Le combat d'un Français pour retrouver sa fille de six ans retenue en Algérie

«Nous étions en vacances à Alger, et la veille de notre retour en France, alors que je prenais une douche, mon épouse s'est enfuie avec notre fille», se souvient Cédric Shaurli. (Photo, AFP / Cédric Shaurli)
«Nous étions en vacances à Alger, et la veille de notre retour en France, alors que je prenais une douche, mon épouse s'est enfuie avec notre fille», se souvient Cédric Shaurli. (Photo, AFP / Cédric Shaurli)
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Publié le Samedi 15 janvier 2022

Le combat d'un Français pour retrouver sa fille de six ans retenue en Algérie

  • Cédric Shaurli, un Français, a mis sa vie entre parenthèses depuis 5 ans pour retrouver sa fille, retenue en Algérie par sa mère
  • «Étant Français, opposé à une Algérienne issue d'une famille influente, je ne pèse rien du tout», affirme-t-il

TOULOUSE : Des dizaines d'actions en justice, plusieurs condamnations de son ex-femme, un avis de recherche d'Interpol... en vain. Cédric Shaurli, un Français, a mis sa vie entre parenthèses depuis 5 ans pour retrouver sa fille, retenue en Algérie par sa mère.

Le 14 janvier 2017 "a été le jour où j'ai vu Meriem pour la dernière fois. Elle avait un an et demi", raconte cet ancien journaliste de 37 ans qui a depuis arrêté de travailler et passe plusieurs mois par an en Algérie dans l'espoir de récupérer son enfant.

Son "cauchemar" a commencé en décembre 2015 : "Nous étions en vacances à Alger, et la veille de notre retour en France, alors que je prenais une douche, mon épouse s'est enfuie avec notre fille", se souvient M. Shaurli, joint par téléphone.

Trois semaines plus tard, elle demande le divorce en Algérie, accusant son mari de "mécréance" et de "détourner (leur) enfant de l'islam", indique le père originaire d'Auch, dans le sud-ouest de la France . 

Le jugement accordera à Cédric Shaurli un droit de visite de quelques heures par semaine, "qui s'effectuent dans une atmosphère de menaces et d'humiliations dans la maison de mon ex-belle-mère", selon lui.

Le Français se heurte rapidement à des refus d'exercer son droit de visite et finalement, en janvier 2017, son ex-femme lui fait savoir, par voie d'huissier, qu'elle déménage dans le Sahara. "Mais l'adresse qu'elle a donnée n'existe pas", soutient le trentenaire.

"Une vingtaine de PV de non-présentation d'enfant ont été établis, une cinquantaine de signalements, plaintes ou demandes d'intervention ont été déposées au parquet et ministère de la Justice en Algérie. Au total, j'ai mené près de 200 actions en cinq ans pour faire valoir mes droits... en vain", déplore-t-il.

En France, son ex-femme est condamnée en 2018 à 15 mois d'emprisonnement pour soustraction d'enfant, selon le jugement du tribunal correctionnel d'Auch, consulté par l'AFP.

En Algérie, elle est également reconnue coupable à de nombreuses reprises pour non-présentation d'enfant, ainsi que pour faux et usage de faux pour l'adresse communiquée au père pour son droit de visite, peut-on lire sur les jugements du tribunal correctionnel de Harrach datés de 2019 et 2020.

Cependant, "étant Français, opposé à une Algérienne issue d'une famille influente, je ne pèse rien du tout", souffle le père, selon lequel les autorités algériennes ne mettent pas en œuvre tous les moyens nécessaires pour localiser son ex-femme et sa fille, recherchée par Interpol.

L'ambassade d'Algérie en France et le consulat à Toulouse, n'ont pu être joints.

Cédric Shaurli s'est tourné vers l'ONU à laquelle il a adressé une plainte en octobre 2019. Si elle est jugée recevable sur la forme, le père espère que le comité des droits de l'homme enjoindra à l'Algérie de retrouver la fillette, aujourd'hui "trimballée d'un endroit à l'autre, cachée et pas scolarisée", dénonce-t-il.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.