USA: les compagnies aériennes s'alarment du «chaos» si la 5G n'est pas limitée près des aéroports

Les patrons de dix compagnies aériennes américaines ont mis en garde lundi les autorités des Etats-Unis du potentiel «chaos» que représenterait le déploiement mercredi comme prévu de la technologie d'internet mobile ultrarapide 5G autour des aéroports. (AFP)
Les patrons de dix compagnies aériennes américaines ont mis en garde lundi les autorités des Etats-Unis du potentiel «chaos» que représenterait le déploiement mercredi comme prévu de la technologie d'internet mobile ultrarapide 5G autour des aéroports. (AFP)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

USA: les compagnies aériennes s'alarment du «chaos» si la 5G n'est pas limitée près des aéroports

  • La FAA a déclaré dimanche qu'elle avait approuvé l'utilisation de certains répétiteurs en toute sécurité dans les zones où la 5G sera déployée
  • Les acteurs du secteur aérien aux Etats-Unis s'inquiètent des conséquences de la 5G sur les avions en raison de possibles perturbations sur les instruments de bord

WASHINGTON: Les patrons de dix compagnies aériennes américaines ont mis en garde lundi les autorités des Etats-Unis du potentiel "chaos" que représenterait le déploiement mercredi comme prévu de la technologie d'internet mobile ultrarapide 5G autour des aéroports, dans une lettre obtenue par l'AFP.


"Une intervention immédiate est nécessaire pour empêcher une importante perturbation opérationnelle pour les passagers, les transporteurs, les chaînes d'approvisionnement et la livraison de fournitures médicales essentielles", écrivent-ils à deux jours de l'entrée en service prévue de la 5G.


Les acteurs du secteur aérien aux Etats-Unis s'inquiètent des conséquences de la 5G sur les avions en raison de possibles perturbations sur les instruments de bord.


"Sur une journée comme hier (dimanche), plus de 1 100 vols et 100 000 passagers seraient sujets à des annulations, détours, ou retards", redoutent notamment les patrons des compagnies American Airlines, Delta, ou encore Southwest, mais également ceux des divisions aériennes des géants de la logistique FedEx et UPS. "Pour être franc, le commerce de la nation s'arrêtera net", ont-ils déclaré.

«Calamité économique»
"Compte tenu du faible temps restant et de l'importance de cette calamité économique complètement évitable, nous demandons respectueusement que vous souteniez et preniez toutes les actions nécessaires pour que la 5G soit déployée sauf quand les tours sont trop proches des tarmacs des aéroports", demandent-ils au gouvernement américain, à l'agence de sécurité aérienne, la FAA, et au gendarme des télécoms, la FCC.


Ils souhaitent ainsi une pause, "jusqu'à ce que la FAA puisse déterminer comment ce déploiement peut être accompli en toute sécurité sans perturbation catastrophique".


La FAA a déclaré dimanche qu'elle avait approuvé l'utilisation de certains répétiteurs en toute sécurité dans les zones où la 5G sera déployée, dégageant "jusqu'à 48 des 88 aéroports les plus directement touchés par les interférences de la bande C de la 5G". 


Début janvier les compagnies aériennes avaient obtenu un nouveau délai, jusqu'à mercredi, pour le déploiement des nouvelles bandes de fréquence.


Elles menaçaient, via leur fédération Airlines 4 America, de poursuivre en justice les géants des télécommunications AT&T et Verizon afin d'obtenir ce délai et des modifications techniques dans le déploiement de la dernière génération d'internet mobile ultrarapide.


Des bandes de fréquence 3,7-3,8 GHz ont été attribuées à AT&T et Verizon en février 2021 à l'issue d'un appel d'offres de plusieurs dizaines de milliards de dollars.


Face à des inquiétudes sur de potentiels problèmes d'interférence avec les appareils mesurant l'altitude dans les avions, la FAA avait émis de nouvelles directives limitant l'utilisation de ces appareils de bord dans certaines situations.


Mais les compagnies aériennes américaines se sont élevées contre les potentiels coûts induits, et ont appelé les autorités à trouver rapidement une solution.


En décembre, les avionneurs européen Airbus et américain Boeing avaient eux aussi exprimé leur "inquiétude" au sujet de possibles perturbations sur des instruments de bord de leurs appareils par la 5G, dans une lettre au ministère américain des Transports.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.