WASHINGTON: La pénurie de tests de dépistage de la Covid-19 observée aux Etats-Unis sera bientôt résolue, a assuré dimanche le Dr Anthony Fauci, principal conseiller de la Maison Blanche dans la lutte contre la pandémie, au moment où le pays observe une flambée de cas due au variant Omicron.
"L'un des problèmes actuellement est que (les tests) ne seront pas totalement disponibles pour chacun avant janvier", a déclaré l'épidémiologiste à la chaîne ABC.
"Mais nous nous attaquons au problème des tests, et cela, très bientôt, sera corrigé", a-t-il poursuivi, reconnaissant également sa frustration face à cette pénurie.
A l'occasion des fêtes de fin d'année en famille, les Etats-Unis ont connu une véritable ruée sur les tests, notamment sur les kits pour se tester à domicile.
Dans le même temps, le nombre de cas de Covid-19 continue de fortement augmenter en raison de la propagation du variant Omicron, avec en moyenne dimanche plus de 175.000 nouveaux cas par jour, sur les sept derniers jours, selon les données des CDC, principale agence fédérale de santé publique.
Ces évènements concordants sont en partie responsables de cette "forte demande" résultant dans la pénurie de tests, selon le Dr Fauci. "Nous devons évidemment faire mieux", a-t-il soutenu.
Le président Joe Biden s'est résolu la semaine dernière à annoncer des achats massifs de tests par le gouvernement fédéral: 500 millions de kits, qui seront distribués gratuitement à qui en fera la demande.
Mais ces tests ne seront livrés qu'à partir de janvier, ce qui alimente de vives critiques contre la Maison Blanche, dont la stratégie de lutte contre le Covid-19 est depuis des semaines surtout concentrée sur la vaccination.
La porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki avait été interrogée le 6 décembre, quelques jours après qu'Omicron eut été détecté pour la première fois aux Etats-Unis, sur la difficulté d'accès aux tests dans le pays.
Elle s'était contentée d'ironiser: "Nous devrions envoyer un test gratuit à tous les Américains, c'est ça?"
Le Dr Fauci s'est également exprimé sur la question du variant Omicron et de sa dangerosité.
Reconnaissant à quel point Omicron est "extraordinairement contagieux", il a cependant salué les données d'études en Afrique du Sud et au Royaume-Uni qui semblent indiquer une plus faible dangerosité des cas.
"Le problème avec lequel nous ne voulons pas faire preuve de complaisance (...) est quand vous avez un tel volume de nouvelles infections, cela pourrait dépasser la diminution réelle de la dangerosité", a-t-il cependant alerté, craignant un engorgement du système hospitalier.