L’Iran se sert du Yémen pour attaquer ses voisins, affirme le Premier ministre yéménite

Le Premier ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd. (AFP)
Le Premier ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd. (AFP)
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Publié le Mercredi 26 janvier 2022

L’Iran se sert du Yémen pour attaquer ses voisins, affirme le Premier ministre yéménite

  • Les appels se sont multipliés pour désigner les Houthis comme une organisation terroriste internationale
  • La coalition a annoncé mardi avoir mené cinquante-trois frappes aériennes pour soutenir les troupes gouvernementales dans les provinces de Marib et d’Al-Bayda

AL-MOUKALLA: Mardi, le Premier ministre yéménite a accusé la milice houthie de permettre à l’Iran d'utiliser le pays déchiré par la guerre comme base pour attaquer d’autres pays, rapporte l’agence de presse officielle Saba.

Maïn Abdelmalek Saïd a déclaré à l’ambassadeur britannique au Yémen, Richard Oppenheim, que les Houthis ont fait fi des efforts de paix pour mettre fin à la guerre et qu’ils servent de pions au régime iranien pour lancer des attaques contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), en plus de compromettre la navigation maritime internationale dans la mer Rouge.

Il a réitéré les appels de son gouvernement à la communauté internationale pour dénoncer les Houthis qui sont responsables d’avoir attisé la violence, aggravé la crise humanitaire, attaqué les voisins du pays et rejeté les initiatives de paix.

Lors d’un entretien en aparté avec l’ambassadeur britannique à Aden, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, a exhorté le monde, notamment le gouvernement britannique, à désigner les Houthis comme une organisation terroriste.

«Nous avons abordé les derniers événements au Yémen et dans la région. J’ai insisté sur l’importance de désigner la milice houthie comme une organisation terroriste», a écrit M. Moubarak sur Twitter après la réunion.

M. Oppenheim, qui a atterri à Aden mardi, appelle les factions en guerre au Yémen à œuvrer pour un accord de paix qui mettrait fin aux souffrances des Yéménites.

«Alors que le Yémen souffre des effets continus d’un terrible conflit, je ne peux que constater le potentiel remarquable du pays. J’appelle tous les partis à accorder la priorité au peuple et à travailler activement pour trouver une solution politique durable qui aurait à cœur le bien-être des Yéménites», a écrit Richard Oppenheim mardi sur son compte Twitter.

Les appels se sont multipliés pour désigner les Houthis comme une organisation terroriste internationale depuis le début du mois, après que la milice a saisi un navire battant pavillon émirati dans la mer Rouge et mené des attaques mortelles de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite et les EAU.

L’appel à qualifier les Houthis d’«organisation terroriste» intervient au moment où le gouvernement remporte de nouvelles batailles militaires dans la province centrale de Marib pour la première fois depuis plusieurs mois.

Le ministère de la Défense a indiqué mardi que les troupes de l’armée et la Brigade des géants (unité des forces spéciales yéménites) progressent vers la chaîne de montagnes de Malla’a, au sud de Marib, un jour après avoir pris le contrôle total de la ville de Hareb.

Un responsable militaire yéménite a également déclaré mardi à Arab News que les troupes gouvernementales se sont emparées de nouvelles zones à l’extérieur de Hareb, notamment une route stratégique qui relie les districts de Hareb, de Juba et d’Al-Abedia, et qu’elles se dirigent actuellement vers le district d’Al-Abedia.

«Notre prochaine cible est Al-Abedia», affirme le responsable, qui a préféré garder l’anonymat, ajoutant que les défenses des Houthis se sont effondrées au cours des deux derniers jours au moment où les troupes gouvernementales s’efforcent de prendre le contrôle de nouvelles zones au sud de Marib.

Lundi, les Houthis ont subi un autre coup dur à Marib, lorsque les troupes gouvernementales, soutenues par une couverture aérienne de la coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, les ont chassés de la ville de Hareb, avant de progresser vers la chaîne de montagnes de Malla’a dans le district de Juba.

Depuis le début de l’année 2022, les Houthis ont subi une série de défaites militaires dans la province de Marib après que la Brigade des géants a libéré trois districts majeurs de Chabwa, une province riche en pétrole, avant de chasser les Houthis d’une vaste zone dans le district de Hareb.

Si le gouvernement réussit à conserver ces territoires, les Houthis seraient expulsés des quartiers du sud de Marib, ce qui signifierait que la ville de Marib serait protégée contre les attaques de la milice.

Les avions de chasse de la coalition ont joué un rôle important; ils ont facilité la progression des troupes gouvernementales à Marib, en visant des renforts et des sites militaires houthis dans la province.

La coalition a annoncé mardi avoir mené cinquante-trois frappes aériennes pour soutenir les troupes gouvernementales dans les provinces de Marib et d’Al-Bayda, tuant deux cent quarante Houthis et détruisant trente-quatre véhicules militaires.

Les troupes gouvernementales ont enregistré des avancées militaires limitées dans la ville de Taïz, au sud du pays, mardi, après avoir attaqué les Houthis dans le district de Jabal Habashy, à l'ouest de Taïz, a déclaré par téléphone à Arab News Abdel Basit al-Baher, un officier de l'armée yéménite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

Le rôle des Houthis et des piégés
Par Ghassan Charbel -
Plus de 50 Houthis tués dans des opérations visant Marib et Al-Bayda
Par Arab News -

Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.