Elections US: les numéros 2 Kamala Harris et Mike Pence entrent en scène

Les deux lieutenants des candidats à la présidentielle aux États-Unis, Kamala Harris et Mike Pence (Photo, Jim WATSON, Saul LOEB/AFP).
Les deux lieutenants des candidats à la présidentielle aux États-Unis, Kamala Harris et Mike Pence (Photo, Jim WATSON, Saul LOEB/AFP).
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Elections US: les numéros 2 Kamala Harris et Mike Pence entrent en scène

  • La maladie du président américain, alliée aux inquiétudes pesant sur la forme et l'âge de son rival font, cette fois, grimper les enjeux de ce débat entre « lieutenants »
  • Ces « lieutenants » complètent chacun, à leur façon, la personnalité des candidats à la Maison Blanche

SALT LAKE CITY: Au tour des numéros deux: dans une campagne présidentielle bouleversée par l'annonce que Donald Trump souffre du Covid-19, son vice-président Mike Pence et la colistière de Joe Biden, Kamala Harris, débattront mercredi soir pour la première fois. 

La maladie du président américain, alliée aux inquiétudes pesant sur la forme et l'âge de son rival font, cette fois, grimper les enjeux de ce débat entre « lieutenants ».

Car le vice-président est aux Etats-Unis le deuxième dans l'ordre de succession présidentielle. 

A quatre semaines de l'élection du 3 novembre, la pandémie s'est invitée jusque sur le plateau du débat télévisé à Salt Lake City, dans l'Utah.

Des parois en plexiglas ont été installées pour séparer les deux candidats, et les bureaux où ils prendront place ont été éloignés pour respecter la distanciation physique. 

Ex-procureure habituée des réquisitoires acérés, la sénatrice démocrate Kamala Harris, 55 ans, ne devrait pas manquer d'épingler son rival sur la gestion de la pandémie. 

Mike Pence, 61 ans, est depuis février aux commandes de la cellule de crise de la Maison Blanche chargée de lutter contre la propagation du virus. 

Mais cet ex-gouverneur et animateur de radio ultra-conservateur est aussi un orateur discipliné et pourrait, comme lors de son débat vice-présidentiel de 2016, offrir une bonne prestation. 

Biden en tête

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé au monde par le Covid-19. Et les cas positifs se multiplient depuis plusieurs jours à la Maison Blanche. Avec, en patient principal, Donald Trump, 74 ans. 

Rentré lundi soir à la Maison Blanche après trois jours d'hospitalisation, le président républicain, à la traîne dans les sondages, joue depuis la carte du dirigeant sans peur ayant dompté le virus et appelant ses compatriotes à ne pas laisser le Covid-19 les « dominer ».

Au-delà de l'avalanche de critiques que ce discours suscite au sein du corps médical, il pourrait être difficilement audible dans un pays qui vient de franchir la barre des 210.000 morts. Le Covid-19 sera, en 2020, la troisième cause de décès aux Etats-Unis.

Dans un très bref bulletin de santé diffusé mardi, le médecin de la Maison Blanche Sean Conley a assuré que Donald Trump ne présentait désormais « aucun symptôme » du coronavirus et qu'il continuait « globalement à aller très bien ».

Critiqué depuis le début de la pandémie pour ses messages brouillons, ses approximations ou encore son manque d'empathie, le président semble déterminé à ne pas changer de registre.

En face, Joe Biden, 77 ans, respecte scrupuleusement les gestes barrières pour empêcher la propagation du virus. Trop, dit son adversaire qui l'accuse d'utiliser cette excuse pour éviter électeurs et journalistes. 

Se posant en rassembleur d'une Amérique divisée, l'ancien vice-président de Barack Obama mène en tout cas depuis des mois dans les sondages. Et a encore creusé l'écart après un premier débat présidentiel abrasif, le 29 septembre.

 « Entrer dans l'histoire »

Moins de trois jours plus tard, Donald Trump annonçait son diagnostic. Joe Biden a depuis été testé quatre fois, à chaque fois avec un résultat négatif, dont la dernière mardi. 

Affirmant en majuscules sur Twitter qu'il se sentait « bien », le milliardaire républicain s'est dit mardi impatient de débattre une nouvelle fois, le 15 octobre, avec le démocrate. Mais ce dernier a estimé que si Donald Trump était encore positif à cette date, le débat ne devrait pas avoir lieu. 

Les « lieutenants » complètent chacun, à leur façon, la personnalité des candidats à la Maison Blanche. 

Fervent chrétien aux manières policées, Mike Pence, avocat de formation, tranche avec la personnalité haut en couleur de Donald Trump. Sur la pandémie, il s'en tient à des propos mesurés. 

Fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, Kamala Harris apparaît elle en gage de vitalité aux côtés d'un Joe Biden qui serait le plus vieux président à prendre ses fonctions, en janvier, s'il était élu. 

Première colistière noire de l'histoire américaine pour un grand parti, elle deviendrait s'ils l'emportent la première femme vice-présidente des Etats-Unis.

« Je suis impatient de voir Kamala Harris entrer dans l'histoire au débat de demain soir », a tweeté Joe Biden. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.