Raïssi: L'Iran «ne place aucun espoir» dans les négociations de Vienne

Une photo fournie par la présidence iranienne montre le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'une réunion avec le ministre finlandais des Affaires étrangères, à Téhéran le 7 février 2022. (AFP)
Une photo fournie par la présidence iranienne montre le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'une réunion avec le ministre finlandais des Affaires étrangères, à Téhéran le 7 février 2022. (AFP)
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Publié le Samedi 12 février 2022

Raïssi: L'Iran «ne place aucun espoir» dans les négociations de Vienne

  • L'Iran et les États-Unis ont repris mardi les pourparlers indirects sur le nucléaire dans la capitale autrichienne
  • En 2018, Donald Trump s'était retiré de l'accord sur le nucléaire et avait réinstauré les sanctions contre l’Iran

TÉHÉRAN: Vendredi, le président iranien, Ebrahim Raïssi, partisan d’une ligne dure, a déclaré que Téhéran n’avait «jamais eu d'espoir» dans les négociations en cours à Vienne visant à relancer l'accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales.

L'Iran et les États-Unis ont repris mardi les pourparlers indirects dans la capitale autrichienne après une pause de dix jours, mais les émissaires n'ont guère révélé s'ils étaient proches de résoudre divers problèmes épineux.

«Nous plaçons nos espoirs dans l'est, l'ouest, le nord et le sud de notre pays, mais nous n'avons jamais eu aucun espoir à Vienne et New York», a assuré le président iranien dans un discours télévisé à l’occasion du 43ᵉ anniversaire de la Révolution islamique.

Raïssi, dont l'élection en juin dernier a entraîné une interruption de cinq mois dans les négociations, a déclaré que l'Iran s'appuierait sur son potentiel économique national plutôt que d'attendre le soutien de l'étranger et des  discussions nucléaires avec les puissances mondiales.

L'administration de Joe Biden a publiquement fait pression mercredi sur l'Iran pour qu'il relance rapidement l'accord, affirmant qu'il serait impossible d’y revenir si une entente n'était pas conclue dans les semaines à venir.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré jeudi qu'il restait encore un long chemin à parcourir avant que l'accord ne puisse être relancé.

Raïssi a précisé sa position dans la suite de son discours. «Notre politique étrangère est équilibrée. Regarder vers l'Occident a créé un déséquilibre dans les relations du pays. Il nous faut prendre en considération tous les pays et toutes les capacités du monde, et en particulier celles nos voisins.»

Son discours a été fréquemment interrompu par les slogans «Mort à l'Amérique», formule propre à la Révolution qui avait renversé le shah soutenu par les États-Unis, en 1979. La foule a également scandé «Mort à l'Angleterre» et «Mort à Israël».

Pour la deuxième année consécutive, les Iraniens ont marqué l'anniversaire de la Révolution en faisant défiler des véhicules dans les rues plutôt qu'en marchant, conformément aux réglementations visant à limiter la contamination par la Covid-19.

La télévision officielle a diffusé des images en direct de voitures et de motos se déplaçant dans les rues de dizaines de villes et villages où, avant la pandémie, des dizaines de milliers de personnes défilaient pour cet événement annuel.

En 2018, le président américain alors en fonction, Donald Trump, s'était retiré de l'accord sur le nucléaire – conçu pour empêcher l'Iran de développer l’arme nucléaire – et avait imposé à nouveau des sanctions pour forcer Téhéran à négocier un accord plus étendu, incluant également son programme de missiles balistiques et la question de son soutien à ses proxys au Moyen-Orient.

L'Iran a réagi en enfreignant de nombreuses restrictions et en dépassant les limites de l’accord, enrichissant l'uranium à un niveau proche de celui d'une bombe nucléaire et utilisant pour ce faire des centrifugeuses avancées, ce qui l'a aidé à perfectionner ses compétences dans le fonctionnement de ces machines.

Lundi, le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que les États-Unis devaient prendre une «décision politique» concernant la levée des sanctions, la demande de Téhéran pour leur retrait complet n’étant pas négociable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.