L’Arabie saoudite prévoit un nouveau cycle de pourparlers avec l’Iran, affirme le ministre des Affaires étrangères

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud (au centre), arrive pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne, le 19 février 2022. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud (au centre), arrive pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne, le 19 février 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 21 février 2022

L’Arabie saoudite prévoit un nouveau cycle de pourparlers avec l’Iran, affirme le ministre des Affaires étrangères

  • «Si nous constatons des progrès importants de la part de l’Iran, alors oui, un rapprochement est possible. Jusqu’à présent, nous n’en avons toujours pas été témoins», dit le ministre saoudien lors de la conférence
  • • Le ministre iranien des Affaires étrangères affirme, de son côté, que l’Iran est prêt à procéder à un échange de prisonniers avec les États-Unis

DJEDDAH: Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré samedi que le Royaume avait l’intention de tenir un cinquième cycle de pourparlers directs avec l’Iran, malgré une «absence d’avancées réelles» lors des cycles précédents.

S’exprimant lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud a déclaré qu’une relance de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015 devrait être « un point de départ et non un point final », afin de répondre aux préoccupations régionales. Il ajoute que l’Arabie saoudite demeure intéressée par les pourparlers avec l’Iran.

« Nos voisins iraniens devront faire preuve d’une volonté sincère de résoudre les problèmes sous-jacents qui existent... et de trouver un nouveau modus operandi», déclare-t-il.

« Si nous constatons des progrès importants au niveau de ces dossiers, alors oui, un rapprochement est possible. Jusqu’à présent, nous n’en avons toujours pas été témoins », dit-il lors de la conférence.

EN BREF

De nombreux experts estiment que l’Iran n’est qu’à quelques semaines d’avoir assez de matière fissile pour fabriquer une arme nucléaire – même s’il faudrait encore plusieurs étapes complexes pour parvenir à la bombe elle-même –.

Selon le chancelier allemand Olaf Scholz, les chances de relancer l’accord sur le nucléaire iranien s’amenuisent et « l’heure de vérité » est venue pour les dirigeants de Téhéran.

« Nous avons désormais la chance de parvenir à un accord qui contribuera à la levée des sanctions. Cependant, si nous n’y parvenons pas très rapidement, les négociations risquent d’échouer », précise M. Scholz lors de la conférence. « Les dirigeants iraniens ont le choix. Voici venue l’heure de vérité », poursuit-il.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, soutient, lors de la même conférence à Munich, que son pays est « prêt à conclure un accord satisfaisant le plus tôt possible si l’autre partie prend la décision politique nécessaire ».

« Nous sommes très sérieux », ajoute-t-il par l’intermédiaire d’un interprète.

Le ministre note également que l’Iran est prêt à échanger des prisonniers avec les États-Unis. « Nous sommes convaincus que l’échange de prisonniers est une question humanitaire... qui n’a aucun rapport avec l’accord nucléaire. Nous pouvons le faire immédiatement », insiste M. Abdollahian lors de la conférence.

Robert Malley, qui dirige les pourparlers indirects des États-Unis avec l’Iran à Vienne, souligne que la sécurisation de l’accord sur le nucléaire est peu probable, à moins que Téhéran ne libère quatre citoyens américains que la République islamique retiendrait en otage, selon Washington.

Ces dernières années, le Corps des gardiens de la révolution islamique a arrêté des dizaines de binationaux et d’étrangers, principalement pour des accusations d’espionnage et d’infractions liées à la sécurité.

L’accord sur le nucléaire iranien de 2015 avait permis d’alléger les sanctions imposées à Téhéran en échange de restrictions à son programme nucléaire, mais les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l’accord en 2018, sous le président de l’époque, Donald Trump, ré-imposant à l’Iran de lourdes sanctions économiques. Cette démarche a incité l’Iran à intensifier ses activités nucléaires.

Les grandes lignes d’un nouvel accord semblent être passées au crible lors des pourparlers qui se tiennent à Vienne depuis fin novembre entre les signataires, – à savoir la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie – et les États-Unis indirectement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com