Un chef terroriste houthi tué dans la riposte de la coalition

Des terroristes houthis montrent leurs armes d'un air menaçant lors d'un rassemblement à Sanaa, la capitale du Yémen. (Photo, AFP)
Des terroristes houthis montrent leurs armes d'un air menaçant lors d'un rassemblement à Sanaa, la capitale du Yémen. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

Un chef terroriste houthi tué dans la riposte de la coalition

  • Des frappes aériennes de la coalition ont touché des cibles de la milice Houthie dans la capitale du Yémen après l'attaque de drones des Houthis à Abu Dhabi
  • Abdallah Qassim al-Jounaid, le chef houthi décédé, était à la tête de l'académie d'aviation de la milice soutenue par l'Iran

DJEDDAH: Un chef terroriste houthi figure parmi la vingtaine de personnes tuées mardi à Sanaa dans des frappes aériennes de la Coalition pour rétablir la légitimité au Yémen.
Abdallah Qassim al-Jounaid, chef de l'académie d'aviation de la milice houthie soutenue par l'Iran, avait été condamné à mort en son absence par un tribunal de Marib l'année dernière pour avoir organisé un coup d'État militaire et commis des crimes de guerre.
Les frappes aériennes de mardi visant les camps et les bastions des Houthis dans la capitale yéménite sont les plus importantes depuis près de trois ans. Elles sont survenues en riposte à l'attaque de drones, lundi sur un dépôt de stockage de pétrole dans la banlieue d'Abu Dhabi, au cours de laquelle trois personnes sont mortes, et au lancement de huit drones armés depuis le Yémen vers l'Arabie saoudite, que les défenses aériennes du Royaume ont intercepté et détruit.
Après l'attaque de lundi, les Émirats arabes unis ont déclaré qu'ils se réservaient le droit de répondre aux «attaques terroristes et à l'escalade criminelle», et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le prince héritier d'Abu Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyan, sont convenus lors d'un appel téléphonique de «faire front conjointement à ces actes d'agression».
Les États-Unis ont promis de tenir les Houthis responsables de l'attaque, qui a également été condamnée par l'ONU, l'UE, la Grande-Bretagne et la France, et par tous les pays du Golfe et du Moyen-Orient, y compris Israël.
Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a envoyé une lettre de condoléances au prince héritier d'Abu Dhabi, offrant «un soutien en matière de sécurité et de renseignement afin de vous aider à protéger vos citoyens contre des attaques similaires».
Bennett a affirmé avoir «ordonné aux services de sécurité israéliens de fournir toute assistance à leurs homologues des Émirats arabes unis. Israël s'est engagé à travailler en étroite collaboration avec vous dans la bataille en cours contre les forces extrémistes dans la région, et nous continuerons à nous associer à vous pour vaincre nos ennemis communs.»
L'attaque contre Abu Dhabi est survenue alors que les Houthis subissaient une série de défaites militaires au Yémen. La milice a récemment du fuir la province de Chabwa face à l'offensive des Brigade des Géants formées par les Émirats arabes unis. Cette défaite a porté un coup dur à la campagne des Houthis visant à s'emparer de la province de Marib, le dernier bastion du gouvernement dans le nord.
«Il n'y a pas de fin en vue pour la guerre au Yémen», a prévenu Elisabeth Kendall, chercheuse au Pembroke Collège de l'Université d'Oxford. «Au contraire, le conflit s'intensifie.»
Cependant, elle a ajouté que «les EAU ne se précipiteront pas dans une réaction impulsive. Abu Dhabi a beaucoup investi au Yémen, notamment dans de nouvelles infrastructures politiques et militaires dans le sud. Il est peu probable qu'elle s'écarte de sa stratégie à long terme… sur la base d'une provocation.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cabinet de sécurité israélien se prononcera mardi sur un accord de cessez-le-feu 

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  • Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu au Liban
  • "On avance sur ce front", avait déclaré un peu plus tôt à New York l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu au Liban, a indiqué un responsable israélien lundi à l'AFP.

"On avance sur ce front", avait déclaré un peu plus tôt à New York l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, qui faisait quant à lui état d'une telle réunion "aujourd'hui ou demain".

 


Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper. (AFP)
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  • Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre)
  • En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien

BEYROUTH: Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feuL'armée israélienne a intensifié lundi ses frappes meurtrières contre des fiefs du Hezbollah au Liban et livré des combats à ce mouvement pro-iranien dans le sud du pays, sur fond de pressions internationales accrues en vue d'un cessez-le-feu.

Le Hezbollah a lui tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l'armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis qu'il a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas, son allié palestinien.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur son sol à partir de la bande de Gaza voisine, Israël a juré de détruire ce mouvement et lancé une offensive dévastatrice contre le territoire palestinien, une guerre qui ne connaît pas de répit.

Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé le coeur de ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre sur les fiefs du Hezbollah.

Lundi, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l'est du Liban. Elle a appelé à évacuer des secteurs de la banlieue sud avant de frapper.

Au moins 12 personnes ont été tuées dans les raids dans la région de Tyr (sud), selon le ministère de la Santé.

En raison des frappes intenses ces derniers jours, les cours en présentiel dans Beyrouth et ses environs ont été suspendus lundi.

"Grosse erreur" 

Après un appel dimanche à Beyrouth du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, à un "cessez-le-feu immédiat", l'ONU a lancé un appel similaire lundi.

Les médiations se font sur la base de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La 1701 stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban, région frontalière du nord d'Israël.

Selon le site d'information américain Axios, les parties avancent vers un accord sur la base d'un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban, pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, selon Axios. Le site fait état d'assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d'actions hostiles du Hezbollah.

Mais pour le ministre de la Sécurité nationale israélien et allié d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Itamar Ben Gvir, un cessez-le-feu serait "une grosse erreur".

Originaire du nord d'Israël, Dorit Sison, 51 ans, redoute aussi un règlement comme en 2006, qui a selon elle permis au Hezbollah de "se réarmer". Maintenant "ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles", dit-elle.

Combats dans le sud du Liban 

Israël dit vouloir mettre hors d'état de nuire le Hezbollah et le Hamas, des alliés de l'Iran, son ennemi. Il veut faire cesser les tirs de roquettes du Hezbollah, qui ont déplacé quelque 60.000 habitants du nord depuis plus d'un an.

Selon l'Ani, de "féroces" combats opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban.

Les troupes ont dynamité des maisons dans la localité frontalière de Khiam, où elles ont avancé sous le couvert de l'aviation et de d’artillerie, a précisé l'agence.

Elle a rapporté des bombardements sur le château de Beaufort, une forteresse croisée en ruines utilisée comme base par l'armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban de 1978 à 2000.

Selon le ministère de la Santé, au moins 3.754 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier.

Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois.

Guerre à Gaza 

Sur le front sud d'Israël, dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et menacée de famine selon l'ONU, l'armée israélienne poursuit ses frappes notamment dans le nord du territoire palestinien.

L'offensive d'envergure israélienne à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 restent otages à Gaza, parmi lesquelles 34 déclarées mortes par l'armée.

 


Mikati: L'attaque militaire israélienne au Liban est un rejet de la solution politique

Un véhicule militaire endommagé se trouve sur les lieux d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un poste de l'armée libanaise à Amriyeh, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2024. (AFP)
Un véhicule militaire endommagé se trouve sur les lieux d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un poste de l'armée libanaise à Amriyeh, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2024. (AFP)
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  • L'attentat s'est produit alors que le haut diplomate européen Josep Borrell, en visite au Liban, a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Mikati a appelé «les pays du monde et les institutions internationales compétentes à assumer leurs responsabilités à ce sujet»

BEYROUTH: Une frappe israélienne sur un centre de l'armée libanaise a tué, dimanche, un soldat et blessé 18 autres, a déclaré l'armée libanaise. Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a qualifié l'attaque de «message sanglant direct rejetant tous les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu».

L'attentat s'est produit alors que le haut diplomate européen Josep Borrell, en visite au Liban, a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Selon le commandement de l'armée libanaise, le premier adjudant, Diab Mohammed Jaafar, a été tué lorsqu'Israël a pris pour cible le poste de contrôle d'Al-Amariyeh, sur la route entre Tyr et la ville de Naqoura.

Dans un communiqué, Mikati a déclaré: «Les messages d'Israël rejetant une solution se poursuivent et, tout comme il s'est opposé à l'appel franco-américain en faveur d'un cessez-le-feu en septembre, il réagit une fois de plus en faisant couler le sang libanais et en rejetant de manière flagrante la solution qui est discutée.»