100 Houthis tués dans de violents combats autour de la ville de Marib au Yémen

Des combattants yéménites conduisent leur véhicule blindé sur la ligne de front après des affrontements avec la milice houthie à Marib, au Yémen. (Photo d'archive AP)
Des combattants yéménites conduisent leur véhicule blindé sur la ligne de front après des affrontements avec la milice houthie à Marib, au Yémen. (Photo d'archive AP)
Short Url
Publié le Mardi 28 décembre 2021

100 Houthis tués dans de violents combats autour de la ville de Marib au Yémen

  • Les bombardements n'ont pas aidé les Houthis à réaliser de nouveaux gains sur le terrain ; les troupes gouvernementales ont tué des vagues de combattants de la milice
  • Le gouvernement yéménite demande au Liban de contenir le Hezbollah soutenu par l'Iran, face à l'afflux de combattants et d'armes

AL-MOUKALLA: Au moins 100 Houthis ont été tués dans de violents combats avec les forces gouvernementales à l'extérieur de la ville centrale de Marib, au Yémen, au cours des dernières 24 heures. La milice soutenue par l'Iran a poursuivi ses assauts pour s’emparer, encore une fois, de cette ville stratégique, ont rapporté lundi des responsables locaux et des médias.

Grâce à l'appui aérien massif des avions de la coalition arabe, les troupes gouvernementales yéménites et les combattants tribaux ont riposté dimanche en lançant des attaques contre les positions des Houthis au sud de Marib, dans le but de repousser la milice de ses positions stratégiques à l'extérieur de la ville et de prendre le contrôle de nouvelles zones.

De violents combats ont fait rage entre les deux parties de dimanche à lundi près de la chaîne de montagnes Al-Balaq Al-Sharqi et des zones environnantes, causant la mort d'au moins 100 combattants houthis, dont un chef militaire de terrain.

«L'armée nationale a pris le contrôle de trois emplacements stratégiques vallonnés près d'Al-Balaq Al-Sharqi et a coupé les lignes d'approvisionnement», a annoncé un responsable militaire à Arab News par téléphone, peu après son retour des champs de bataille qui font rage à Marib.

«Je peux dire que nous avons réussi à compter les corps d'au moins 100 Houthis tués au cours des dernières 24 heures.»

Pour permettre à leurs forces d’avancer, les Houthis ont tiré environ 25 missiles balistiques sur les zones contrôlées par le gouvernement et ont intensifié les attaques de drones et de mortiers à l'extérieur de Marib.

«Les Houthis ont hystériquement bombardé nos forces avec 25 missiles balistiques. Les avions de guerre de la coalition ont intercepté et détruit deux missiles dans les airs», a déclaré le responsable.

Les bombardements n'ont pas aidé les Houthis à réaliser de nouveaux gains sur le terrain parce que les troupes gouvernementales ont résisté et sont parvenues à tuer des vagues de combattants houthis.

À l'ouest de Marib, huit Houthis, dont un chef de terrain, ont été arrêtés, et de nombreux autres membres de la milice ont été tués lorsque les troupes gouvernementales ont repoussé des attaques.

Des responsables de l'armée locale ont indiqué que les avions de guerre de la coalition arabe avaient effectué lundi des dizaines de sorties aériennes pour soutenir les troupes gouvernementales sur le terrain, en ciblant les renforts militaires et les sites des Houthis à l'extérieur de la ville de Marib.

En février, les Houthis ont relancé une offensive militaire pour reprendre la ville de Marib riche en pétrole et en gaz – dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays.

Dans la province voisine de Shabwa, des centaines de soldats des Brigades des Géants ont été déployés dans la province riche en pétrole en prévision d'une offensive prévue pour déloger les Houthis des districts de Bayhan, Al-Aid et Ouselan et pour atténuer la pression militaire exercée sur les troupes gouvernementales dans la province de Marib.

Un long convoi de véhicules militaires transportant des combattants et des équipements militaires a été repéré le long de la côte ouest du pays. Il se dirigeait vers la ville d'Attaq, la capitale provinciale de Shabwa.

En novembre, la coalition arabe a annoncé le redéploiement des troupes dans la province de Hodeidah dans le cadre d'une nouvelle stratégie visant à renforcer les troupes gouvernementales luttant contre les Houthis.

À Riyad, le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a ordonné au nouveau gouverneur de Shabwa, Awadh Mohammed Al-Wazer Al-Awlaki, qui a prêté le serment constitutionnel devant le président lundi, d’œuvrer pour l'unification des forces politiques et tribales et de mobiliser les efforts pour expulser les Houthis des zones de la province.

D’autre part, le gouvernement yéménite a demandé lundi au gouvernement libanais de contenir les activités militaires du Hezbollah soutenu par l'Iran, dans ce pays ravagé par la guerre, au moment où des combattants, des experts militaires et des armes proviennent du Liban.

«Nous voulons savoir quel est l’avis de la présidence, du gouvernement, des forces politiques, des élites et du peuple libanais frère en ce qui concerne l'agression menée par la milice du Hezbollah contre le Yémen», a déclaré le ministre yéménite de l'Information, de la Culture et du Tourisme, Muammar Al-Eryani, sur Twitter.

«Nous renouvelons notre appel à nos frères libanais et leur demandons d’avoir une position claire au sujet de l'agression de la milice du Hezbollah et d’exercer de véritables pressions pour que le parti retire ses experts et ses combattants. Nous les exhortons également à arrêter la contrebande d'armes vers le Yémen et à empêcher l'utilisation des terres et des capacités de l'État libanais en faveur du soutien de la milice houthie.»

Les critiques du gouvernement yéménite à l'égard des activités du Hezbollah au Yémen surviennent un jour après que la coalition arabe a révélé aux journalistes une vidéo montrant des experts du Hezbollah en train de former des combattants houthis à l'utilisation de drones chargés d'explosifs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.