HRW appelle davantage de pays à boycotter diplomatiquement les JO de Pékin

Workers clean near the press centre inside the "bubble" in Beijing on January 13, 2022, ahead of the Beijing 2022 Winter Olympic Games. François-Xavier MARIT / AFP
Workers clean near the press centre inside the "bubble" in Beijing on January 13, 2022, ahead of the Beijing 2022 Winter Olympic Games. François-Xavier MARIT / AFP
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Publié le Jeudi 13 janvier 2022

HRW appelle davantage de pays à boycotter diplomatiquement les JO de Pékin

  • Les Etats-Unis, l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé qu'ils n'enverraient pas de représentation officielle aux JO d'hiver à cause «du génocide en cours et des crimes contre l'humanité au Xinjiang»
  • En revanche, les athlètes de ces pays participeront bien aux compétitions

GENEVE: Pékin se sert des JO d'hiver pour masquer son "terrible" bilan en matière de droits de l'Homme, a estimé le patron de Human Rights Watch, appelant davantage de pays à se joindre au boycott diplomatique initié par Washington.
"Le gouvernement chinois utilise clairement les Jeux de Pékin pour blanchir ou masquer sous les exploits sportifs sa terrible répression", a accusé Kenneth Roth dans un entretien avec l'AFP.
Il s'exprimait avant la publication du rapport annuel de l'ONG sur les violations présumées des droits de l'Homme dans le monde.
Pour lui, davantage de pays devraient refuser d'envoyer des représentants gouvernementaux assister aux Jeux de Pékin (4-20 février).
Les Etats-Unis, l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé qu'ils n'enverraient pas de représentation officielle aux JO d'hiver à cause "du génocide en cours et des crimes contre l'humanité au Xinjiang et d'autres violations des droits de l'Homme".
En revanche, les athlètes de ces pays participeront bien aux compétitions.
Kenneth Roth estime que les pays "ne peuvent pas juste prétendre que tout est normal". "Au minimum, la communauté internationale devrait se joindre au boycott diplomatique des Jeux", assène-t-il.
Interrogé jeudi sur ces déclarations, le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé Human Rights Watch d'être "comme toujours pleine de préjugés" et de "fabriquer des mensonges" afin de "semer la discorde".
"Les paroles et les actes déplorables (de HRW) qui visent à porter préjudice à la cause olympique n'arriveront jamais leurs fins", a déclaré devant la presse un porte-parole du ministère, Wang Wenbin.
Kenneth Roth a également visé les sponsors des JO de Pékin: "Plutôt que d'aider à blanchir, ils devraient souligner ce qui se passe au Xinjiang", a-t-il estimé.
Le Xinjiang (nord-ouest de la Chine) a longtemps été frappé par des attentats sanglants visant des civils et attribués à des islamistes ou des séparatistes de l'ethnie musulmane des Ouïghours.
Des études occidentales, fondées sur des interprétations de documents officiels, des témoignages de victimes présumées et des extrapolations statistiques, accusent Pékin d'avoir interné dans des "camps" un million de personnes, majoritairement ouïghoures, d'effectuer des "stérilisations forcées" ou encore d'imposer du "travail forcé".
Pékin dément fermement ces accusations et présente les "camps" comme des "centres de formation professionnelle" destinés à éloigner les habitants de la tentation de l'extrémisme religieux.

Totalement silencieux

Kenneth Roth s'en est aussi pris à Elon Musk et son entreprise automobile Tesla, qui vient d'annoncer l'ouverture d'une concession au Xinjiang.
"Chaque entreprise devrait faire tout ce qu'elle peut pour ne pas endosser ou légitimer la répression exercée par le gouvernement chinois", a déclaré M. Roth, estimant que Tesla allait "totalement à contre-courant".
De nombreuses marques automobiles étrangères disposent de points de vente partout en Chine, y compris dans cette région.
Kenneth Roth a en revanche salué la récente législation américaine qui interdit toute importation du Xinjiang à moins que l'importateur puisse prouver que le produit importé est exempt de tout travail forcé.
Il a en revanche reproché au Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui doit se rendre aux Jeux, "d'avoir été totalement silencieux et d'avoir refusé de critiquer le gouvernement chinois".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.