CASABLANCA : Hussein, jeune réfugié syrien au Liban a suscité l’émoi au pays du Cèdre. Une photo de lui, le montrant lisant un livre au milieu d’une benne à ordures, a commencé à circuler sur les réseaux sociaux, faisant de lui la mascotte de la misère des réfugiés syriens au Liban.
S’exprimant au micro d’une télévision locale, l’enfant de 10 ans a expliqué que lui et ses frères travaillaient dans le tri des déchets métalliques et plastiques, tout en poursuivant tant bien que mal leurs études scolaires. Le père de l’enfant est lui malade et impotent.
Cette histoire qui ressemble à celle de centaines de jeunes réfugiés syriens au Liban aurait pu finir dans les oubliettes des faits divers. Rodrigue, ingénieur et professeur universitaire en a décidé autrement. C’est lui qui a pris cette photo de Hussein lisant un livre au milieu des ordures.
Il a été rejoint par d’autres bienfaiteurs, et ensemble, ils ont décidé de prendre en charge la scolarité de Hussein jusqu'à ses 18 ans et surtout de l’éloigner du travail ingrat qu’il devait mener quotidiennement au milieu des déchets.
«Quand je discutais avec lui, il me disait qu’il aimerait devenir professeur plus tard», explique Rodrigue. «Étant professeur universitaire, c’est une chose que nous avons en commun. Ça m’a tout de suite donner envie de l’aider», ajoute-t-il.
Si le timing parfait d’une photo et le hasard d’une rencontre ont pu donner de l’espoir au petit Hussein, la réalité est moins rose pour des centaines de réfugiés syriens au Liban, qui doivent travailler dès leur jeune âge, dans des métiers souvent dangereux.
La déscolarisation est également un grand risque dans la mesure où ces enfants doivent généralement choisir entre travailler et aider leur famille ou partir à l’école. La première option étant la plus vitale.
Pour l'heure, cette photo et cette histoire ont pu sauver le futur de Hussein et sauvegarder ses rêves. Une histoire qui sauvera peut-être la vie de plusieurs autres jeunes réfugiés.