ROME: Ce mardi, la Tunisie accueillera la première mondiale de Siciliens d’Afrique. Tunisie Terre promise, un film qui retrace l’histoire de l’immigration sicilienne en Tunisie aux XIXe et XXe siècles.
Le film sera présenté par l’Institut culturel italien, au cinéma Mad’art de Carthage. Les Siciliens sont majoritaires au sein de la communauté italienne de Tunisie et ils se sont intégrés à la société depuis des siècles.
Ce film est une coproduction tunisienne et italienne. Il met en exergue la langue parlée par la communauté sicilienne en Tunisie, le siculo-tounsi, un mélange de sicilien, d’arabe tunisien, de français et de maltais.
Le réalisateur, Marcello Bivona, un Sicilien de Tunisie, a quitté son pays à l’âge de 3 ans, en 1956, lorsque la France a mis fin à son protectorat. Il s’est installé en Italie, à Milan, avec sa famille, mais demeure très attaché à son pays d’origine.
«Je voulais que ce film témoigne des différentes facettes de l’immigration italienne en Tunisie, notamment celles qui sont trop souvent négligées», explique Bivona. «J’ai tenté de raconter une histoire commune à la Tunisie, à l’Italie et à la France. Une histoire qui mérite d’être connue.»
Dans les années 1950, 90% de la communauté italienne de Tunisie étaient des Siciliens, comme l’actrice italienne Claudia Cardinale, née en Tunisie en 1938.
Cette dernière devient la vedette de plusieurs films européens illustres dans les années 1960 et 1970. Elle a tourné en italien, en français et en anglais, y compris dans The Pink Panther («La Panthère rose», NDLR). Sa fille, Claudia Squitieri, est à l’affiche de Siciliens d’Afrique. Tunisie Terre promise.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com