ALGER: Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, a, a rencontré dimanche le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, à Tindouf en Algérie, dans le cadre de sa première tournée régionale, a indiqué l'agence de presse algérienne APS.
Lors de cette rencontre dans un camp de réfugiés sahraouis, le chef du mouvement indépendantiste a redit être « en faveur d'une solution juste et équitable » du conflit du Sahara occidental « en mesure de garantir au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination et à la pleine indépendance (...) », selon APS.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par Alger.
Ce vaste territoire désertique au riche sous-sol est situé aux confins du Maroc, de l'Algérie et de la Mauritanie.
Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.
Pour Rabat, la relance des négociations, suspendues depuis 2019, doit s'inscrire dans le cadre de « tables rondes » réunissant le Maroc, le Polisario mais aussi l'Algérie et la Mauritanie. Alger est opposé à une reprise de pourparlers sous cette forme.
La tournée régionale de l'émissaire onusien --la première depuis son entrée en fonction en novembre-- se déroule dans un contexte de vive rivalité entre Rabat et Alger.
Elle a débuté mercredi dans la plus grande discrétion à Rabat qui a réitéré son soutien à la reprise du « processus politique » sous l'égide de l'ONU pour régler le conflit.
Après Tindouf (sud-ouest), M. de Mistura est attendu à Alger. Il doit terminer sa mission en Mauritanie le 19 janvier.
Selon son porte-parole, l'émissaire onusien souhaite « entendre les points de vue de toutes les parties concernées sur la manière de progresser vers une reprise constructive du processus politique sur le Sahara occidental ».