BAGDAD : Des bombardements aériens de l'armée irakienne ont tué samedi neuf "terroristes" impliqués dans une attaque du groupe Etat islamique (EI) ayant coûté la vie à onze soldats dans la province de Diyala il y a une semaine, ont assuré les forces de sécurité.
L'attaque nocturne du 21 janvier, revendiquée par l'EI sur ses chaînes Telegram, avait visé une base de l'armée irakienne de la région de Hawi al-Azim dans l'est de l'Irak. Onze soldats, dont un lieutenant, ont été tués.
Evoquant cette attaque qu'elles s'étaient engagées à "venger", les forces de sécurité ont indiqué samedi soir dans un communiqué avoir "localisé l'endroit exact à Hawi al-Azim où se trouvait le groupe terroriste qui a perpétré cet acte criminel".
"Trois frappes précises menées par des F-16 irakiens ont tué jusqu'à maintenant neuf éléments terroristes", ajoute le communiqué, précisant que "la mission est toujours en cours".
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.
Mais si l'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017, les djihadistes restent une menace et continuent de mener des attaques ponctuelles contre des villageois et les forces de sécurité dans le nord du pays, notamment dans la région de Kirkouk et dans les provinces de Salaheddine et Diyala.
L'organisation djihadiste "maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays", selon un rapport de l'ONU publié l'an dernier.
Dans ces deux pays, l'organisation djihadiste conserverait "en tout 10 000 combattants actifs", d'après ce rapport.