PARIS: La poursuite de l'enseignement de la langue des signes française (LSF) dans le secondaire public sera possible à Paris dès la rentrée prochaine, ont convenu l'académie et la maire Anne Hidalgo mercredi lors d'une rencontre dans la seule école élémentaire de Paris proposant cet enseignement.
Alors que cet enseignement est aujourd'hui inexistant dans les établissements secondaires publics de la capitale, la maire PS a acté auprès de l'AFP un « engagement pour pouvoir poursuivre » l'enseignement de la LSF « au collège et lycée, et notamment à Victor-Hugo (IIIe arrondissement), afin que les enfants aujourd'hui en CM2 puissent avoir l'année prochaine cette scolarité ».
La candidate du PS à l'élection présidentielle s'exprimait après avoir rencontré rue de Turenne, dans le Marais, des enfants sourds puis des parents d'élève dans le seul groupe scolaire parisien où les élèves peuvent suivre les programmes officiels en LSF.
« Il faut faire du LSF une langue vivante à part entière », y a-t-elle déclaré en insistant sur l'inclusion pour que « cette langue des signes soit partagée avec d'autres enfants ».
Dans cette école élémentaire, trois enseignants y encadrent 8 élèves sourds, tandis que les quelque 200 enfants entendants bénéficient chaque année de 10 leçons en LSF. Occasion de pratiquer cette langue, leur inclusion se fait sur le temps périscolaire: à la cantine deux heures par jour, lors des récréations et d'ateliers.
Mais la « difficulté à trouver des encadrants, des enseignants qui soient ‘signants’ » et donc « capables d'offrir un enseignement bilingue » empêchait jusqu'ici la poursuite de ce programme dans le secondaire, a expliqué le directeur académique des services de l'Education nationale Marc Teulier.
Le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement des jeunes sourds (CAPEJS) est un diplôme d'Etat qui ne relève pas de l'Education nationale mais du médico-social, ce qui explique les difficultés de recrutement, a souligné l'académie.