfois un anti-héros. C'est vraiment la vengeance qui est son moteur", analyse le producteur du nouvel opus.

Batman est à la poursuite du Sphinx (Paul Dano), un tueur en série des plus sinistres mais qui prétend dans son délire mener une croisade contre les élites corrompues de Gotham. Ses assassinats, diffusés sur les réseaux sociaux, deviennent rapidement très en vogue auprès d'une frange de la population qui va se mettre à aduler le sociopathe comme un gourou.

"Matt a écrit ce scénario deux ans avant le début de la production (en 2020). Je pense qu'il se contentait de regarder notre monde et ce qui s'y déroulait", commente Dylan Clark.

"Gotham est comme un miroir de nos sociétés. Et je pense que c'est une représentation de ces gens qui se sentent laissés pour compte et qui sont mécontents", qui se défend toutefois de tout message politique ou "sensationnaliste".

Robert Pattinson succède dans ce rôle à Ben Affleck, dont les performances en Batman ont été reçues assez fraîchement par les fans de l'univers DC Comics.

L'acteur avait écrit un volet des aventures de Batman qu'il devait également réaliser mais il a totalement abandonné le projet après un passage à vide dans sa vie personnelle, entre sa dépendance à l'alcool et son divorce d'avec l'actrice Jennifer Garner.

"DC devait passer par une sorte de transition", estime Dylan Clark rétrospectivement.

Le fait de devoir trouver un nouveau visage pour incarner Batman a donné aux cinéastes l'occasion d'effectuer "un nouveau départ" dans cette saga, inaugurée en bande dessinée voici plus de 80 ans.

"L'idée de Matt était d'essayer de présenter ce nouveau Batman à un endroit où on ne l'avait jamais vu jusqu'alors", explique Clark.

Une entreprise "très stimulante" mais "aussi terrifiante" car très ambitieuse pour un personnage de la stature de Batman. L'attente du public, c'est "vous avez intérêt à faire un Batman génial ou on va vous haïr", résume le producteur.


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".