Yémen: les Houthis annoncent une reprise des vols humanitaires vers Sanaa

L'aéroport international de Sanaa. (Photo Shutterstock).
L'aéroport international de Sanaa. (Photo Shutterstock).
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

Yémen: les Houthis annoncent une reprise des vols humanitaires vers Sanaa

  • Les Houthis "ont informé les organisations internationales que l'aéroport de Sanaa est prêt à recevoir les vols"
  • Selon la milice Houthi, les vols humanitaires de l'ONU vers Sanaa ont été interrompus le 22 décembre après des frappes aériennes de la coalition militaire, mais cette dernière accuse les insurgés d'avoir fermé l'aéroport deux jours avant son attaque

SANAA: Les Houthis ont annoncé mardi la reprise "temporaire" des vols humanitaires de l'ONU vers l'aéroport de Sanaa, après une semaine d'interruption à la suite de frappes de la coalition militaire emmenée par l'Arabie saoudite sur la capitale yéménite contrôlée par les insurgés.


L'aide humanitaire est cruciale au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique qui a plongé dans un conflit dévastateur après la prise de Sanaa par les Houthis en 2014. Le coup de force des insurgés qui contrôlent une bonne partie du nord du pays a entraîné en 2015 l'intervention militaire de la coalition pour venir en aide au gouvernement yéménite.


"L'autorité de l'aviation civile annonce la reprise temporaire des vols de l'ONU et d'autres organisations vers l'aéroport de Sanaa", a indiqué la chaîne de télévision des Houthis, Al-Massirah.


Les Houthis "ont informé les organisations internationales que l'aéroport de Sanaa est prêt à recevoir les vols", a ajouté la même source.


L'Arabie saoudite, qui contrôle le ciel aérien yéménite, interdit aux avions civils de se poser à l'aéroport de Sanaa, mais autorisent les vols humanitaires. 


Selon la milice Houthi, les vols humanitaires de l'ONU vers Sanaa ont été interrompus le 22 décembre après des frappes aériennes de la coalition militaire, mais cette dernière accuse les insurgés d'avoir fermé l'aéroport deux jours avant son attaque.


Le conflit au Yémen s'est intensifié ces derniers jours, après que deux personnes ont été tuées et sept blessées en territoire saoudien dans une attaque revendiquée par les Houthis, soutenus par l'Iran.


Dans la foulée, Ryad a déclenché samedi une opération militaire "à grande échelle" au Yémen faisant trois morts et six blessés dans le pays.

Aide humanitaire cruciale

Dimanche, le porte-parole de la coalition, Turki al-Maliki, a accusé les Houthis d'avoir "militarisé" l'aéroport de Sanaa et de l'utiliser "comme point principal de lancement de missiles balistiques et de drones" vers l'Arabie saoudite".


La coalition a également accusé le Hezbollah libanais d'aider les Houthis à attaquer le royaume depuis l'aéroport, une allégation rejetée lundi par le puissant mouvement chiite.  


Les Houthis ont affirmé mardi que la coalition empêchait "l'arrivée de nouveaux équipements de communications et d'aide à la navigation vers l'aéroport de Sanaa (nécessaires) pour remplacer les anciens".


"L'ONU et les organisations internationales sont au courant que le bon fonctionnement de ces équipements n'est pas garanti à long terme, étant donné qu'ils sont vieux", ont indiqué les Houthis dans un communiqué.


Ces derniers mois, les Houthis ont accentué leurs attaques de drones piégés et de missiles balistiques contre le riche royaume voisin.


En octobre, l'une d'elles avait fait dix blessés à l'aéroport de Jazan, dans le sud de l'Arabie saoudite, quelques jours après une autre attaque -- déjouée -- ayant visé l'aéroport Abha, situé à plus de 200 km au nord de Jazan, selon les médias d'Etat.


L'ONU et les Etats-Unis font pression pour mettre fin de la guerre au Yémen, mais les Houthis exigent la levée du blocus sur l'aéroport de Sanaa, avant tout cessez-le-feu ou négociations.


Selon l'ONU, la guerre au Yémen a causé la mort de 377.000 personnes, dont environ 227.000 décès dus aux conséquences indirectes du conflit, telles que le manque d'eau potable, la faim et les maladies.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.