Où en est l’Irak, un an après la révolte d’octobre ?

En octobre 2019, les manifestants irakiens se rassemblent en brandissant des drapeaux pour protester contre leur gouvernement (Photo, Ahmad AL-RUBAYE/AFP).
En octobre 2019, les manifestants irakiens se rassemblent en brandissant des drapeaux pour protester contre leur gouvernement (Photo, Ahmad AL-RUBAYE/AFP).
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Publié le Mardi 29 septembre 2020

Où en est l’Irak, un an après la révolte d’octobre ?

  • Même si Moustafa al-Kazimi a remplacé Adel Abdel Mahdi, dont le gouvernement est tombé sous la pression du mouvement de contestation inédit, aucune réforme n'a été engagée
  • Ce que la rue réclame, c'est de l'électricité et des emplois pour les jeunes -60% des Irakiens- dont un tiers sont au chômage

BAGDAD: En octobre 2019, ils réclamaient la chute d'un système pour eux à bout de souffle. Un an et près de 600 morts plus tard, les manifestants n'ont rien vu changer en Irak qui s'enfonce dans le marasme politique et économique.

Ils sont sortis le 1er octobre 2019 contre la corruption, les hommes politiques « vendus » selon eux à l'Iran ou aux Etats-Unis, l'absence de services publics, le chômage des jeunes...

Même si Moustafa al-Kazimi a remplacé Adel Abdel Mahdi, dont le gouvernement est tombé sous la pression du mouvement de contestation inédit, aucune réforme n'a été engagée.  

La chute des prix du brut a encore fait fondre le budget public et aucun politicien n'a été arrêté pour corruption, bien qu'un tiers des revenus du pétrole, seule source de devises du pays, y soit déjà passé. Pire encore, les meurtriers et ravisseurs de militants n'ont jamais été inquiétés.

Quotidiennes et importantes pendant des mois, les manifestations sont devenues rares après l'assassinat par les Etats-Unis en janvier à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani et ont cessé après l'épidémie du coronavirus. Mais elles pourraient reprendre.

Malgré l'arrêt de la contestation marquée par des violences sanglantes, le gouvernement Kazimi assure n'avoir qu'un seul donneur d'ordre : le peuple. Et renvoie la balle dans le camp des députés, les politiciens les plus honnis.

« Les manifestants réclamaient des élections anticipées et une nouvelle loi électorale : c'est ce que nous faisons », assure Abdelhussein Hindawi, conseiller du Premier ministre pour les élections.

De législatives anticipées ont été annoncées pour le 6 juin 2021 et la loi électorale a été votée. Mais il reste à approuver la carte électorale et le type de scrutin, qui détermineront les gagnants.

Partir ou rester ?

Surtout, Kazimi a beau répéter vouloir mener un « gouvernement de transition », députés et rivaux l'accusent de se préparer à concourir en 2021.

« Il est bloqué car il doit prendre une décision », résume Renad Mansour, de Chatham House. « Veut-il être Premier ministre encore quatre ans et donc jouer le jeu politicien ? Ou changer les choses tout de suite ? ». 

Plus prosaïquement, ce que la rue réclame, c'est de l'électricité et des emplois pour les jeunes -60% des Irakiens- dont un tiers sont au chômage.

Le gouvernement a commencé par prôner l'austérité avec des caisses « presque vides ». Mais, comme tous ses prédécesseurs, il a au final embauché des centaines de fonctionnaires, dont les salaires représentent déjà la première dépense publique.

Depuis, devant chaque ministère, quelques dizaines de diplômés chômeurs campent, réclamant un contrat.

Avec un budget 2020 toujours pas adopté, le gouvernement a promis un « livret blanc » pour avant septembre, toujours pas finalisé selon des responsables.

Incapable d'assurer ses dépenses ou même de contracter de nouveaux prêts, il reste pris à la gorge alors que le taux de pauvreté pourrait doubler cette année pour atteindre 40%.

La crise du coronavirus (plus de 9.000 morts et 350.000 cas) a rebraqué les projecteurs sur des hôpitaux sans moyen ni personnel formé, qui bientôt auront « perdu tout contrôle », de l'aveu du ministère de la Santé.

« Trop sensible »

De plus, l'insécurité est persistante avec des milices armées qui kidnappent des militants anti-pouvoir ou anti-Iran, malgré la promesse du gouvernement de les désarmer. Plusieurs Européens ont été enlevés cette année.

« Nous savons qui sont les responsables et où ils sont, mais on ne peut ni les arrêter ni les dénoncer », affirme un responsable sous couvert d'anonymat. « C'est trop sensible ».

Forcé de composer avec un Parlement majoritairement pro-Téhéran et une rue qui conspue l'influence iranienne en Irak, « Kazimi a un pied chez l'élite et un autre chez les anti-establishment », décrypte Mansour, « et ne satisfait pleinement aucun des deux camps ».

Et poussé par Washington, il ne cesse de menacer les auteurs d'attaques, principalement à la roquette contre des intérêts américains. Lundi soir, un de ces projectiles a tué six membres d'une famille vivant non loin de l'aéroport visé. Mais seuls quelques commandants du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés à l'Etat, ont été limogés.

En septembre, le gouvernement a promis des pensions aux familles de « martyrs de la révolution ». Mais jusqu'ici, pas un centime n'a été versé.

Kazimi a annoncé ensuite l'érection de statues à Bagdad et Nassiriya, bastions de la contestation.

« Je ne me rappelle pas qu'on ait réclamé des statues », se moque Ali, qui avait manifesté à Bagdad. 

Pour Mansour, « le défi irakien ne peut être relevé par un seul homme. Et dans un contexte aussi violent, il peut encore moins l'être par un adepte de la politique des petits pas ».


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com