L'ONU exige que les Houthis libèrent ses employés

Le redressement du riyal a incité les principaux secteurs industriels à annoncer des baisses de prix de produits vitaux, notamment le carburant, le riz, la farine et l'huile de cuisson. (Photo, AFP)
Le redressement du riyal a incité les principaux secteurs industriels à annoncer des baisses de prix de produits vitaux, notamment le carburant, le riz, la farine et l'huile de cuisson. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 30 décembre 2021

L'ONU exige que les Houthis libèrent ses employés

  • Les prix des produits de base ont chuté d'environ 40% cette semaine dans les zones contrôlées par le gouvernement yéménite
  • Le riyal yéménite a rebondi face au dollar américain pour la première fois cette année

AL-MUKALLÂ: Deux organes de l'ONU travaillant au Yémen ont accusé les Houthis soutenus par l'Iran d'avoir enlevé deux de leurs employés yéménites à Sanaa, exigeant leur libération immédiate.

Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, et Michelle Bachelet, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, ont déclaré dans un communiqué conjoint que les Houthis avaient enlevé deux travailleurs début novembre à Sanaa.

La milice a par la suite rejeté les appels à l’informations sur l'emplacement des travailleurs, ont-elles averti.

«Le HCDH et l'UNESCO rappellent les privilèges et les immunités accordés au personnel du système des Nations unies en vertu du droit international, qui sont essentiels à la bonne exécution de leurs fonctions officielles, et demandent la libération immédiate des membres du personnel sans plus tarder», ont déclaré les deux responsables de l'ONU.

En novembre, les États-Unis ont fermement condamné une incursion des Houthis contre leur ambassade à Sanaa et l'enlèvement des employés locaux, accusant le groupe de contredire leurs promesses de travailler pour la paix au Yémen.

L'ambassade des États-Unis à Sanaa est fermée depuis début 2015, lorsque les Houthis ont resserré leur emprise sur le pouvoir après avoir renversé le président internationalement reconnu et s'être ensuite étendus au Yémen.

La ville centrale de Marib a été un champ de bataille crucial pour le contrôle du pays.

Le ministère yéménite de la Défense a affirmé mercredi que des dizaines de Houthis avaient été tués ou blessés lors de violents combats avec les troupes gouvernementales à l'extérieur de la ville.

Les combats ont éclaté au sud et à l'ouest de Marib, alors que les Houthis ont lancé de nouvelles attaques contre les troupes gouvernementales dans le but de prendre le contrôle d'une chaîne de montagnes stratégique offrant des vues sur la ville.

Les avions de guerre de la coalition arabe ont mené plusieurs raids aériens dans la province, ciblant les véhicules militaires des Houthis qui transportaient des combattants et des armes vers les champs de bataille.

Mercredi, un avion de guerre de la coalition a frappé une base militaire contrôlée par les Houthis dans le district de Bayan, dans la province méridionale de Chabwa.

Ces frappes aériennes ont eu lieu quelques heures après que deux missiles balistiques tirés par les Houthis ont touché l'aéroport d'Ataq contrôlé par le gouvernement à Chabwa, endommageant les infrastructures.

Entre-temps, les prix des produits de base ont chuté d'environ 40% cette semaine dans les zones contrôlées par le gouvernement yéménite, alors que le riyal a rebondi par rapport au dollar américain pour la première fois cette année.

Stimulé par de nouvelles politiques gouvernementales et la reconstruction du conseil d'administration de la Banque centrale, le riyal yéménite a réalisé les gains les plus importants depuis le début de cette année, atteignant près de 770 contre 1 dollar américain (1 dollar américain = 0,86 euro) cette semaine, contre 1700 riyals yéménites plus tôt ce mois-ci.

Le riyal s'échangeait à 215 pour un dollar en janvier 2015. Le redressement du riyal a incité les principaux secteurs industriels à annoncer des réductions de prix de produits vitaux, notamment le carburant, le riz, la farine et l'huile de cuisson.

La compagnie pétrolière d'État a annoncé que le prix du carburant était désormais de 650 riyals yéménites le litre, contre 1 200 riyals yéménites il y a plusieurs semaines.

Les prix du transport ont par la suite chuté de 50% et les commerçants alimentaires ont annoncé une baisse des prix du poulet congelé et d'autres produits.

Le prix d'un sac de riz de 10 kilogrammes est passé de 19 000 riyals yéménites il y a deux semaines à moins de 13 000 aujourd'hui, ont déclaré à Arab News des épiciers locaux.

Le redressement du riyal et la baisse consécutive des prix de la nourriture et du carburant ont suscité la joie des Yéménites.

«Les prix actuels valent mieux que rien. Nous demandons plus de baisses de prix», a révélé un employé du gouvernement de la ville d'Al-Mukallâ, la capitale du gouvernorat d’Hadramout.

Le riyal yéménite a commencé à grimper par rapport au dollar américain le 6 décembre, quelques heures après que le président, Abed Rabbo Mansour Hadi, a remanié le conseil d'administration de la Banque centrale, en nommant un nouveau gouverneur et un adjoint, et habilitant un organisme d'audit contrôlé par l'État à surveiller et à examiner les activités financières de la banque.

En quelques heures, le riyal a rebondi à 1330.

Le Premier ministre yéménite, Maeen Abdel Malik Saeed, a déclaré cette semaine que son gouvernement avait «endigué les activités spéculatives des commerçants de monnaie locaux», longtemps accusés d’alimenter la dépréciation rapide de la monnaie.

Le Premier ministre a également indiqué que la compagnie pétrolière nationale s'occuperait uniquement des importations et des ventes de carburant sur le marché local, une mesure visant à freiner la demande de dollars des négociants locaux en pétrole.

Inspirée par le soutien international des donateurs régionaux et internationaux au gouvernement, la nationalisation des activités pétrolières fait partie des nombreuses réformes introduites par le gouvernement yéménite dans le but de stabiliser l'économie, notamment l'augmentation des revenus, les mesures punitives contre les contrevenants au règlement de la banque centrale et la lutte contre la corruption.

«L'augmentation des recettes de l'État réduira les prix des denrées alimentaires et du carburant», a déclaré le Premier ministre cette semaine dans un rassemblement d'hommes d'affaires à Aden.

La flambée des prix du carburant, la chute de la monnaie et les coupures d'électricité ont alimenté à plusieurs reprises des troubles et des grèves syndicales dans les zones contrôlées par le gouvernement.

En septembre, trois personnes ont été tuées à Aden, Al-Mukallâ et dans d'autres villes lorsque la police a affronté des personnes qui protestaient contre la chute de la monnaie et l'effondrement des services publics.

La chute du riyal a également poussé de nombreuses universités financées par l'État à fermer leurs portes car les étudiants ne pouvaient pas payer les frais de transport.

Mais malgré ce nouvel optimisme, les économistes craignent que la reprise du riyal ne soit temporaire, citant les rebonds précédents qui ont été suivis d'une dévaluation rapide.

En décembre de l'année dernière, le riyal yéménite s'est redressé de 20%, stimulé par l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement. Mais il est ensuite tombé à un niveau historiquement bas de 1 000 riyals yéménites contre 1 dollar américain, malgré la fermeture par la Banque centrale de dizaines de bureaux de change locaux et d'entreprises qui enfreignaient ses règles monétaires.

Mostafa Nasr, directeur de l'Economic Media Center, a signalé que la nouvelle reprise du riyal «est due au soutien financier anticipé des donateurs internationaux et à l'enthousiasme suscité par la nouvelle administration, et non à des mesures gouvernementales».

Il a ajouté: «Si l’on exclut la décision de limiter la distribution de carburant à la compagnie pétrolière d'État, il n'y a pas de mesures pratiques qui ont renforcé la stabilité du riyal yéménite jusqu'à présent.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
Short Url
  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Short Url
  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com