RIYAD: Une mission archéologique saoudienne a découvert des centaines de pièces antiques qui se trouvaient dans un navire coulé en mer Rouge, au large de la côte de Haql, dans le nord-ouest du Royaume.
Selon un communiqué publié par la Commission du patrimoine d’Arabie saoudite, une mission archéologique menée par cinq plongeurs saoudiens a localisé l’épave du navire coulé, et «l’enquête a été documentée par un ensemble de photographies tridimensionnelles et l’identification de la zone contenant ces antiquités coulées.»
Les premiers rapports indiquent que le navire aurait eu une collision avec des récifs coralliens, ce qui aurait entraîné la dispersion de ses pièces et la chute de sa cargaison. Selon un communiqué publié par la Commission, les preuves ont révélé que le voyage du navire remontait à la fin du XVIIIe siècle, ce qui indique que la plupart des pièces de poterie qui ont été retrouvées étaient du type «Amphore» qui est fabriqué dans les villes du bassin méditerranéen.
Les travaux de recherche et d’excavation d’antiquités englouties dans les eaux de la mer Rouge sont menés par la Commission en coopération avec des universités et des centres de recherche internationaux. Ces travaux de recherche ont permis de découvrir plus de cinquante sites d’épaves le long de la mer Rouge, dont la valeur historique et archéologique varie.
Selon Hussein al-Khalifa, expert en archéologie et ancien directeur général du tourisme et des antiquités à Al-Jawf, ces antiquités ont apporté des réponses à de nombreuses questions concernant le navire. Leur butin archéologique comprend des outils de navigation, indiquant le moment où le navire a coulé.
M. Al-Khalifa a souligné que ces découvertes devraient révéler l’histoire du navire, sa fabrication et l’identité des personnes à bord. Il a ajouté que ces informations pourraient être découvertes grâce à leurs effets personnels, aux devises utilisées, à la raison du naufrage du navire, et au fait de savoir s’il se dirigeait vers la côte de Haql, ainsi qu’à des «indices sur les relations commerciales internationales».
«En collaboration avec plusieurs universités locales et missions internationales, ils travaillent à l’étude du site, à l’identification de la taille et de l’histoire des vestiges archéologiques, à la vérification de la présence de restes de navires sur le site, et à leur comparaison avec les recherches et études précédentes, à condition que les résultats de ces recherches soient annoncés dès leur achèvement», a précisé M. al-Khalifa à Arab News.
En 2015-2016, une mission conjointe saoudi-italienne a trouvé une épave sur un site situé près de la ville d’Umluj. Une partie des planches du navire était fabriquée en bois de chêne et de pin. Le navire coulé contenait également une collection de bols et de tasses en poterie de porcelaine chinoise, ainsi que des bouteilles en verre brisées. Ils ont également trouvé des bols en métal datant du milieu du XVIIIe siècle.
Une équipe conjointe saoudienne et allemande chargée d’explorer les sites patrimoniaux immergés de la côte ouest, qui a mené ses travaux sur le terrain de 2012 à 2017, a découvert les restes d’une épave romaine dans la mer Rouge. À ce jour, il s’agit de la plus ancienne épave de navire archéologique découverte le long de la côte saoudienne. L’équipe a également découvert une autre épave datant de la première ère islamique, dans une zone située entre Rabigh et Shuaiba.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com