La Cour suprême inflige un revers à Trump dans l'enquête sur l'assaut du Capitole

Donald Trump n'exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2024. (Photo, AFP)
Donald Trump n'exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

La Cour suprême inflige un revers à Trump dans l'enquête sur l'assaut du Capitole

  • La décision de la Cour suprême représente une victoire considérable pour la «commission spéciale» de la Chambre des représentants
  • La commission mène une course contre la montre, car elle veut à tout prix publier ses conclusions avant les élections législatives de mi-mandat

 

WASHINGTON: La Cour suprême a ouvert la voie mercredi au transfert de documents liés aux agissements de Donald Trump le 6 janvier 2021 à la commission d'enquête parlementaire, chargée de faire la lumière sur son rôle dans l'assaut sur le Capitole.


La plus haute juridiction des Etats-Unis a rejeté, à une majorité de huit juges sur neuf, la tentative de l'ancien président de maintenir la confidentialité des archives de la Maison Blanche dans un court arrêt qui n'explicite pas ses motivations.


Ces centaines de pages de documents incluent entre autres les listes de personnes lui ayant rendu visite ou l'ayant appelé le 6 janvier 2021, ainsi que des notes prises lors de ces échanges.


La décision de la Cour suprême représente une victoire considérable pour la "commission spéciale" de la Chambre des représentants qui est engagée dans une véritable guérilla judiciaire avec l'ancien président et ses proches.


Les deux élus à la tête de cette commission, le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney, ont salué dans un communiqué une "victoire pour l'Etat de droit et pour la démocratie américaine".


Ils ont précisé avoir déjà commencé à recevoir certains documents "que l'ancien président avait espéré garder cachés".


Les membres de la commission du 6 janvier, majoritairement démocrates, cherchent à déterminer le rôle du milliardaire républicain dans l'attaque de milliers de ses partisans sur le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden à la présidentielle.


Ils mènent une course contre la montre, car ils veulent à tout prix publier leurs conclusions avant les élections législatives de mi-mandat, dans moins d'un an, lors desquelles les républicains pourraient reprendre le contrôle de la Chambre et enterrer leurs travaux.


Avocats de l'ancien président, conseillers, ex-chef de cabinet, porte-parole... : depuis des mois, ils multiplient les assignations à comparaître dans son entourage, sans succès jusqu'ici. 


Parmi les derniers convoqués, figure l'ancien maire de New York, Rudy Giuliani, un fidèle parmi les fidèles de Donald Trump qui l'avait soutenu dans sa croisade post-électorale.

«Pas un roi»
Donald Trump, qui reste central dans son camp et n'exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2024, dénonce un "jeu politique" et tente de bloquer les efforts de la commission. 


Pour ce faire, il a notamment invoqué une prérogative du pouvoir exécutif qui permet de protéger la confidentialité des communications entre ses membres. Pour lui, elle s'applique même aux anciens présidents. 


Les tribunaux fédéraux ont toutefois rejeté ses demandes, en soulignant que le pouvoir exécutif actuel avait renoncé à user de cette prérogative et autorisé la transmission de ses archives au Congrès.


"Les présidents ne sont pas des rois et le plaignant n'est pas président", avait notamment jugé la magistrate Tanya Chutkan dans la décision de première instance, confirmée ensuite en appel.


La Cour suprême, qui compte pourtant trois magistrats sur neuf nommés par Donald Trump, a validé ces jugements. Seul le juge conservateur Clarence Thomas a fait savoir qu'il lui aurait donné satisfaction. 


Dans un dossier judiciaire distinct, l'ancien magnat de l'immobilier a également vu le ciel s'assombrir. Mardi soir, la procureure générale de l'Etat de New York a annoncé avoir "mis au jour des preuves" de pratiques fiscales "frauduleuses" au sein de la Trump Organization.


Dans un document de plus de cent pages, Letitia James l'accuse, ainsi que deux de ses enfants, d'avoir mal valorisé certains de leurs actifs pour en tirer un "avantage économique".


Selon elle, il aurait sous-estimé des biens auprès du fisc pour payer moins d'impôts, et les aurait sur-estimés auprès des banques pour obtenir des prêts.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.