Marine Le Pen veut raviver son duel avec Emmanuel Macron

Capture d’écran prise le 15 janvier 2022 depuis la page Facebook du Rassemblement national montre la candidate du Rassemblement national (RN) du parti d'extrême droite français à l'élection présidentielle française de 2022, Marine Le Pen, prononçant un discours devant la Pyramide du Louvre à Paris. (AFP / Facebook Rassemblement national)
Capture d’écran prise le 15 janvier 2022 depuis la page Facebook du Rassemblement national montre la candidate du Rassemblement national (RN) du parti d'extrême droite français à l'élection présidentielle française de 2022, Marine Le Pen, prononçant un discours devant la Pyramide du Louvre à Paris. (AFP / Facebook Rassemblement national)
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Publié le Samedi 15 janvier 2022

Marine Le Pen veut raviver son duel avec Emmanuel Macron

  • Dans une vidéo pré-electorale, Marine Le Pen multiplie les références historiques, à l'image de son concurrent à l'extrême droite Éric Zemmour, en déambulant dans la cour du Louvre
  • Il s'agit pour la candidate du RN de retrouver sa place de première opposante à Emmanuel Macron

PARIS: Marine Le Pen se lance samedi dans la dernière ligne droite de la course à l'Élysée dans une vidéo enregistrée au Louvre, là où Emmanuel Macron avait fêté sa victoire contre elle en 2017, avec l'espoir de raviver son duel face au président sortant, malgré d'autres rivaux.

«C'est ici, il y a cinq ans qu'Emmanuel Macron a commencé un quinquennat qu'Emmanuel Macron présentait comme ambitieux (...) cinq ans après, la promesse de cette +confiance qui oblige+, de cette bienveillance exhibée, de cette réconciliation proclamée, de cette humilité affirmée, de ce respect pour chacun, se sont évanouis», affirme Marine Le Pen dans ce clip de 3 minutes 30.

Elle y multiplie les références historiques, à l'image de son concurrent à l'extrême droite Eric Zemmour, en déambulant dans la cour du Louvre, «lieu mythique qui symbolise la continuité de la France», choisi pour y délivrer «un message de mobilisation et d'espoir».

«Pour fermer définitivement la parenthèse ouverte il y a cinq ans du macronisme toxique pour le pays, j'ai besoin de vous à mes côtés», conclut-elle dans cette vidéo diffusée le jour où elle devait tenir une «convention présidentielle» à Reims, finalement reportée en raison «de la situation sanitaire».

La candidate d'extrême droite doit en outre tenir mardi une conférence de presse sur la présidence de l'Union européenne par la France, la veille d'un discours d'Emmanuel Macron devant le Parlement européen.

Or, le chef de l'Etat, qui ne cache plus son «envie» d'être candidat, entend mettre en avant la présidence française de l'UE comme point d'orgue de son mandat.

Il s'agit ainsi pour Marine Le Pen de retrouver sa place de première opposante à Emmanuel Macron et de réinstaller le clivage entre le camp des «mondialistes», que le président incarne à ses yeux, et celui des «nationaux», qu'elle entend représenter.

- «Parler juste» -

Face au «méga supra candidat des banquiers» (Emmanuel Macron), la candidate RN affirme représenter «la France des oubliés» et les classes populaires.

Elle accuse le président de «diviser» le pays», de «persécuter» les non vaccinés, et de semer le «chaos» quand elle promet «l'unité nationale» et «la tranquillité».

Mais Marine Le Pen est désormais concurrencée dans son propre camp par Eric Zemmour, qui affirme qu'il n'y a «pas de monopole de la candidature nationale», et à droite par Valérie Pécresse, donnée au coude à coude avec elle selon de récents sondages.

M. Zemmour et Mme Pécresse, devenus respectivement candidats le 30 novembre et le 4 décembre, ont même été chacun donnés, brièvement, au second tour à sa place.

Elle veut les balayer en les mettant dans le même sac, en accusant le «candidat des plateaux» (Eric Zemmour) de servir de «marchepied» à la «candidate des métropoles» (Valérie Pécresse) grâce aux parrainages d'élus LR en faveur de l'ancien éditorialiste.

Elle se présente aussi comme la seule candidate «raisonnable». Quand Emmanuel Macron dit vouloir «emmerder» les non-vaccinés, et Valérie Pécresse ressortir le «Karchër» de Nicolas Sarkozy pour «nettoyer les quartiers», elle répond qu'elle ne veut «pas parler fort, mais juste».

- «Rassurer»  -

«Les gens ont besoin de certitude, de boussole, d'une candidate qui ne s'agite pas», affirme celle qui a misé sur la «dédiabolisation» pour parvenir au pouvoir.

Marine Le Pen, qui veut «rassurer» les Français sur sa capacité à exercer le pouvoir, après son débat raté de 2017 et son échec aux régionales, admet qu'Eric Zemmour, par la «brutalité» de ses propositions, la «recentre» et peut représenter «une réserve de voix» au second tour.

Reste que, malgré sa volonté de ne pas tomber dans l'outrance, le ton est monté entre eux. «Tout est faux chez lui», a-t-elle dit. Mme Le Pen est l'«Arlette Laguiller de la droite nationale», lui a rétorqué son rival.

Sur la présidence l'UE, Marine Le Pen compte aussi se positionner face à Emmanuel Macron.

L'eurodéputé Nicolas Bay a dénoncé dans Le Point une «opération de communication au service de (la) campagne présidentielle» du président sortant.

La candidate, qui a renoncé à sortir de l'euro, défend désormais une Europe «des nations et des coopérations» avec, souligne Nicolas Bay, «de vraies frontières» et «ayant en commun la même civilisation».


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.