Les troupes yéménites reprennent le contrôle du district de Chabwa

Des combattants, partisans de la patrouille du gouvernement yéménite, dans la région de Maqbana, au sein de la province de Taez, au sud-ouest du Yémen, le 13 décembre 2021. (AFP)
Des combattants, partisans de la patrouille du gouvernement yéménite, dans la région de Maqbana, au sein de la province de Taez, au sud-ouest du Yémen, le 13 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 03 janvier 2022

Les troupes yéménites reprennent le contrôle du district de Chabwa

  • En prenant le contrôle d’Ouselan, les troupes gouvernementales ont coupé les voies d’approvisionnement des Houthis vers leurs combattants dans le district de Hareb
  • La libération de vastes étendues de terres à Chabwa a suscité la joie au Yémen et remonté le moral des troupes gouvernementales sur les champs de bataille

AL-MOUKALLA: Samedi, les troupes gouvernementales yéménites ont progressé dans le territoire contrôlé par les Houthis, au sein de la province méridionale de Chabwa, un jour après avoir pris le contrôle du district d’Ouselan, annoncent des responsables militaires locaux.

Des combats ont éclaté entre les troupes gouvernementales, composées de la Brigade des géants et de membres de l’armée, d’une part, et les Houthis à Al-Nagoum et Al-Salem entre Ouselan et Bayhan dans la province de Chabwa de l’autre. Les partisans du gouvernement s’évertuent à expulser les Houthis de Bayhan et d’Al-Aïn – les districts de Chabwa sous le contrôle de la milice –, déclare dimanche un responsable de l’armée à Arab News.

Le gouverneur de Chabwa, Awadh Mohammed al-Wazer, affirme que le district d’Ouselan avait été libéré des mains des Houthis aux premières heures d’une nouvelle offensive visant à les chasser de Chabwa, une province riche en pétrole.

Des vidéos montrent des commandants de l’armée et des responsables locaux prendre des photos de groupe et discuter avec une foule en liesse en dehors du centre d’Ouselan.

Les médias officiels de la Brigade des géants ont également rapporté que leurs forces avaient libéré la montagne stratégique de Ben Ageel à Ouselan et ses environs, et se dirigeaient actuellement vers de nouvelles zones dans le district de Bayhan.

Samedi et dimanche, des avions de guerre de la coalition arabe ont mené des raids contre Chabwa, ciblant des véhicules et des sites militaires houthis, affirment des responsables yéménites.

En prenant le contrôle d’Ouselan, les troupes gouvernementales ont coupé les voies d’approvisionnement des Houthis vers leurs combattants dans le district de Hareb, au sud de Marib, détournant l’attention des Houthis et allégeant la pression sur les troupes gouvernementales qui défendent la ville.

«C’est une évolution très importante. Nous avons un seul objectif, une seule bataille et un seul ennemi», déclare un responsable militaire, ajoutant que les Houthis avaient transféré certaines de leurs forces militaires positionnées dans la province de Marib vers leur territoire à Chabwa, allégeant ainsi la pression qui pèse sur les forces gouvernementales et leur permettant de remporter de petites batailles dimanche.

«Les Houthis rassemblent d’énormes forces pour défendre Bayhan et incitent les chefs tribaux à se mobiliser et à recruter des gens pour combattre les troupes gouvernementales», poursuit le responsable.

Si la Brigade des géants et les troupes de l’armée s’emparent complètement de Bayhan et d’Al-Aïn dans les prochains jours, elles encercleraient des troupes de Houthis au sud de Marib, notamment à Juba, Al-Abedia et Hareb, affaiblissant considérablement les attaques des Houthis contre Marib depuis le sud. Elles ouvriraient par ailleurs la voie aux troupes gouvernementales pour attaquer les Houthis à Abyan et Al-Bayda.

En septembre, les Houthis ont assiégé le district d’Al-Abedia et ouvert un nouveau front de guerre au sud de Marib, tirant profit du contrôle de Bayhan à Chabwa.

Le déploiement des factions de la Brigade des géants qui sont depuis longtemps positionnées le long de la côte ouest du pays, dans la province de Chabwa, s’inscrit dans une nouvelle stratégie militaire élaborée par la coalition arabe.

La stratégie est basée sur le déplacement de forces depuis des zones moins difficiles comme Hodeïda pour renforcer les troupes gouvernementales sur des champs de bataille plus intenses comme Marib et Chabwa.

La libération de vastes étendues de terres à Chabwa a suscité la joie au Yémen et remonté le moral des troupes gouvernementales sur les champs de bataille.

Le président du Yémen, Abed Rabbo Mansour Hadi, a contacté le gouverneur de Chabwa afin de le féliciter pour les derniers succès militaires dans la province. Il lui a d’ailleurs ordonné de poursuivre l’offensive jusqu’à ce que les Houthis soient chassés de la province, rapporte l’agence de presse officielle Saba.

Le président ajoute que ses forces renverseraient la milice soutenue par l’Iran et rétabliraient la paix et la stabilité au Yémen – un pays ravagé par la guerre.

Lors d’une conversation téléphonique avec le gouverneur de Chabwa, le Premier ministre yéménite, Maeen Abdel Malik Saeed, qui est actuellement en tournée aux Émirats arabes unis, a également félicité les troupes yéménites et les forces de la Brigade des géants pour leurs succès militaires à Chabwa, promettant de soutenir le gouverneur et les autres commandants menant la lutte contre les Houthis.

L’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite au Yémen, Mohammed al-Jaber, a également réagi à la nouvelle du succès militaire à Chabwa, en tweetant que la libération d’Ouselan est le «début de la victoire».

 

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.