L'ONU met en garde contre la « normalisation » du refoulement illégal de réfugiés en Europe

Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, visite le 2 février 2022 un site onusien où vivent des milliers de réfugiés maliens à Ouallam.(AFP)
Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, visite le 2 février 2022 un site onusien où vivent des milliers de réfugiés maliens à Ouallam.(AFP)
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Publié le Mardi 22 février 2022

L'ONU met en garde contre la « normalisation » du refoulement illégal de réfugiés en Europe

  • « Ce qui se produit aux frontières de l'Europe est inacceptable légalement et moralement et doit cesser », écrit le Haut Commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi
  • De nombreux incidents de refoulements illégaux et de violations des droits ne sont jamais signalés

GENÈVE : L'ONU a mis en garde lundi contre la "normalisation" du refoulement illégal de réfugiés aux frontières de l'Europe et dénoncé les violences et les violations des droits humains qui font des morts.

"Ce qui se produit aux frontières de l'Europe est inacceptable légalement et moralement et doit cesser", écrit le Haut Commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, à l'adresse des autorités sur ce continent, ajoutant craindre que "ces pratiques déplorables ne se normalisent et ne deviennent la règle".

"La violence, les mauvais traitements et les refoulements continuent d'être régulièrement signalés à de multiples points d'entrée aux frontières terrestres et maritimes, au sein et au-delà de l'Union européenne malgré les appels répétés à mettre fin à ces pratiques", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Il a en particulier mis en exergue les informations concernant les frontières terrestres et maritimes de la Grèce avec la Turquie, soulignant que le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a enregistré le signalement d'environ 540 incidents de renvois informels par la Grèce depuis début 2020.

"Des incidents inquiétants sont également signalés en Europe centrale et du sud-est, aux frontières avec les Etats membres de l'UE", a noté M. Grandi.

De nombreux incidents de refoulements illégaux et de violations des droits ne sont toutefois jamais signalés. Mais le HCR a parlé avec des milliers de personnes en Europe qui avaient subi de telles pratiques, ce qui, selon M. Grandi, révèle "un schéma inquiétant de menaces, d'intimidations, de violences et d'humiliations".

Le HCR dénonce également la façon dont sont traités par les passeurs les migrants et les réfugiés en mer.

"En mer, des personnes disent avoir été laissées à la dérive dans des radeaux de sauvetage ou parfois même forcées à se jeter directement à l'eau, ce qui témoigne d'un manque cruel de considération pour la vie humaine", a-t-il ajouté.

Selon le HCR, au moins trois personnes ont péri dans de tels incidents depuis septembre 2021 en mer Égée, dont une en janvier. 

"Des pratiques tout aussi horribles sont fréquemment signalées aux frontières terrestres, avec des témoignages concordants de personnes déshabillées et brutalement repoussées dans des conditions climatiques difficiles", a relevé M. Grandi.

A quelques exceptions près, les Etats européens n'ont pas enquêté sur ces informations, remarque le dirigeant onusien, qui déplore que les autorités y sont davantage occupées à ériger des murs et des clôtures. Autant de mesures qui n'ont guère d'effets dissuasifs, lorsque les personnes fuient des guerres ou des persécutions dans leur pays, selon M. Grandi.

"Ce qui se passe aux frontières européennes est juridiquement et moralement inacceptable et doit cesser", a-t-il conclu.

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.