LONDRES: Le gouvernement yéménite a fermement condamné et dénoncé mercredi l'incendie de dizaines de maisons par des milices houthies dans plusieurs secteurs de la ville portuaire d'Hodeidah.
Le ministre yéménite de l'Information, Moammar al-Eryani, a déclaré que le groupe soutenu par l'Iran a mis le feu à plus de 40 maisons dans les villages de Markouda – qui accueille également un camp de déplacés –, Al-Shujaira et Al-Nakhilah, au sud du port de Hodeidah qui est contrôlé par les Houthis.
«La destruction des maisons de civils par la milice terroriste houthie dans les villages au sud de la ville de Hodeidah est une prolongation de son crime de destruction de milliers de maisons de dirigeants, de cheikhs, de politiciens, de professionnels des médias et de militaires qui rejettent son coup d'État dans les différents gouvernorats sous son contrôle, menant au déplacement forcé de leurs familles, ce qui constitue une violation flagrante du droit international», a déclaré Al-Eryani dans un tweet.
L'organisation de défense des droits humains, Rights Radar, basée à Amsterdam, a condamné l'incendie des maisons, affirmant lundi qu'il s'agit d'une «catastrophe humanitaire qui a doublé les souffrances des habitants de ces régions».
Elle a précisé que les incendies ont détruit 26 maisons dans le village de Taif, 7 à Markouda, 5 à Al-Shujaira et 4 à Al-Nakhilah, dont la plupart appartiennent à des familles de déplacés qui ont fui les combats depuis le début du conflit en 2014.
Rights Radar a également affirmé que des sources locales accusent des membres de la milice houthie d'avoir délibérément mis le feu aux maisons.
«Nous demandons aux Nations unies et à leur représentants de soutenir l'Accord de Hodeidah, et aux organisations de défense des droits humains de condamner clairement et formellement ce crime terroriste odieux», a déclaré Al-Eryani.
Il a également appelé la communauté internationale à s'employer à classer la milice houthie au rang des organisations terroristes et à poursuivre ses dirigeants devant les tribunaux internationaux en tant que criminels de guerre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com