NATIONS UNIES: Un "accord de principe" est intervenu avec les parties au Yémen pour transférer le pétrole se trouvant sur le navire abandonné FSO Safer au large de Hodeida (ouest) vers un autre bâtiment, a annoncé mardi l'ONU lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
"Je suis heureux d'annoncer des progrès récents dans les efforts visant à résoudre le problème du pétrolier Safer, dont un accord de principe sur une proposition coordonnée par l'ONU de transférer le pétrole vers un autre navire", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths.
Le responsable n'a donné aucun autre détail sur cette opération ni sur la date à laquelle devrait se dérouler le transfert.
Il y a dix jours, les Nations Unies avaient évoqué des "discussions positives" avec les autorités gouvernementales yéménites et les rebelles Houthis pour trouver une solution d'urgence concernant ce pétrolier abandonné depuis des années et éviter une marée noire catastrophique.
Vieux d'environ 45 ans et contenant 1,1 million de barils de brut, le FSO Safer est ancré depuis 2015 au large du port de Hodeida, à quelque six kilomètres des côtes du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique ravagé par la guerre.
Une marée noire pourrait détruire les écosystèmes de la mer Rouge, faire fermer le port vital de Hodeida pendant plusieurs mois et exposer plus de 8,4 millions de personnes à des niveaux élevés de polluants, selon des études indépendantes.
D'après un rapport de Greenpeace, une fermeture des ports de Hodeida et Salif par lesquels arrivent 68% de l'aide humanitaire, affecterait également plus de 8,4 millions de personnes.
Des pays riverains, notamment l'Arabie saoudite, Djibouti et l'Erythrée pourraient aussi être affectés, ainsi que le trafic maritime commercial en mer Rouge.
L'inspection du navire, dont l'état se détériore, traîne depuis des années entre demandes d'accès de l'ONU et refus des rebelles Houthis.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les Houthis, soutenus par l'Iran, aux forces gouvernementales appuyées par une coalition militaire dirigée par Riyad depuis 2015.