Arabie saoudite : une gestion coordonnée de la pandémie du Covid-19

Le personnel soignant à Riyad se prépare à faire subir des tests de  dépistage Covid-19. (Photo Fayez NOUREDDINE/AFP).
Le personnel soignant à Riyad se prépare à faire subir des tests de dépistage Covid-19. (Photo Fayez NOUREDDINE/AFP).
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Publié le Jeudi 16 juillet 2020

Arabie saoudite : une gestion coordonnée de la pandémie du Covid-19

  • Riyad a accordé une généreuse contribution à l’Organisation mondiale de la santé et à la recherche scientifique mondiale pour découvrir un vaccin pour tous
  • Le 2 mars dernier, Riyad entamait sa lutte contre la pandémie avec une réponse aux niveaux local, régional et international

PARIS: L’année 2020 aurait dû être une année cruciale pour la transformation de l’Arabie saoudite et son affirmation sur la scène internationale. Le Royaume, président en exercice du G20, s’apprêtait à présenter les changements en cours et à poursuivre l’ambitieux plan de la Vision 2030. Mais la crise sanitaire mondiale est venue bouleverser tout l’agenda international et national de l’Arabie saoudite. Malgré la crise économique désormais bien enclenchée et « la guerre des prix du pétrole », la bonne gestion par Riyad de la pandémie de covid-19 et la bonne santé de l’économie saoudienne ont permis au Royaume de faire face aux difficultés de ces derniers mois. Il reste toutefois des défis à relever à moyen terme pour promouvoir la bonne gouvernance et le développement socioéconomique du pays.

La pandémie du Covid-19 est brusquement devenue une crise mondiale qui a ébranlé les systèmes de santé, les économies, et même les gouvernements des pays affectés. La capacité des autorités à évaluer la situation épidémiologique et à adopter des mesures de protection adéquates a été remise en question. Cette pandémie, qui souligne l’interdépendance planétaire, met à l’épreuve la résilience des systèmes politico-économiques, dans un contexte de désordre international exacerbé par la rivalité sino-américaine, la fragilité de l’Union européenne et l’effondrement de l’économie mondiale. 

Le 2 mars dernier, Riyad entamait sa lutte contre la pandémie avec une réponse aux niveaux local, régional et international. Son rôle majeur sur le marché pétrolier et sa présidence du G20 cette année font de l’Arabie Saoudite un acteur majeur sur la scène internationale pour la gestion de la pandémie. L’appel immédiat du roi Salman à un sommet urgent du G20 à distance prouve l’efficacité de l’action saoudienne pour sensibiliser l’opinion publique et mobiliser les États les plus riches pour soutenir les pays les plus pauvres et les aider à faire face au coût exorbitant de la crise sanitaire et économique. Soulignons aussi la généreuse contribution accordée par Riyad à l’Organisation mondiale de la santé et à la recherche scientifique mondiale pour découvrir un vaccin pour tous.

Sur le plan économique, les revenus du pétrole constituant près de 80 % des revenus, la stabilité et la hausse des prix du pétrole entre 2003 et 2013 ont permis l’accumulation de réserves financières. Celles-ci ont donné au Royaume les moyens d’atténuer provisoirement la baisse des recettes de l’État avec la chute des cours du pétrole. 

Pour préserver sa part sur le marché pétrolier et son rang mondial, le gouvernement saoudien n’a pas hésité à augmenter sa production en représailles à la décision de Moscou de maintenir sa part de production et de modifier l’accord dit « Opep + » pour assurer l’équilibre du marché. Contrairement aux avis de certains spécialistes, le pari saoudien pas si hasardeux qu’on aurait pu le penser, comme le prouve la hausse   actuelle des prix du pétrole (42 dollars le baril en date du 26 juin 2020) qui représente un vrai bol d’oxygène pour l’économie saoudienne. Sur un plan plus large, la guerre des prix du pétrole semble avoir bénéficié à Riyad. En effet, Washington est intervenu et a incité Moscou à céder, aboutissant à un accord qui convient mieux aux intérêts saoudiens.

Au niveau sanitaire, le travail du ministère de la Santé en collaboration avec les ministères et autorités compétentes a porté ses fruits. Les mesures déployées pour contenir la Covid-19 ont été efficaces, notamment les restrictions concernant les pratiques religieuses et l’accès aux Lieux saints.) La résilience du système de santé doté d’une infrastructure moderne, les moyens et les budgets déployés, l’expérience de réponse à un virus similaire par le passé, et la réactivité de la population sont tous des facteurs qui ont contribué à une gestion fructueuse de la pandémie. 

Leçons et harmonie

Sur le plan national, l’Arabie saoudite semble avoir tiré les leçons de son expérience de gestion de l’épidémie du MERS-CoV (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient) en 2012. Le Royaume a donc rapidement instauré des mesures rigoureuses telles que l’arrêt du « petit pèlerinage » (Umra) dès fin février, avant même que ne soient déclarés les premiers cas de contamination le 2 mars.

La gestion de la crise s’organise de façon harmonieuse. Le roi Salman a aussitôt imposé des mesures strictes pour interdire tout rassemblement religieux en veillant spécifiquement à la fermeture des Lieux saints et à l’arrêt des prières collectives du vendredi. Par ailleurs le « grand pèlerinage » (Hajj) prévu pour fin juillet sera limité aux nationaux et aux résidents du Royaume, une première depuis la création de l’Arabie saoudite en 1932. 

Au niveau régional, la coordination au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été aussi un exemple de réussite, et Riyad a accepté l’appel onusien à un cessez-le-feu au Yémen.

Ainsi, le Royaume s’avère être un interlocuteur clé au Moyen-Orient, au même titre que les grandes puissances et les acteurs influents sur la scène internationale. En comparant la gestion saoudienne transparente et efficace de la crise de Covid-19 à celle en Iran, opaque et chaotique, Riyad marque des points dans son bras de fer avec la République islamique.

La bonne gestion de la pandémie et la hausse des cours du pétrole ont certainement permis à Riyad de rehausser sa position régionale et internationale. Le Royaume aura cependant, dès la fin de l’épidémie, de nombreux défis à relever pour redresser son économie et réévaluer ses relations extérieures.

Sur le plan économique, les revenus du pétrole constituant près de 80 % des revenus, la stabilité et la hausse des prix du pétrole entre 2003 et 2013 ont permis l’accumulation de réserves financières. Celles-ci ont donné au Royaume les moyens d’atténuer provisoirement la baisse des recettes de l’État avec la chute des cours du pétrole. 

Khatar Abou Diab


Syrie: les Etats-Unis affirment avoir tué un chef jihadiste dans une frappe

Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
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  • "Le 30 janvier, les forces du Centcom ont mené une frappe de précision dans le nord-ouest de la Syrie, visant et tuant Muhammad Salah al-Za'bir, un haut responsable de l'organisation terroriste Hurras al-Din relevant d'al-Qaïda"
  • Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé cette semaine sa dissolution dans un communiqué, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad

BEYROUTH: Les Etats-Unis ont tué jeudi en Syrie un chef de la branche syrienne d'al-Qaïda, Hurras al-Din, qui vient d'annoncer sa dissolution, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Le 30 janvier, les forces du Centcom ont mené une frappe de précision dans le nord-ouest de la Syrie, visant et tuant Muhammad Salah al-Za'bir, un haut responsable de l'organisation terroriste Hurras al-Din relevant d'al-Qaïda", a déclaré le Centcom sur X.

Les Etats-Unis, dont des militaires sont déployés en Syrie dans le cadre d'une coalition internationale créée en 2014 pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mènent régulièrement des frappes dans ce pays.

Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé cette semaine sa dissolution dans un communiqué, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad.

Le groupe est placé sur la liste américaine des "organisations terroristes".

Une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a pris le pouvoir à Damas après avoir renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé leur volonté de voir toutes les formations armées se dissoudre.

Hurras al-Din, qui comprend des jihadistes étrangers, était basé dans des zones montagneuses du nord-ouest de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, l'homme a été tué quand la voiture dans laquelle il se trouvait a été visée par un drone sur la route menant de Sarmada à Idleb, dans le nord-ouest du pays.

Washington affirme avoir intensifié les frappes depuis la chute de Bachar al-Assad.

Le 8 décembre, le jour où les rebelles syriens ont pris la capitale Damas, les Etats-Unis ont annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de l'EI.


Israël confirme que trois hommes doivent être libérés de Gaza samedi

Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
Une foule accueille des Palestiniens anciennement emprisonnés par Israël à leur arrivée dans un convoi de la Croix-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2025. (AFP)
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  • Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes
  • La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida

JERUSALEM: Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé vendredi avoir reçu la liste des otages à Gaza devant être libérés samedi, lors du prochain échange avec des prisonniers palestiniens, précisant qu'il s'agissait de trois hommes.

"Israël a reçu la liste des otages qui doivent être libérés", a indiqué un communiqué des services de Benjamin Netanyahu. "Toutes les familles d'otages ont été informées par les officiers de liaison de l'armée", a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre ni dévoiler les identités.

La liste avait été diffusée quelques minutes auparavant par le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida.

Trois otages israéliens et cinq Thaïlandais avaient été libérés jeudi, en échange de 110 prisonniers palestiniens détenus par Israël, un processus marqué par des scènes de chaos lors de la libération de deux des captifs dans le territoire palestinien.

Benjamin Netanyahu avait dénoncé des "scènes choquantes" lors de la libération à Khan Younès (sud de la bande de Gaza) d'Arbel Yehud, une civile de 29 ans, et de Gadi Moses, un agriculteur de 80 ans, des Germano-Israéliens enlevés au kibboutz Nir Oz dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Un total de 15 otages ont été libérés depuis le début de la trêve, le 19 janvier.


Arabie saoudite: le roi et le prince héritier félicitent le président syrien Ahmed al-Charaa

Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite. (SPA)
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  •  Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien»
  •  Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont félicité Ahmed al-Charaa pour sa nomination au poste de président intérimaire de la Syrie, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme, le roi a souhaité à M. Al-Charaa de diriger la Syrie «vers un avenir prospère qui répond aux aspirations du peuple syrien».

Le prince héritier a envoyé séparément un télégramme similaire, souhaitant au peuple syrien «davantage de progrès».

M. Al-Charaa a été déclaré président pour une phase de transition mercredi, moins de deux mois après avoir mené une campagne qui a renversé Bachar el-Assad.

Il a également été habilité à former un conseil législatif temporaire pour une période de transition et la Constitution syrienne a été suspendue, selon une annonce faite par le commandement militaire qui a mené l'offensive contre Assad.

Ces décisions ont été prises à l'issue d'une réunion des commandants militaires qui ont participé à l'assaut.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com