La coalition arabe mène des frappes aériennes contre des cibles houthies au Yémen

Des renforts de l’armée yéménite arrivent sur le front sud de Marib pour rejoindre les partisans du gouvernement. (AFP).
Des renforts de l’armée yéménite arrivent sur le front sud de Marib pour rejoindre les partisans du gouvernement. (AFP).
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Publié le Lundi 27 décembre 2021

La coalition arabe mène des frappes aériennes contre des cibles houthies au Yémen

  • La coalition s’est engagée à punir les Houthis pour avoir ciblé des civils au Yémen et de l’autre côté de la frontière, au Royaume
  • Samedi, un missile tiré par les Houthis a explosé à l’intérieur d’un ensemble de bâtiments, d’une station pétrolière et d’un garage pour réparation automobile dans la ville de Marib

AL-MOUKALLA: La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite a mené dimanche de nouvelles frappes aériennes, ciblant un camp militaire tenu par les Houthis à Sanaa, ainsi que des renforts de la milice dans le gouvernorat de Marib.

Dans un communiqué publié dimanche, la coalition déclare avoir détruit des dépôts d’armes dans un camp militaire contrôlé par les Houthis, incitant les habitants à ne pas traverser les sites militaires ciblés à Sanaa ou même à se rassembler près de ces derniers.

Les habitants de Sanaa affirment avoir entendu de fortes explosions, au moment où les images sur les réseaux sociaux montrent de la fumée s’échapper des sites ciblés.

Samedi, la coalition a lancé une opération militaire à grande échelle contre les Houthis au Yémen, peu de temps après qu’un missile tiré par la milice a tué deux civils à Jazan en Arabie saoudite.

La coalition s’est engagée à punir les Houthis pour avoir ciblé des civils au Yémen et de l’autre côté de la frontière, au Royaume.

Les médias locaux ont également rapporté dimanche que les dernières frappes aériennes de la coalition ont incité les Houthis à remplacer des hauts responsables et à arrêter des membres soupçonnés d’être des espions pour le compte de la coalition.

Citant une source proche du Conseil suprême du mouvement Houthi, Al-Sahil al-Gharbi, un site d’information affilié à l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, rapporte que la milice avait été prise de court par les raids aériens de la coalition contre ses salles de commandement, sites militaires secrets et fonctionnaires.

Le mouvement a accusé les gardes d’avoir envoyé des coordonnées stratégiques à la coalition et a par la suite modifié les protocoles de sécurité et de renseignement, y compris les résidences, les gardes, les communications et les heures de réunion, indique le site d’information.

Les avions de la coalition ont mené des frappes contre des rassemblements militaires et des véhicules houthis dans la province de Marib, où les forces gouvernementales tentent de contrer les attaques agressives de la milice, déclare dimanche à Arab News, Abdu Abdallah Majili, porte-parole de l’armée yéménite.

Les frappes aériennes ont contrecarré les tentatives des Houthis de renforcer leurs forces en déclin à Marib et ont ouvert la voie aux forces gouvernementales pour reprendre le territoire, affirme M. Majili.

Des dizaines de combattants ont été tués lors de violents combats entre les troupes gouvernementales et les Houthis au cours des dernières vingt-quatre heures dans des sites au sud de Marib – les Houthis attaquant incessamment les partisans du gouvernement.

Selon M. Majili, les derniers combats acharnés auraient eu lieu autour de la chaîne de montagnes d’Al-Balaq al-Sharqi, à l’extrémité sud de la ville.

Des milliers de combattants et de civils ont été tués depuis février, lorsque les Houthis ont renouvelé une offensive militaire majeure pour s’emparer de Marib, dernier bastion du gouvernement dans le nord et ville riche en énergie.

Toujours à Marib, des représentants du gouvernement et des militants locaux des droits de l’homme ont fermement condamné une frappe de missiles houthie contre une station-service à Marib qui a coûté la vie à trois civils.

Samedi, un missile tiré par les Houthis a explosé à l’intérieur d’un ensemble de bâtiments, d’une station pétrolière et d’un garage pour réparation automobile dans la ville de Marib, tuant trois civils, dont un enfant, et en blessant huit autres.

Deux autres missiles tirés par la milice ont également touché d’autres endroits dans la ville densément peuplée au cours des deux derniers jours.

Mouammar al-Eryani, ministre yéménite de l’Information, de la Culture et du Tourisme, a tweeté que les Houthis avaient intensifié les attaques de missiles contre les zones résidentielles de Marib après des échecs militaires sur les fronts à l’extérieur de la ville.

«Cibler des zones résidentielles à Marib à l’aide de trois missiles balistiques de fabrication iranienne est un acte hystérique et lâche qui révèle l’ampleur des pertes que les Houthis ont subies sur les fronts et leur indifférence face au sort de millions d’habitants de la ville», dit-il.

Par ailleurs, le président yéménite, Abed Rabbo Mansour Hadi, a nommé samedi Awadh Mohammed al-Wazer al-Awlaki, chef de tribu influent, député et membre du parti du Congrès général du peuple, comme nouveau gouverneur de la province pétrolière de Shabwa, en remplacement de Mohammed Saleh ben Adeo, qui a été nommé conseiller présidentiel.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.