Les partisans de Trump toujours obsédés par ses allégations de fraude

Dans cette petite bourgade de Florence, à environ 100 km de Phoenix, certains sont venus de très loin et plusieurs jours à l'avance (Photo, AFP).
Dans cette petite bourgade de Florence, à environ 100 km de Phoenix, certains sont venus de très loin et plusieurs jours à l'avance (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 17 janvier 2022

Les partisans de Trump toujours obsédés par ses allégations de fraude

  • Les républicains les plus hauts gradés tentent pourtant de se détacher de ce récit martelé depuis plus d'un an par l'ex-président
  • Mais l'emprise de Donald Trump sur la base du parti ne facilite pas la tâche

FLORENCE: Après avoir assisté à 40 meetings de Donald Trump, Jonathan Riches est absolument persuadé que la dernière élection présidentielle américaine a été "volée" à son champion.

Une conviction partagée par les milliers d'autres qui, comme lui, ont patienté des heures samedi dans un champ poussiéreux de l'Arizona pour assister à un discours de l'ex-président, et ce, malgré le souhait des chefs du parti républicain de laisser 2020 derrière eux pour mieux se concentrer sur les législatives de mi-mandat prévues en novembre.

"On adore notre président -- je l'appelle président Trump car je continue de considérer qu'il est mon président", a confié à l'AFP M. Riches, 44 ans, avant l'arrivée du milliardaire républicain sur la scène de cette réunion publique.

Dans cette petite bourgade de Florence, à environ 100 km de Phoenix, certains sont venus de très loin et plusieurs jours à l'avance -- Jonathan Riches de Floride, à 3.500 km de là --, profitant d'une ambiance de kermesse avec des amis affluant de tout le pays comme Jennifer Winterbauer, depuis le Texas.

"Tout le monde ici fait partie de la famille", estime-t-elle.

Les enceintes du meeting diffusent les leitmotivs habituels du trumpisme: le président Joe Biden serait "dérangé", les médias "bidons", les frontières soi-disant "ouvertes"... mais surtout, l'élection de novembre 2020 entachée de "fraude".

Pourrie jusqu'à la moelle

Les républicains les plus hauts gradés tentent pourtant de se détacher de ce récit martelé depuis plus d'un an par l'ex-président.

Leur chef au Sénat, Mitch McConnell, est venu cette semaine au secours d'un de ses collègues, Mike Rounds, qui avait reconnu la défaite du magnat de l'immobilier.

"Je suis d'accord avec lui", a dit sur CNN l'influent sénateur qui s'efforce de recentrer l'attention son parti vers le bilan de Joe Biden dont la première année de mandat a été rendue difficile par le Covid-19, l'inflation et les querelles intestines chez les démocrates.

Mais l'emprise de Donald Trump sur la base du parti ne lui facilite pas la tâche.

"Il faut qu'on réagisse à 2020", insiste ainsi auprès de l'AFP Jennifer Winterbauer, 49 ans. Sinon "on aura le même problème".

Pour elle, "c'est comme Trump dit, quand on braque une banque, on se fait attraper. On ne peut pas garder l'argent, ni s'en tirer comme ça".

Sur scène, les intervenants se succèdent et rabâchent les théories complotistes à propos de cette prétendue fraude à la présidentielle, qu'aucune preuve n'est jusqu'ici venue étayer.

"Cette élection était pourrie jusqu'à la moelle", a par exemple dit l'élu de la Chambre des représentants Paul Gosar.

Et lorsque Donald Trump lui-même a enfin pris la parole, il a opposé les personnes "intelligentes" et "fortes" -- qui souscrivent à ses allégations sans fondement -- à celles "horribles" et "faibles".

"Si on prête vraiment attention aux faits, aux différents audits, différentes informations, on voit très clairement" que le scrutin n'était pas "légitime", abonde Will Garrity, venu de Houston, au Texas, alors que les multiples analyses indépendantes et enquêtes judiciaires ont toutes confirmé la validité de la victoire de Joe Biden

Un sondage indiquait ce mois-ci qu'environ 40% des Américains pensaient que l'élection avait été compromise.

"Si on continue de regarder en arrière et de dire à nos gens de ne pas voter car il y a de la fraude, alors on se crée un énorme désavantage", expliquait justement le sénateur Mike Rounds sur ABC News.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.