Darmanin qualifie la tentative d'incendier une église de «choc contre la République»

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a vivement condamné lundi la tentative d'incendie qui a visé ce week-end une église de Rillieux-La-Pape (Photo, AFP)
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a vivement condamné lundi la tentative d'incendie qui a visé ce week-end une église de Rillieux-La-Pape (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 06 octobre 2020

Darmanin qualifie la tentative d'incendier une église de «choc contre la République»

  • « Nous avons été choqués des évènements qui se sont passés ce week-end (...) S'en prendre à un lieu de culte est un choc contre la République »
  • « En s’attaquant aux lieux de cultes ou aux religions, c’est bien au vivre ensemble que l’on veut attenter (…) »

RILLIEUX-LA-PAPE : Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a vivement condamné lundi la tentative d'incendie qui a visé ce week-end une église de Rillieux-La-Pape, la qualifiant de "choc contre la République", et promis des renforts policiers dans la métropole de Lyon.

« Nous avons été choqués des évènements qui se sont passés ce week-end (...) S'en prendre à un lieu de culte est un choc contre la République », a déclaré le ministre lors d'un bref déplacement dans cette ville populaire de l'agglomération lyonnaise, où des hommes cagoulés ont projeté samedi soir un véhicule en flammes contre l'église Saint-Pierre Chanel, sans toutefois parvenir à incendier le bâtiment, grâce à l'intervention des pompiers.

Sur place, le ministre a souhaité manifester sa « solidarité avec la ville, les catholiques, contre tous les actes anti-religieux » et « dire à ceux qui ont commis ces méfaits cagoulés que nous ne lâcherons pas ». « Tous les moyens sont mis, y compris les moyens scientifiques, pour retrouver les auteurs de cet acte inqualifiable ».

« Des moyens supplémentaires seront donnés à l'agglomération lyonnaise », avec « des renforcements d'effectifs y compris dans les communes de l'agglomération qui ne sont pas Lyon », a-t-il assuré sans fournir de chiffres. Il a précisé qu'il recevrait le maire de Lyon Grégory Doucet « dans 10 jours » pour évoquer la question.

Mi-septembre, le nouveau maire EELV avait réclamé au ministre 200 policiers supplémentaires sur sa ville pour enrayer la baisse des effectifs.

Au cours de ce bref déplacement, le ministre s'est notamment entretenu avec l'administrateur du diocèse de Lyon, Mgr Michel Dubost, et l'imam de la mosquée de Rillieux-La-Pape, Aissa Aarfaoui, notamment pour afficher « la solidarité républicaine » et « rassurer les fidèles quelle que soit leur religion ».

Après la tentative d'incendie de samedi, le maire (LR) de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, avait dénoncé les agissements « d'un commando criminel » ayant agi « de manière coordonnée » dans plusieurs endroits de la ville, où plusieurs véhicules en stationnement avaient été incendiés et poussés en travers de la chaussée.

Dans un communiqué, le président du Conseil des mosquées du Rhône, Kamel Kabtane, a « condamné avec force » lundi les actes de ce week-end, qui font suite à une tentative d'incendie d'une mosquée mi-août à Bron, une autre ville de l'agglomération. 

« En s’attaquant aux lieux de cultes ou aux religions, c’est bien au vivre ensemble que l’on veut attenter (...) Nous appelons tous les croyants à combattre ensemble cette forme insidieuse qui tend à vouloir opposer les communautés les unes aux autres », a-t-il ajouté.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.