VIENNE: Les pourparlers pour sauver l'accord nucléaire iranien de 2015 reprendront lundi, ont annoncé les parties aux négociations.
«Il n’est pas courant de s'engager dans des affaires sérieuses avant le Noël catholique et le Nouvel An», a tweeté aujourd’hui Mikhaïl Oulianov, le principal envoyé russe aux pourparlers.
«Dans ce cas particulier, c’est l’indication que tous les négociateurs ne veulent pas perdre de temps et visent la réinstauration la plus rapide du #JCPOA", ajoute-t-il, en utilisant l'acronyme de l'accord, le Plan d'action global conjoint (PAGC).
Le service des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) déclare que la réunion inclura des représentants de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de l'Iran.
«Les participants poursuivront les discussions sur la perspective d'un éventuel retour des États-Unis au PAGC et sur la manière d'assurer la mise en œuvre totale de l'accord par toutes les parties», indique le communiqué du Service pour les Affaires étrangères.
«Les pourparlers de Vienne reprendront le lundi 27 décembre. La commission conjointe du PAGC se réunira pour discuter et définir la voie à suivre», a tweeté le diplomate européen Enrique Mora.
«Il est important d'accélérer le rythme sur les principales questions en suspens et d'aller de l'avant, en travaillant en étroite collaboration avec les États-Unis. Bienvenue au huitièmetour.»
Les négociations ont repris en novembre après une interruption de cinq mois pour tenter de rétablir l'accord, qui consiste à offrir un allégement des sanctions à l'Iran en échange de restrictions sur son programme nucléaire.
Des diplomates des parties prenantes à l'accord – Chine, Grande-Bretagne, France, Allemagne et Russie – sont en pourparlers à Vienne avec l'Iran et les États-Unis, les deux parties refusant tout contact direct.
Le négociateur américain Rob Malley a mis en garde mardi contre une «période d'escalade de la crise» si la diplomatie ne parvient pas à rétablir l'accord.
L'Iran prétend qu'il veut uniquement développer une capacité nucléaire civile, mais les puissances occidentales affirment que son stock d'uranium enrichi va bien au-delà de cet objectif et qu’il pourrait être utilisé pour développer une arme nucléaire.