Trump perd avec les tromperies de la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump regarde depuis le balcon Truman alors qu'il revient à la Maison Blanche depuis le Walter Reed Medical Center, où il a été traité au COVID-19, à Washington, DC, le 5 octobre 2020 (Photo, AFP)
Le président américain Donald Trump regarde depuis le balcon Truman alors qu'il revient à la Maison Blanche depuis le Walter Reed Medical Center, où il a été traité au COVID-19, à Washington, DC, le 5 octobre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Trump perd avec les tromperies de la Maison Blanche

  • Nous avons plutôt appris que le premier instinct de Trump était de tenter de dissimuler sa maladie
  • «Le médecin de Trump crée la confusion» et «les doutes continuent sur sa santé»

Quand j’ai appris que le président Donald Trump  a reçu son diagnostic de Covid-19 jeudi dernier, ma réaction immédiate a été de sommer l'administration à d’adopter des pratique de transparence et  d’éviter les erreurs factuelles. Karen Tumulty du Washington Post a réagi de la même manière : « A partir d’aujourd’hui, les Américains doivent exiger des mises à jours directement du personnel médical - médecins militaires vraisemblablement – qui traite le président. Elle devrait rendre publics les détails des symptômes de Trump, les résultats des tests, les signes vitaux et les protocoles de traitement ».

Un très long week-end plus tard, cela ne s'est manifestement pas produit. Nous avons plutôt appris que le premier instinct de Trump était de tenter de dissimuler sa maladie. Il est tout à fait plausible de croire que si Jennifer Jacobs de Bloomberg n'avait pas annoncé que Hope Hicks, principale conseillère du président, avait testé positive, et si le cas de Trump avait été moindrement léger, le public n'en aurait peut-être jamais entendu parler. Depuis, nous avons eu droit à des déclarations sans doute soigneusement revues, inversées ou considérablement révisées. Plusieurs questions élémentaires n'ont d’ailleurs toujours pas reçu de réponse.

Les conséquences étaient prévisibles. Au lieu d'une couverture médiatique autour du thème de l'inquiétude universelle sur la santé du président et les vœux de rétablissement, les manchettes vont plus dans le sens de : «Le médecin de Trump crée la confusion» et «les doutes continuent sur sa santé», ou encore «Trump reprends ses forces sur fond de questions sur sa santé et sa campagne ».

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Fin de règne et double jeu

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  • Le revoilà de retour, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour… la 8e fois au Moyen-Orient. Première destination, l’Egypte, puis Israël, la Jordanie…
  • Cette fois, il arrive non pas avec une solution dans ses poches, mais pour tonifier une proposition qui ne bouge pas

Le revoilà de retour, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour… la 8e fois au Moyen-Orient. Première destination, l’Egypte, puis Israël, la Jordanie… Cette fois, il arrive non pas avec une solution dans ses poches, mais pour tonifier une proposition qui ne bouge pas. Apparemment, il est décidé à en découdre avec Netanyahu. Au Caire, il annonce sa conviction : «une écrasante majorité d’Israéliens et de Palestiniens veulent la paix», et demande aux pays arabes concernés de faire pression sur le Hamas d’accepter une trêve. Evidemment, il pense à la trêve proposée par son chef Biden, qui est considérée comme incomplète, donc rejetée (sournoisement) par Israël. 

Ses chances de succès sont estimées incertaines, sinon aléatoires. La proposition de Biden du 31 mai stipule notamment un cessez-le-feu durable. Celle-ci s’éloigne de jour en jour, le gouvernement israélien l’a jetée par-dessus l’épaule, d’abord en voulant prolonger indéfiniment les négociations, alors que le mouvement palestinien a déclaré ne pas signer un accord ne garantissant pas un cessez-le-feu permanent. Ensuite, Netanyahu, qui voit son pays isolé de la communauté internationale ( la Slovénie a rejoint l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, pays reconnaissant l’Etat palestinien), remué par des manifestations permanentes, sans se référer à personne, a pris sa décision de libérer les otages, aidé en cela par les renseignements généraux, des avions britanniques, d’une unité américaine spécialisée dans la libération des otages, etc. Au final, il a ratissé large, tirant sur tout ce qui bouge, faisant un massacre de 274 morts et de 400 blessés dans les bombardements intensifs et les tirs de chars soutenus (depuis l’air, la terre et la mer), en ciblant le camps de Nusseirat peuplé de dizaines de milliers de réfugiés qui ont fui Rafah. (Le bilan total de l’offensive militaire israélienne à Gaza s’élève à 37.124 personnes civiles, selon le dernier décompte). L’opération est une démonstration d’horreur sans suite et sans lendemain, selon les observateurs. Netanyahu félicite son armée en ces termes : «Vous avez prouvé qu’Israël ne cède pas face au terrorisme et agit avec une créativité et un courage sans limites pour ramener nos otages à la maison», et ajoute : «Nous ne lâcherons pas tant que nous n’aurons pas réussi la mission et ramené tous nos otages à la maison, les vivants et les morts». Il a gagné du temps, et puis ?

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Le Liban est un carrefour entre l'Amérique et l'Iran

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  • Nasrallah a accepté les directives de l'Iran malgré la divergence d'opinion
  • Le secrétaire général est resté silencieux, s'abstenant de ses apparitions habituelles pendant plus de deux mois, période pendant laquelle beaucoup se sont interrogés sur les raisons de cette absence

Si l'on se souvient de la rencontre entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le commandant de la Force Qods, Ismail Qaani, en avril, au cours de laquelle il a informé ce dernier que les directives du Guide suprême étaient de ne pas répondre à l'escalade israélienne, quelle que soit sa dureté, et que l'Iran n'avait aucun intérêt à une guerre régionale qui pourrait être déclenchée par la riposte du Hezbollah dans le sud du pays. Des sources proches de la direction du duo chiite ont fait circuler l'information selon laquelle Nasrallah a accepté les directives du guide malgré la divergence d'opinion. Il a expliqué que sa crédibilité vis-à-vis des Libanais en général et de l'environnement de soutien en particulier, ainsi que vis-à-vis des partisans dans le monde arabe, était en jeu après la promesse de répondre à Haïfa, et au-delà de Haïfa, en plus de l'absence de raisons de porter des armes, ce qui a toujours été justifié comme une mesure de dissuasion à l'égard d'Israël. Qaani a réglé la question en disant que cela ne concernait pas la République islamique, mais plutôt Nasrallah, qui doit prendre soin de son public et de son peuple, avertissant que l'Iran serait épargné par toute escalade militaire au Sud-Liban. Nasrallah a contesté le ton et l'intensité du commandant de la Force Qods, dont le Hezbollah est une brigade, et la réunion s'est terminée sur une tension entre les deux parties. Le secrétaire général est resté silencieux, s'abstenant de ses apparitions habituelles pendant plus de deux mois, période pendant laquelle beaucoup se sont interrogés sur les raisons de cette absence, et certains sont allés jusqu'à dire que Nasrallah était dans une situation de santé délicate, ce qui bien sûr n'était pas vrai.

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Le Fatah, le Hamas et l'absurdité de leur conflit

Des affiches du parti politique palestinien Fatah et une affiche de son futur chef Yasser Arafat sont photographiées placées dans les débris d'un bâtiment détruit lors d'un précédent bombardement israélien, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024. (AFP)
Des affiches du parti politique palestinien Fatah et une affiche de son futur chef Yasser Arafat sont photographiées placées dans les débris d'un bâtiment détruit lors d'un précédent bombardement israélien, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • C’est le Fatah qui a transformé ce qui avait été un corps politique largement bureaucratique en un cadre de gestion du front de bataille qui incorporait toutes les factions armées palestiniennes
  • La légitimité de l’OLP a été consolidée grâce au consensus total palestinien, arabe et international autour d’elle.

Le Fatah, qui a fondé la révolution palestinienne puis l’a dirigée pendant des décennies, n’aurait pas maintenu son leadership pendant la phase la plus critique de l’histoire du peuple palestinien s’il n’avait pas transformé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). En effet, c’est le Fatah qui a transformé ce qui avait été un corps politique largement bureaucratique en un cadre de gestion du front de bataille qui incorporait toutes les factions armées palestiniennes et les soi-disant indépendants, et représentait tous les secteurs et segments de la nation palestinienne, tant au niveau national qu’à l’étranger et au sein de la diaspora.

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