HILLA : L'opération des forces de sécurité irakiennes pendant laquelle toute une famille a été tuée la semaine dernière a été lancée sur la base de "faux renseignements" fournis par un indicateur qui avait des "différends familiaux" avec une victime, a indiqué lundi la justice.
Outre l'indicateur, "neuf officiers et trois agents" des forces de sécurité sont visés à ce stade par l'enquête sur ce drame qui a coûté la vie à 20 personnes d'une même famille jeudi dans la province centrale de Babylone.
Les 13 hommes ont été entendus par un juge d'instruction, selon un communiqué du Conseil suprême de la magistrature, publié lundi par l'agence de presse irakienne INA.
Le drame s'est déroulé dans le village d'al-Rachayed, quand des unités des forces d'intervention rapide (forces spéciales) et des renseignements intérieurs ont pris d'assaut une maison, à la recherche de deux personnes accusées de "terrorisme".
"D'après les interrogatoires, il s'avère que la cause du drame est due aux faux renseignements fournis par le neveu et gendre d'une victime, résultant des différends familiaux existant entre eux", ajoute le communiqué.
L'indicateur "a fourni de fausses informations aux services de sécurité indiquant la présence de deux terroristes recherchés dans la maison de la victime", selon le texte.
L'enquête se poursuit, ajoute le communiqué, précisant que quatre mandats d'arrêts ont été émis, sans identifier ceux qui en sont l'objet.
Le soir de la tragédie, l'agence INA a évoqué un bilan de 20 civils tués, précisant qu'ils étaient tous de la même famille et que le propriétaire des lieux avait "ouvert le feu" et "refusé de se rendre".
Vendredi déjà, les forces de sécurité avaient annoncé que des officiers avaient été interpellés sans fournir de détails sur leur identité.