Les hôtels de La Mecque se redressent grâce à une baisse des prix

Les chambres d'hôtel près de la Grande Mosquée, connues pour avoir les prix les plus élevés toute l'année, sont actuellement proposées à des tarifs variant entre 250 et 700 riyals saoudiens (65 à 160 euros) (Photo, AFP).
Les chambres d'hôtel près de la Grande Mosquée, connues pour avoir les prix les plus élevés toute l'année, sont actuellement proposées à des tarifs variant entre 250 et 700 riyals saoudiens (65 à 160 euros) (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Les hôtels de La Mecque se redressent grâce à une baisse des prix

  • La compétitivité dans le secteur « pourrait reprendre d'ici 2023 »
  • Les promotions annoncées par certains hôtels contribuent progressivement à revitaliser le secteur selon Abdullah Filali

LA MECQUE - Les prix des hôtels à La Mecque ont baissé à des niveaux sans précédent pour la saison de l’Omra, le prix des chambres ayant chuté jusqu'à 38 riyals saoudiens (8,5 euros) dans certaines régions.

Voilà que les hôtels cinq étoiles offrant une vue sur la Grande Mosquée de La Mecque s'apprêtent à reprendre leur activité et à proposer des réductions importantes afin de redonner une certaine activité normale à l'industrie hôtelière.

La ville sainte compte plus de 1 400 hôtels, qui représentent plus des deux tiers du secteur de l'hébergement en Arabie saoudite.

Ainsi, les chambres d'hôtel près de la Grande Mosquée coûtent actuellement entre 250 et 700 riyals saoudiens (65 à 160 euros). Elles sont pourtant connues pour avoir les prix les plus élevés toute l'année, qui culminent environ trois fois pendant les hautes saisons.

Dans un tweet, le ministre du Hajj et de l’Omra, le Dr Mohammed Saleh Benten, a porté l'attention sur les hôtels situés au centre de la ville de La Mecque qui ont subi les retombées de la pandémie.

Benten a fait part de sa gratitude et de son contentement quant aux offres remarquables que proposent les hôtels de La Mecque. Il les a qualifiés d'environnements sûrs qui tiennent compte des exigences en matière de santé.

Abdullah Filali, président du comité des hôtels de la Chambre de commerce et d'industrie de La Mecque, explique à Arab News que les promotions annoncées par certains hôtels contribuent progressivement à revitaliser le secteur. Selon lui, la tarification n'est que le début de la reprise graduelle et progressive de la vitalité de cette industrie en difficulté.

Filali fait remarquer que les prix ne reflètent pas le volume de l'emploi, qui est tombé à des niveaux bas à la suite de la pandémie. « Tous les hôtels ont dû recourir à l'aide d'État ‘Saned’ pour garder leurs employés et arranger leurs statuts », explique-t-il.

Fadel Munqal est le directeur d'un hôtel surplombant le centre de la ville de La Mecque. Il estime que les efforts déployés par l'Etat pour servir les musulmans sont visibles et évidents dans la mesure où il veille à la sécurité des pèlerins. Selon lui, les mesures prises pour la reprise de l’Omra sont conformes aux plans en matière de santé et de précautions. Elles protègent également la santé et la sécurité des pèlerins.

« Le Royaume cherche à offrir à tous les pèlerins de différentes nationalités les plus hauts niveaux de réconfort et de préparation. Cet objectif sera concrétisé au début de la troisième phase du plan. Il sera le signe du véritable retour du secteur de l'hébergement et permettra aux pèlerins de vivre une expérience spirituelle et touristique intégrée », explique Munqal.

Il souligne que le Royaume a sacrifié le bien-être économique dans une initiative noble pour protéger la sécurité des pèlerins pendant le Hajj et l’Omra.

Pour Munqal, l'Arabie saoudite possède les capacités nécessaires pour aider les hôtels à répondre – tout en respectant les mesures de précaution - aux attentes des pèlerins venus du monde entier. Il précise que ville de La Mecque offre des sites islamiques, ainsi que d'importants musées historiques.

Bibliothèque de la Grande Mosquée

La bibliothèque de la Grande Mosquée de La Mecque a entrepris plus de seize initiatives pour accueillir les visiteurs. La bibliothèque accueillera 30 visiteurs par heure dans le cadre des strictes mesures de distanciation sociale.

Elle est considérée comme un phare du savoir. Elle s'étend sur une superficie de 1 000 mètres carrés et rassemble 30 000 livres et 5 600 autres ouvrages.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".