Les négociations sur la libération des employés de l'ONU enlevés au Yémen toujours dans l’impasse

Des miliciens houthis conduisant une camionnette passent devant un drapeau d'Al-Qaïda peint sur le flanc d'une colline, le long d'une route, à Almnash, district de Rada'a, dans le gouvernorat d'Al-Bayda, au Yémen, le 22 novembre 2014. (Reuters)
Des miliciens houthis conduisant une camionnette passent devant un drapeau d'Al-Qaïda peint sur le flanc d'une colline, le long d'une route, à Almnash, district de Rada'a, dans le gouvernorat d'Al-Bayda, au Yémen, le 22 novembre 2014. (Reuters)
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Publié le Jeudi 17 février 2022

Les négociations sur la libération des employés de l'ONU enlevés au Yémen toujours dans l’impasse

  • Les négociateurs tribaux n'ont pas réussi à convaincre les chefs des groupes terroristes de libérer les employés de l'ONU, pris en otage dans la province méridionale d'Abyan
  • Al-Qaïda a demandé que les autorités échangent les captifs de l'ONU avec certains de leurs prisonniers et paient une rançon de plusieurs centaines de milliers de dollars

AL-MOUKALLA: Les pourparlers visant à obtenir la libération de cinq employés de l'ONU enlevés par des militants d'Al-Qaïda au Yémen sont dans l’impasse après que le gouvernement yéménite a refusé de participer à un échange de prisonniers.

Jeudi, un responsable de la sécurité locale a déclaré à Arab News que les négociateurs tribaux n'avaient pas réussi à convaincre les chefs des groupes terroristes de libérer les membres du personnel pris en otage alors qu'ils se rendaient dans la province méridionale d'Abyan.

Par l'intermédiaire de personnalités tribales locales, les ravisseurs des employés de l'ONU avaient exigé en échange des personnes prises en otage la libération de prisonniers détenus par le gouvernement yéménite à Aden et  le versement d’une rançon d’un million de riyals saoudiens, soit environ 235 000 euros. 

«Ils veulent que nous libérions les éléments terroristes. Ils essaient de faire chanter l'État», a déclaré le responsable, qui a souhaité garder l’anonymat.

Les cinq employés de l'ONU – quatre Yéménites et un étranger, basés à Aden – ont été arrêtés dans le district de Moudia à Abyan, alors qu'ils revenaient à leur bureau le 11 février. 

Jeudi, le responsable de la sécurité a déclaré que les preneurs d’otage avaient également exigé que le gouvernement paie de l'argent aux proches de leurs partisans morts ou prisonniers, menaçant de tuer les otages si les services de sécurité et de l'armée tentaient d'utiliser la force pour les libérer.

«Ils ont dit aux négociateurs qu'ils tueraient les Yéménites  et les Bulgares enlevés si les forces de sécurité prenaient d'assaut les montagnes (de Moudia) pour libérer les otages», a ajouté le responsable.

La branche yéménite d'Al-Qaïda dans la péninsule Arabique a été considérablement affaiblie au cours des six dernières années après que les forces yéménites, soutenues par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, ont expulsé le groupe terroriste de ses principaux bastions, forçant ses combattants à fuir dans les montagnes. 

Des centaines de combattants ont été tués, blessés ou capturés au cours d'opérations militaires successives effectuées par les forces yéménites soutenues par la couverture aérienne de la Coalition, à Aden, Abyan, Shabwa et Hadramout.

Par ailleurs, de violents combats entre les troupes gouvernementales et les Houthis se sont intensifiés jeudi dans les provinces de Hajjah et de Marib, alors que la coalition menait de nombreuses frappes aériennes, visant des rassemblements houthis et du matériel militaire.

Des responsables locaux et des médias ont déclaré que les combats s'étaient étendus à la province septentrionale de Hajjah. En outre, les troupes gouvernementales préparent de nouvelles attaques contre les Houthis dans le district d'Abès, à l'ouest de Hajjah et d'autres forces s’opposent aux contre-attaques des Houthis dans le district de Haradh.

Des combats ont également éclaté dans des points chauds au sud de l’importante province de Marib, où les forces gouvernementales ont attaqué les Houthis afin de les expulser d'emplacements stratégiques proches de la ville.

Les affrontements sont survenus alors que la Coalition annonçait jeudi avoir détruit 11 véhicules militaires houthis lors de 15 raids aériens à Hajjah et Marib.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
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  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudia dévoile son plan pour la saison du Hajj 2024

Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
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  • La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj
  • Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison

RIYAD: Saudia a dévoilé son plan opérationnel pour la saison du Hajj de cette année. Elle a annoncé qu’elle mettrait plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume.

La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et elle s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

La période opérationnelle de la compagnie pour la saison du Hajj dure soixante-quatorze jours, à partir du 9 mai. Elle comprend à la fois les arrivées et les retours.

Saudia a formé des équipes spécialisées afin de superviser le suivi du rendement, les opérations dans les salons VIP, la coordination avec les autres secteurs ainsi que l’élaboration d’un plan d’urgence en collaboration avec les parties prenantes concernées.

Des simulations ont été menées dans les aéroports internationaux de Djeddah et de Médine afin de se préparer pour la période du Hajj.

Saudia va accueillir les pèlerins de la Grande Mosquée dans cinq aéroports nationaux: Djeddah, Médine, Riyad, Dammam et Yanbu, précise la SPA.

Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison. L’initiative intitulée «Route de la Mecque» permettra d’accueillir plus de 120 000 pèlerins, et le service du «Hajj sans bagages» sera également mis en place.

La compagnie aérienne prévoit de transporter 270 000 valises et 240 000 bouteilles d’eau de Zamzam pendant la saison du Hajj.

Amer Alkhushail, PDG de Saudia Hajj and Umrah, a affirmé que la compagnie aérienne nationale était «honorée» de jouer un rôle essentiel auprès des pèlerins, conformément aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Saudia a acquis une «expérience inestimable» lors des précédentes saisons du Hajj, contribuant au développement et à la mise en œuvre d’initiatives stratégiques, a-t-il ajouté.

«Dans le cadre de nos préparatifs pour la prochaine saison du Hajj, le groupe Saudia s’est engagé à conclure des accords avec les délégations gouvernementales et les agences de voyages. Nous sommes déterminés à assurer une capacité de sièges adéquate et à étendre nos services pour répondre à la demande dans plus de cent destinations sur quatre continents», a confié M. Alkhushail.

«De plus, nous facilitons les réservations et l’émission des billets par voie électronique et par le biais des bureaux du groupe Saudia. Nous menons également des campagnes de sensibilisation pour informer les pèlerins sur les exigences en matière de bagages, notamment les dimensions, le poids et les objets interdits en avion.»

«Nous sommes prêts à soutenir la mise en place de vols dans le cadre de l’initiative Route de la Mecque.»

Grâce à son personnel, Saudia peut communiquer en trente langues différentes avec les pèlerins du monde entier, a-t-il ajouté.

Les repas à bord sont adaptés aux diverses exigences, a assuré M. Alkhushail avant d’évoquer les divertissements à bord de Saudia. En effet, la compagnie offre aux pèlerins un riche contenu éducatif et d’orientation élaboré en collaboration avec le ministère saoudien du Hajj et de l’Omra.

Saudia propose aussi des services de collecte des bagages aux lieux de résidence des pèlerins, ce qui facilite le voyage après l’accomplissement des rituels du Hajj, a-t-il précisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de la moitié des installations d’eau de Gaza ont été détruites, selon une enquête de la BBC

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
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  • Plus de la moitié des usines de dessalement et des systèmes de forage ont été endommagés ou détruits
  • La destruction des stations d’épuration des eaux usées a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau

LONDRES: Une enquête menée par la BBC révèle que la moitié des installations d’eau et d’assainissement de Gaza ont été détruites depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Des images satellites examinées par BBC Verify montrent qu’un peu plus de la moitié des six cent trois usines de dessalement et des systèmes de forage utilisés pour fournir de l’eau à Gaza ont été endommagés ou détruits. C’est également le cas de quatre des six stations d’épuration des eaux usées.

Selon une organisation humanitaire citée par la BBC, les deux autres stations d’épuration ont été fermées par manque de carburant ou d’approvisionnement. Les efforts de réparation ont été fortement perturbés en raison des dégâts qu’un important dépôt a subis.

La destruction de ces installations a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau, ce qui présente de graves risques pour la santé de la population, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

Le nombre de cas de diarrhée, d’hépatite A et même de choléra est monté en flèche.

Selon la Dr Natalie Roberts, directrice générale de Médecins sans frontières UK, la destruction des installations d’eau et d’assainissement a entraîné «des conséquences sanitaires désastreuses pour la population», ce qui a causé des décès.

Elle note que Rafah et la frontière sud de la région font partie des zones les plus touchées.

La BBC explique que, dans la mesure où l’état exact de chaque installation n’a pu être déterminé, aucune distinction ne peut être faite entre les installations «détruites» et celles qui sont «endommagées».

Elle souligne en outre que tous les dégâts ne sont pas visibles sur les images satellite – principalement dans le nord de Gaza ou dans la zone qui entoure la ville méridionale de Khan Younès –, de sorte que certaines installations touchées ont pu passer inaperçues.

La situation a été aggravée par les dégâts subis par le Service des eaux des municipalités côtières de Gaza et par le principal dépôt de services de l’Unicef, ce qui rend les réparations difficiles.

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées.

D’après Leila Sadat, ancienne conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale, ces destructions témoignent soit d’une «approche imprudente» des infrastructures civiles, soit d’un ciblage intentionnel.

Elle ajoute qu’il est possible que «ces destructions ne soient pas toutes des erreurs».

En réponse aux conclusions de la BBC, l’armée israélienne indique que le Hamas a utilisé des infrastructures civiles à des fins militaires, y entreposant des armes et des munitions.

Elle soutient que les installations d’approvisionnement en eau ont été principalement touchées lors de frappes aériennes qui visaient les combattants du Hamas et nie avoir intentionnellement ciblé des infrastructures civiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com