RIYAD : Le secteur des technologies financières en Arabie saoudite a connu une hausse considérable au niveau des investissements en capital-risque : 16 transactions ont été conclues au cours des huit premiers mois de 2021 pour une valeur totale de 157,2 millions de dollars.
Ce chiffre se compare aux sept investissements de capital-risque signés en 2020, pour un montant de 7,8 millions de dollars. En effet, les restrictions imposées par la pandémie ont ralenti l'activité du secteur, selon le rapport annuel sur les technologies financières en Arabie saoudite.
Cette année a également été marquée par des financements répartis sur une série de projets en phase de démarrage : 46 % des financements ont été accordés à des projets appartenant aux séries A et B, 38 % à des projets en phase d'amorçage et 15 % à des projets en phase de pré-amorçage.
Le financement des projets de pré-amorçage correspond à la première étape de l'investissement ; il est souvent assuré par les fondateurs, la famille et les personnes proches des fondateurs. Viennent ensuite les phases plus formelles que sont le démarrage et les séries classées, au cours desquelles on procède au rachat de parts de l'entreprise.
Ce spectre d'investissement témoigne de la disponibilité de fonds destinés aux entreprises du secteur des technologies financières à des stades importants de leur évolution.
EN BREF
Cette année a aussi été marquée par des financements répartis sur une série de projets en phase de démarrage : 46 % des financements ont été accordés à des projets appartenant aux séries A et B, 38 % à des projets en phase d'amorçage et 15 % à des projets en phase de pré-amorçage.
Le financement des projets de pré-amorçage correspond à la première étape de l'investissement ; il provient souvent des fondateurs, de la famille et des personnes proches des fondateurs.
Viennent ensuite les phases plus formelles que sont le démarrage et les séries classées, au cours desquelles on procède au rachat de parts de l'entreprise.
Ce spectre d'investissement témoigne de la disponibilité de fonds destinés à soutenir les entreprises du secteur des technologies financières à des stades importants de leur évolution.
On observe notamment une croissance des investissements dans les entreprises en phase d'amorçage et de pré-amorçage.
En 2021, les accords conclus par les investisseurs dans les entreprises en phase d'amorçage et de pré-amorçage se sont chiffrés à 12,9 millions de dollars, contre 6, 2 millions de dollars investis en 2020. Ces chiffres correspondent à un bond de 108 %.
Le secteur des paiements continue de figurer parmi les technologies financières les plus prisées dans le Royaume ; il détient jusqu'à présent près de 93 % des investissements en capital-risque de l'année.
Citons notamment les investissements de série A dans l'application Hala pour les paiements par téléphone mobile (6,5 millions de dollars) et dans l'entreprise Tamara pour les paiements différés (110 millions de dollars). De son côté, le fournisseur de services aux restaurants Foodics a obtenu un financement de série B à hauteur de 20 millions de dollars.
En dépit de la croissance du volume d'investissement dans les technologies financières au Royaume, la taille médiane des transactions réalisées en Arabie saoudite ne dépasse pas les 2, 7 millions de dollars contre 7, 3 millions de dollars pour les transactions mondiales.
En 2022, l'Arabie saoudite adoptera le système bancaire ouvert (Open Banking) permettant aux entreprises de partager les données relatives aux comptes courants des consommateurs après avoir obtenu l'autorisation de ces derniers. Cette mesure contribuera sans doute à accélérer le développement des technologies financières.
Les experts s'attendent à ce que cette initiative fournisse davantage d'opportunités aux investisseurs dans les entreprises de technologie financière en attirant de nouveaux fonds dans ce secteur.
Le nombre d'entreprises spécialisées dans les technologies financières en Arabie saoudite ne cesse de croître ; leur nombre est passé à 82 cette année.
Adhésion à la Vision 2030
La décision de la banque centrale de l'Arabie saousite (SAMA) de passer au système bancaire ouvert (Open Banking) stimulera le secteur financier, conformément à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite et au Programme de développement du secteur financier (Financial Sector Development Program) qui a été lancé en 2017.
Ce programme se fixe pour objectif de développer l'économie numérique et de donner aux intermédiaires financiers la possibilité de soutenir le secteur privé en ouvrant les services financiers à de nouveaux investisseurs. Il favorisera par ailleurs la création d'un marché de capitaux performants dans le Royaume.